Saillandise, la ferme autonome

Qui suis-je ?

Je m’appelle Lisa, j’ai 34 ans. Diplômée en droit, j’ai travaillé dans le secteur de l’éducation populaire pendant plusieurs années, en tant que responsable de centre de vacances. Après un licenciement économique, j’ai décidé de changer de vie professionnelle. Passionnée par les plantes, les travaux extérieurs et les « potions magiques », j’avais envie de retrouver un lien avec la terre. Je passe actuellement un Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole afin de pouvoir m’installer. 

Saillandise, c’est quoi ?

Je suis en cours de création d’une micro-ferme de plantes aromatiques et médicinales, qui seront cultivées puis transformées sur place en tisanes, condiments et boissons alcoolisées. L’idée est d’abord de créer une ferme à taille humaine, en agriculture biologique afin de préserver les écosystèmes. J’attache une grande importance à la diversité des espèces et à la beauté du jardin. Quitte à créer mon lieu de travail, autant qu’il soit attrayant !

Pour une production variée, une quarantaine d'espèces seront plantées, parmi lesquelles la verveine odorante, diverses menthes, la monarde, les orties, le jasmin, les coquelicots, les soucis, les bleuets, les roses... Et également quelques petits fruits tels que des cassis, des framboisiers ou encore des kiwais. A l'automne, un petit verger sera planté pour produire d'ici quelques années des vinaigres de fruit. 

La production sera vendue en circuits courts et locaux, par le biais d’épiceries ou de magasins bio, mais aussi en vente directe, en participant à quelques marchés ou en vente directe à la ferme. C’est aussi pour moi un acte militant de ne pas vendre en grande distribution, car je suis convaincue que nous devons essayer d’évoluer dans nos modes de consommation.

Enfin, je souhaite mettre en avant le plaisir gustatif avec mes produits. Ces derniers seront gourmands, naturels, et à consommer avec modération pour certains :-).

Et c’est où ?

Je m’installe aux Saillants du Gua, sur la route d’Essar Garin entre le stade et la Jumenterie. J’ai déjà commencé les aménagements, comme certains auront pu le constater. Je suis très heureuse d’avoir pu trouver un terrain sur ma commune de résidence, grâce au soutien de la mairie.

"Alors, ça avance les plantations  ? "

Vous êtes nombreux à m'interroger sur l'avancement du projet ! Nous en sommes encore à la mise en place : les arbres en mauvais état (très nombreux) ont été coupés, les branches broyées et les souches enlevées. Le terrassement a été réalisé à l'aide d'un tractopelle. Le chantier mare est en cours pour l'arrosage, ainsi que la préparation sur sol avec l'intervention d'un paysan voisin et de son tracteur. Tout sera fin prêt pour les plantations qui auront lieu en mai. Il restera encore à installer l'atelier et à mettre en place le système électrique. La première production sera donc conditionnée cet hiver, et j'espère pouvoir la commercialiser pendant les fêtes de fin d'année.

A quoi sert le financement participatif ?

Saillandise était déjà un projet tourné vers l’agroécologie et les pratiques culturales respectueuses de l’environnement. Je n’imaginais pas que j’allais devoir pousser ce raisonnement jusqu’au bout en créant une ferme autonome. En effet, suite à des erreurs des gestionnaires de réseau, la ferme ne pourra être raccordée ni à l’eau courante, ni à l’électricité. Il a donc fallu trouver des solutions alternatives. Concernant l’eau, la collecte des eaux de ruissèlement menant à une mare agrandie et réaménagée permettra une autonomie en eau pour l’irrigation. Concernant l’électricité, je suis en cours de dimensionnement d’une installation photovoltaïque. Cette installation représentera un investissement plus important que le simple raccordement au réseau électrique.

Avec 6 000 euros, nous pourrons nous équiper des panneaux photovoltaïques, des batteries et des câbles permettant de relier l’ensemble. Avec 8 000 euros, nous pourrons acheter l’onduleur qui permettra à l’installation de devenir similaire en utilisation à une installation raccordée au réseau. Avec 10 000 euros, nous pourrons refaire le toit de la cabane dite « du légionnaire » présente sur le terrain afin d’y intégrer les panneaux.