Faire revivre les cépages Charentais oubliés
par
Elsa Perrier - Clos des Marguerite
Don avec contrepartie
Replanter des cépages cultivés dans la région il y a longtemps, les cultiver en bio et biodynamie, produire des greffons et de bons vins !
Nouvelle-Aquitaine
Romegoux, France
155
Contributeurs
13 350 €
Projet financé !
Le 30 avril 2020
Des nouvelles des vignes !
Chers Contributeurs,
Vous avez été 155 à soutenir et financer par dons avec contrepartie mon projet de plantation au printemps 2020 et je vous en suis profondément reconnaissante. Ces 4 années sont passées si vite… J’ai très souvent pensé à vous tout en faisant face aux différents aléas qui se sont présentés sur mon chemin. On peut dire que ce fût une période riche en enseignements et qui, malgré les difficultés n’a fait que renforcer ma détermination à mener à bien mon projet. Malheureusement, je n’ai pas pris le temps de vous tenir au courant et j’en suis sincèrement désolée. Je prends enfin le temps de le faire !
4 ans c’est long alors, je vais vous donner les nouvelles par année :
-2020 : l’année de la plantation … Et du confinement !
Il a donc fallu réaliser ce chantier avec un nombre très limité de bénévoles puisque les déplacements étaient très limités. En même temps pour continuer à faire vivre la cave et le bar à vin j’ai donc assuré les livraisons dans un court rayon autour de la boutique. Donc plantations la journée, préparation et livraison en fin d’après-midi. Le chantier s’est fait très lentement mais heureusement j’ai pu compter sur la débrouillardise de proches qui ont trouvé des solutions « légales » pour venir et puis pour finir le chantier plus vite j’ai bénéficié de la solidarité d’autres vignerons qui sont venus m’aider à finir.
Ensuite la première saison estivale des concerts du bar à vin a été un succès mais m’a laissé bien fatiguée car il a fallu enchaîner travaux à la vigne, cave et bar à vin et ce fut intense !
-2021 : une belle saison à la cave et au bar à vin mais déception à la vigne…
J’ai mis longtemps à accepter l’idée que gérer la cave, le bar à vin et les jeunes vignes représentait un rythme trop soutenu, en plus avec un équipement encore limité à la vigne.
En 2021 j’y croyais encore. Pas possible d’embaucher quelqu’un à la cave car le chiffre d’affaires ne le permettait pas. Alors cela oblige à y être constamment et à gérer la vigne pendant la fermeture du bar et du magasin.
Résultat : quand la saison démarre, j’ai déjà du retard dans les vignes sans marge possible. Alors quand le climat s’y met aussi, il faut garder le moral et ne rien lâcher… Les vignes ont malheureusement subi le gel de printemps, ce qui a bien affaibli les vignes plantées en 2020 et limité fortement la récolte des vignes plantées en 2018 qui auraient dû faire leur première récolte. L’été assez pluvieux a nécessité de lutter quotidiennement contre la concurrence de l’herbe et de traiter les vignes contre le mildiou et l’oïdium très souvent.
Un bilan frustrant pour cette 2eme année pour les jeunes plants mais toujours avec la même détermination de trouver des solutions et faire mieux en 2022
-2022
J’ai choisi de fermer la cave en hiver, travailler à temps partiel chez un vigneron proche de chez moi pour la taille et en même temps tailler mon vignoble et installer le palissage dans la plantation de 2020.
J’ai trouvé mon rythme et surtout j’étais très motivée par le fait que le palissage allait me permettre de travailler sous les rangs en risquant moins d’abimer les pieds de vigne encore si jeunes. Le terroir est rocheux à certains endroits, j’ai donc attelé un petit groupe électrogène derrière mon tracteur afin de brancher un marteau-piqueur et réussir à faire des trous avec un burin assez profonds dans la roche pour planter les piquets de palissage. Là encore, j’ai pu bénéficier de la solidarité de bénévoles qui sont venus quelques jours avec moi pour m’aider à avancer plus vite mon chantier.
La fin de printemps et le début d’été avec les autres travaux à réaliser et la réouverture de la cave et du bar à vin est vite arrivé. Juin est toujours un mois très intense à la vigne. 2022 il a fait très beau et donc moins de traitements à faire et moins de risque de maladie, par contre peu de jus avec la sécheresse. J’ai complété ma plantation de Meslier Saint François de 2019 que j’ai dû arroser tout l’été. J’ai arrosé également la plantation de 2020 mais pas suffisamment et sur ce sol rocheux, les plants ont beaucoup souffert et un bon nombre n’ont pas survécu.
Pour l’été 2022 j’ai voulu avoir plus de temps libre pour mes vignes, j’ai donc choisi de ne pas programmer de concert, seulement un en septembre pour fêter, enfin, les premières vendanges du Chai Marguerite. Mais il fallait quand même être là pour tenir la boutique et le bar à vin le soir.
L’été 2022 a malheureusement été celui du vol de piquets sur la plantation 2020… En effet, début juillet j’ai constaté des fils coupés et des piquets manquants, qui disparaissaient par dizaines. Il s’agissait d’un retraité en voiture sans permis qui volait mes piquets de nuit par dizaine. Il a été jugé en 2023 mais malheureusement les gendarmes n’ont pas fait leur travail correctement et on ne m’a pas permis de me porter parti civil. Je dois donc relancer la justice pour cet acte de vandalisme et de vol pour être dédommagée.
Les vendanges 2022 sur la parcelle de 2018 se sont bien passées, le beau temps a permis de prendre le temps de ramasser au meilleur moment possible.
La première cuvée du Chai Marguerite a vu le jour en 2023 après une fermentation par levures indigènes et un élevage en barrique de 300 litres adaptée au profil du vin et a ses besoins.
Cette toute première cuvée, la cuvée Frida, est composée de 95% de colombard et 5% de Meslier-Saint-François.
J’ai fait le choix de la commercialiser et non de la choisir comme cuvée pour les contreparties des dons de 2020 car j’avais besoin auprès de la banque et pour mon dossier DNJA de tester ma production à la vente. De plus cette cuvée ne vient pas de la vigne plantée avec le financement participatif en 2020 mais ce celles plantée en 2018 et 2019.
Bien que cette cuvée représente un tout petit volume (à peine 400 bouteilles). Les retours ont été très positifs !
J’en ai vendu 66% aux particuliers, 24% à des restaurants et bar à vin et 9% à une épicerie locale et solidaire. Parmi les restaurants, j’ai été très agréablement surprise que mon vin ait retenu l’attention au restaurant gastronomique de Christopher Coutanceau à La Rochelle et apparaisse sur la carte des vins locaux. C’est très encourageant pour une première cuvée de jeunes vignes !
-2023
J’ai choisi d’employé quelqu’un pour la saison à la cave et au bar à vin pour la saison estivale afin de pouvoir dégager du temps pour la vigne Et une saison de concert a été programmée.
De février à mai un ami est venu travailler quelques heures avec moi pour démarrer la saison sans retard pour cette campagne 2023.
Malheureusement les révisions du pulvérisateur (qui avait montré des faiblesses fin de campagne de traitement 2022) ont décelé une panne qui nécessitait une réparation d’un montant de 3000€ (soit 2 fois le prix de ce pulvérisateur acheté d’occasion) et début juin la prise de force du tracteur est tombée en panne donc plus de possibilité de travailler le sol.
Ce fut un vrai coup dur.
Juin a été synonyme de recherche d’un mécanicien pour réparer ma prise de force de tracteur (mais délai d’attente de 2 mois minimum car début de la pleine saison), traitement au pulvérisateur à dos et formation de la salariée saisonnière à la cave.
Ce fut une saison difficile, durant laquelle j’ai pu éviter la contamination de mildiou mais pas d’oïdium. Alors bien que les rendements étaient élevés, je n’ai pu sélectionner que très peu de raisin et la qualité n’était pas au rdv. J’ai donc fait le choix de ne pas commercialiser ce vin car après les bons retours de 2022, la cuvée 2023 était vraiment en-dessous niveau qualité.
J’ai enfin pu faire réparer mon tracteur en septembre et après ces coups durs j’ai décidé de fermer définitivement la cave et le bar à vin pour me consacrer uniquement au développement du vignoble.
En effet même si la saison du bar à vin a été superbe autant par la programmation que la présence et le professionnalisme de ma salariée et les bons retours des clients, le chiffre d’affaires n’a quand même pas permis de faire des bénéfices.
Il a donc fallu que je me rende à l’évidence : la fatigue et la charge mentale et le temps passé impactaient trop le bon développement du vignoble pour un retour financier pratiquement nul.
J’ai donc choisi de fermer la cave et le bar à vin définitivement en janvier 2024.
Cette expérience a été tout de même très enrichissante et a permis de rencontrer beaucoup de personnes passionnantes et aussi de faire connaitre mieux les vins charentais et mon projet.
La saison 2024 a donc été synonyme de beaucoup de démarches administratives en hiver mais tout de même d’avoir enfin le temps de prendre soin de mes vignes !
L’hiver ultra pluvieux ne m’a pas permis de faire tout ce que je voulais, je n’ai pas pu préparer mes sols pour planter comme je le souhaiter et la vigueur de l’herbe a été un problème cette année aussi mais je ne regrette pas mon choix et malgré le mauvais temps pas de contamination d’oïdium cette année et maitrise du mildiou !
Le millésime 2024 termine sa fermentation au chai et ça se passe plutôt bien !
Le bémol de ces vendanges 2024 est le vol de vendange dont j’ai été victime mi-septembre sur les rangs de Meslier-Saint-François. Cépages que j’allais pouvoir enfin vinifier à part cette année mais on m’en a privé. A savoir que pour cette quantité (4 rangs) les gendarmes ne font pas d’enquête car « pas de caméra », « il faut vous équiper Madame » …
Alors en conclusion, l’automne et l’hiver à venir vont être consacré pleinement à la vigne pour mon plus grand bonheur et la plantation à laquelle vous avez participer financièrement, donnera enfin sa vraie première récolte de raisins blancs et de raisins noirs en 2025 !
5 ans c’est long c’est vrai mais c’est la conséquence de tous ces aléas et j’en suis la première désolée.
Alors n’hésitez pas à vous manifester (elsa.perrier@gmail.com) pour qu’on programme les contrepartie des dons et de mon côté je m’y penche aussi pour n’oublier personne !
De mon côté, je repars à la vigne, plus motivée que jamais et je reviens sur MiiMOSA pour un achat de matériel cette fois. En effet des outils adaptés permettent un gain de temps et d’énergie essentiel à la réussite du projet.
Contreparties
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à découvrir...
Dès que la première récolte est faite deux bouteilles des premières vendanges du Clos des Marguerite!
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MIAM !
une formule pour 2 avec planche et verre de vins dans ma cave ou 4 bouteilles dont 2 de la première récolte et 2 vins charentais vendus à la cave
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Une dégustation de 3 vins charentais pour 2 personnes avec planche fromage charcuterie au bar à vins. Ou 6 bouteilles de la première récolte.
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Obtenez votre pied de vigne et suivez son évolution
vous choisissez votre pied de vigne parmi les cépages plantés et vous recevrez à chaque récolte une ou 2 bouteilles (selon la récolte) équivalent à ce que produit votre plant de vigne. vous pourrez venir visiter les lieux, et on vous offre aussi un atelier dégustation de votre choix au bar à vin.
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