La Renaissance du Phénix

Genèse 

Nous sommes Gabrielle et Martin, un couple franco-québécois réuni par la passion de (l'agri)culture. Grâce à une campagne de financement participatif, (dont vous avez peut-être fait partie!!) les Serres du Phénix sont nées au Québec en 2016-2017. Modeste mais ambitieuse, notre petite ferme maraîchère musicale nous a permis de faire nos gammes pendant trois saisons.

En plein champ, ainsi que sous des serres construites en bois dans les années 80, nous produisions une trentaine d'espèces de légumes sans intrant chimique. Nous commercialisions en vente directe sous la forme de paniers de famille ou au marché publique de Rimouski, au bord du grand Fleuve St-Laurent. Depuis le départ, nous avions à coeur de tendre vers une ferme presque zéro déchet à différents niveaux : 

• Production : en refusant le chauffage des serres et la dépendance aux outils agricoles mécanisés, en recyclant des contenants pour les transplants, en choisissant des fournisseurs le plus locaux possibles et proches de nos valeurs, en utilisant l'eau de pluie collectée plus d'une fois, en choisissant d'abord des articles d'occasion plutôt que neuf, en réparant nos outils nous-mêmes, en compostant tout, tout, tout ! ;
• Commercialisation : en vendant en vrac, en achetant aucun emballage plastique et en réutilisant des contenants pour la répartition des légumes, en transportant nos produits dans des caisses en cèdre local faites maison ;

Également, nous avons souhaité créer une entreprise engagée socialement et politiquement dans notre communauté : en embauchant un salarié en reconversion professionnelle, malgré la charge financière ; en faisant des dons de légumes à un organisme local d'aide alimentaire ; en vendant nos produits à un prix juste ; en proposant des paniers à tarifs réduits pour les étudiant.e.s ; en ouvrant les portes de notre ferme au public ; en ouvrant le dialogue contre le monopole syndicale que représente l'U.P.A., le syndicat unique au Québec...

Malgré les embûches que représentent la constitution d'une entreprise, ainsi que les trois saisons de sécheresse, nous commencions à voir les fruits de nos efforts, mais c'était sans compter la position fermée du propriétaire des terres et des serres. Contrairement à ce qui était prévu dans notre bail, celui-ci n'a pas souhaité investir concernant l'approvisionnement en eau. Après une seconde campagne de financement afin de créer un étang et effectuer un forage (La Ruche Bas St Laurent 2018) pour irriguer convenablement les légumes, nous avons été obligé d'entamer des procédures judiciaires contre lui. À l'hiver 2020, nous avons dû déménager notre matériel. Le Phénix est alors entré en hibernation. Nous avons mis de côté notre rêve de micro-ferme maraîchère au Québec.

Résilience

L'histoire aurait pu se terminer là. Nous aurions pu abandonner. Mais...non!  En effet, après la naissance de notre fils Roméo (le 3e jour de l'audience du procès contre le propriétaire, le 13 décembre 2019, si, si...) et du confinement printanier, Gabrielle a ressenti le besoin de revenir en France. Près de 15 jours après son atterrissage, et devant l'instabilité du monde face au COVID, elle a décidé de s'ancrer dans un territoire tranquille et préservé, le Morvan, dans la Nièvre, afin de suivre un "Brevet professionnel de responsable d'entreprise agricole". 

Pendant ce temps là, de nombreuses visites d'exploitations plus tard et grâce au site Terre de Liens, Martin a trouvé le lieu de notre nouveau projet dont le propriétaire a été sensible à nos déboires et nos valeurs : 3 ha d'un seul tenant que nous allons pouvoir acquérir, avec deux gros bosquets, une légère pente, une belle exposition Sud-Ouest, une terre argilo-calcaire... notre nouveau terrain de jeu pour les prochaines années : 

Combe-Cerisier, La Neuvelle-lès-Scey, Haute-Saône, Franche-Comté. 

Réinstallation 

Bien décidée à suivre son "parcours à l'installation", comme on dit dans le jargon institutionnel, Gabrielle développe celui-ci auprès de la Chambre d'agriculture de Vesoul. Cependant, le processus est long et complexe avant d'obtenir les financements. Proactif, des fourmis dans les jambes à vouloir recommencer à travailler la terre et faire pousser mille semences paysannes, Martin a déniché les perles rares : 5 serres-tunnels d'occasion qui étaient utilisées dans la région Rhône-Alpes principalement pour la culture de framboises, puis de légumes.

Ainsi, nous aimerions les financer avant la fin de cette année afin de pouvoir les installer d'ici cet hiver et être opérationnels pour produire des fruits et légumes frais dès l'été 2022! 

Nous avons en effet pour projet de livrer des paniers à la Ressourcerie et de créer un marché dans la "petite cité comtoise de caractère" Scey-sur-Saône. D'ailleurs, j'en profite pour glisser un avis aux paysan.ne.s producteurs.trices, nous sommes aussi en recherche d'exposant.e.s, contactez-nous à l'adresse serresduphenix@mailo.com si vous êtes intéressé.e.s!

Système maraîcher agroécologique

Parce qu'un dessin vaut parfois mille mots, comme à notre habitude, Martin a imaginé l'aménagement du terrain et Gab l'a mis en couleurs. Notre micro-ferme produira a priori des plants potagers et aromatiques, des légumes et des fruits diversifiés et des œufs de poules heureuses élevées en plein air. Deux gros bosquets, des haies et un étang abriteront faune et flore variés. Nous choisirons des semences paysannes non hybride, non F1 et reproductible. Le projet pourrait aussi évoluer et ajouter des activités de transformation, notamment des fruits en compotes et jus...

On a hâte d'y être, vous embarquez avec nous?

Nous avons déjà payé un acompte de 1 900€ et le coût total des serres est de 5 900€ sans le déplacement. 

Aidez le Phénix à retrouver son abri afin que nous cultivions des produits de qualité, sans intrant chimique, respectueux des saisons, des sols et des ressources naturelles. Toute contribution, partage et bon mot pour notre projet nous est précieux.

• Petite précision sur notre projet de serres mobiles : les tunnels que nous avons trouvé ont des dimensions variables entre 30 mètres et 40 mètres de long par 6 mètres de large. Notre idée est de les remonter mais en plus petit modèle mobile. Ainsi, nous pourrions installer à terme 9 serres mobiles de 20m x 6m. Des serres mobiles? Mais késéça?! Retrouvez toutes les infos sur l'Atelier paysan. La coopérative décrit précisément le dispositif et ses avantages. Ainsi, en finançant notre collecte, vous participez aussi à expérimenter avec nous ce défi structurel et organisationnel. Nous vous tiendrons bien entendu au courant des avancées techniques de l'installation!

Vous ne souhaitez pas réaliser de paiement par carte bancaire mais voulez tout de même nous aider? Voici notre adresse pour vos contributions en espèces ou en chèque au projet :