Vers une production maraichère plus écologique sous serres

par 

Marie-Claude MERCADAL LOSCO EARL LE MAS SAINT ANDRE

Don avec contrepartie

Comment limiter l'utilisation des plastiques des couvertures de serres ? Par leur remplacement par du filet de protection.

Provence-Alpes-Côte d'Azur

13310 Saint-Martin-de-Crau, France

104

Contributeurs

7 520 €

Projet financé !

Le 26 mai 2024

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Présentation du projet

Bonjour à toutes et à tous,

Pour me présenter rapidement, je suis Marie-Claude, j'ai fait des études scientifiques et un BTS horticole option maraichage. Je me suis installée, en agriculture conventionnelle, sur la terre de mes parents en 1989 dans la plaine de la Crau, sur 5000 m2 de terres. Je suis arrivée la fleur au fusil, ayant tout à apprendre du métier, de la nature, de cette société si matérialiste. Puis on se marie, et avec mon conjoint, toute la production de la ferme est en culture  conventionnelle,  grosse cavalerie, marché de l'offre et de la demande, et puis un jour, au vu de la situation économique, on se pose des questions sur la pérennité d'une production intensive. Et si le basculement d'une partie de la commercialisation en vente directe ne serait pas plus rémunérateur ? On s'engage sur ce chemin. Hélas, les aléas de la vie s'invitent, en 2006 divorce, reprise des dettes de la ferme, enfants à élever seule, tout à assumer seule. Là, pas le choix il faut rebondir, si on ne veut pas couler et rejoindre le nombre des paysans qui mettent fin à leur vie. 

Ces accidents ouvrent les yeux et permettent de considérer la vie, la nature, ce métier, la vie simplement, avec une autre philosophie : la conviction qu'il faut changer notre façon de produire pour protéger la planète et les humains. En 2007,  je demande ma conversion au bio, et en 2009 la ferme obtient le label. En même temps, en 2007, j'intègre les réseaux des AMAP, et des PANIERS MARSEILLAIS ainsi qu'un marché paysan de l'ADEAR pour basculer la totalité de la commercialisation en vente directe. 

Vous pouvez nous retrouver sur le marché paysan de la Gavotte aux Pennes Mirabeau, tous les samedis.  Et nous livrons les  légumes pour les AMAPS de Simiane Collongues le mardi et Saint Victor à Marseille le jeudi, ainsi que les Paniers de la Fourragère le mercredi et d'Elémir le vendredi à Marseille.

Actuellement, nous commercialisons à 100% en vente directe, en AMAP pour 90%  sur Marseille, et Simiane Collongue dans les Bouches du Rhône, et pour 10% sur le marché paysan de La Gavotte aux Pennes Mirabeau à côté de Marseille.
 Les années passent et l'idée de transmettre un outil efficace, écologique et en bon état me parait essentiel.

Nous avons commencé à chercher avec l'ADEAR des potentiels repreneurs prêts à faire quelques années de formation sur la ferme, ayant la même vision que moi de cet échange solidaire dans les AMAP, entre le paysan et les consom'acteurs, ayant aussi la même vision de l'importance sociale et du bien être des employés dans une structure agricole. 

Le métier est difficile certes, mais très enrichissant s'il est vécu comme un travail d'équipe où chacun a sa place, il devient gratifiant.  Et Géraldine est arrivée sur la ferme en tant que stagiaire en fin 2022, elle est salariée depuis juillet 2023 en CDI, pour évoluer rapidement vers une entrée dans la  société et à terme reprendre le flambeau de la ferme quand sonnera la retraite d'ici quelques années.

Et le changement climatique est arrivé, beaucoup plus brutal qu'on veut bien nous le dire. En vivant sur le terrain, en proximité immédiate de la nature et des plantes, nous, paysans, le constatons chaque jour.

Alors comment lutter contre ces canicules à répétition ? Celles-ci font baisser nos rendements de façon importante, qui augmentent le risque de prolifération des ravageurs des cultures, dont la population était autrefois régulée par les gels d'hiver, contre ces phénomènes extrêmes qui touchent toute la population française, de façons récurrentes depuis quelques années. Certes, des recherches commencent enfin à être faites pour mettre au point des variétés adaptées à ces nouvelles conditions, mais comment prédire de quoi sera fait l'avenir ? Tout change si rapidement.

Les variétés trouvées maintenant ne seront déjà obsolètes d'ici trois ou quatre ans. Donc il faut jouer sur les structures de serres, toujours nécessaires hélas,  pour protéger du vent, et de potentielles gelées tardives.

Certaines structures de serres étaient un peu vieillissantes, il faut les adapter de façon à  continuer de  produire tout en protégeant les cultures maraîchères, mais en réduisant l'utilisation des films plastiques très polluants et en les remplaçant par d'autres matériaux plus écologiques.

C'est là que nous avons pensé aux filets anti-insectes. Ils ont une durée de vie beaucoup plus longue, environ 10 à 15 ans au lieu de 5 ans, donc leur remplacement est beaucoup moins fréquent, ils sont aussi plus légers, et en terme de recyclage donneront moins de déchets. 

D'autre part, avec la notion de filets anti-insectes, il y a la notion de protection des cultures contre les ravageurs, ce qui est aussi un point très important. L'utilisation de ces filets permet la suppression des traitements, même biologiques, contre les insectes ravageurs des cultures, dans les structures concernées. Ainsi, les populations sont maintenues, alors que actuellement, on voit leur nombre décroître si rapidement que certaines variétés d'oiseaux, batraciens, etc... n'ont plus de quoi se nourrir. Leur nombre baisse de façon inquiétante, l'écosystème est touché. Dans des régions comme la Crau, classée Natura 2000, ayant une faune et une flore endémique, il est vital de prendre cela en considération.

D'un autre côté, produire sous des structures sous filets implique à revenir à une production plus de saison, et donc être plus en adéquation avec notre philosophie de la culture biologique.

À quoi va servir la collecte ?

Cette collecte va permettre, dans une période un peu compliquée au niveau agricole, d'aborder avec plus de sérénité le financement des filets à hauteur de 12 000€ environ pour le matériel et le remplacement des anciennes bâches plastiques. Ces dernières seront récupérées par le fournisseur et recyclées, ainsi que leur mise sur la serre par une équipe spécialisée pour un montant de 8 000 €. 

D'un autre côté, cela me permettra de transmettre la ferme à Géraldine dans les meilleures conditions d'ici 4 ou 5 ans, et déjà, avant par son entrée dans la société, d'améliorer les conditions de travail, et de production.

Avec 7 500€, nous pourrons acheter une partie du matériel, 12 000€, la totalité, 20 000€ correspond au montant du chantier.

Les contributions, que j'espère nombreuses, solidaires, peuvent être réglées par chèque.

Je vous sais investis dans la survie de notre Terre, dans l'héritage que nous devons laisser à nos enfants, et je vous remercie par avance de l'intérêt que vous porterez à ce projet.


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C’est la colonne vertébrale de notre travail, apporter des légumes biologiques et faire découvrir et surtout comprendre notre travail et ses difficultés aux citadins et pas seulement à eux

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juillet 2024


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J-7

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Installation d'un site de méthanisation à Lison

Climat

Énergies renouvelables

Emplois et territoires

204 900 € collectés

Objectif 400 000 €

51%

Métha Du Balençon

Lison, France