Ensemble préservons ce patrimoine: la Maniocquerie

QUI SUIS-JE ?

Je m'appelle Widy GREGO et je suis né à Sainte-Anne en Guadeloupe dans une famille nombreuse. Déjà très jeune, j' accompagnais mes parents dans les travaux des champs, et je participais à la transformation du manioc en farine ou cassave, qui est une forme d'économie interne et qui a une forte dimension patrimoniale. C'est de cette activité que la famille tirait ses revenus.

L'histoire du manioc en Guadeloupe.

Le manioc, sa culture et sa consommation ne se sont développés qu’à partir de la libération des esclaves qui en font alors l’élément de base de leur alimentation.
Son développement pendant la Seconde Guerre mondiale est dû aux difficultés de ravitaillement qui obligèrent les habitants de l’île à donner une nouvelle impulsion à cette activité.
Le commerce de la farine de manioc et de la cassave contribua à l’essor du monde rural et constitua une forme d’économie locale interne.
Le manioc est une plante à racine tubéreuse qui a toujours été l’une des principales plantes utiles à l’homme, elle fut domestiquée et introduite en Guadeloupe par les Amérindiens.

Lorsque les premiers colons débarquèrent, ils ne durent leur salut qu’à cette plante qui était déjà la nourriture de base des Caraïbes.

Malgré les chocs et les ruptures, ce savoir a été transmis et enrichi au fur et à mesure, par les apports des différentes ethnies.
Durant la colonisation, la population africaine déportée l’a spontanément adoptée.

De nos jours le manioc constitue un pan du patrimoine guadeloupéen.

De retour au pays en 2015, toujours soucieux de maintenir la tradition, et  animé par mes passions et mes ambitions, avec mes propres fonds, je lance la construction d'un atelier pour abriter moulin, presse, chaudière, petits ustensiles nécessaires à la chaîne de transformation du manioc.

Sur ce même espace dans l'enceinte familiale, je compte bien y transmettre mon savoir et mes expériences dans le domaine de la transformation du manioc, et du sport nature.

DESCRIPTION DU PROJET.

Après réflexion, la kassaverie que je suis en train de construire sera dédiée à ma mère Mireille Grego, cette femme qui a su conserver ce patrimoine culturel dans le travail du manioc et cette tradition familiale en héritage.

Ce sera une unité de 80m2 pour la transformation du manioc en farine et en kassaves, située dans les grands fonds de Sainte-Anne au lieu dit Fouché sur la départementale 105.

Cette unité sera aménagée d'un coin laboratoire destiné à la fabrication des produits dérivés tels que les biscuits, d'un espace qui abritera la chaîne de transformation du manioc et d'un espace pouvant accueillir le public.

Outre le boulevard, ce point de vente qui m'a permis de financer le début de la construction.

Cet espace constituera un deuxième point de vente des produits dérivés du manioc avec beaucoup plus de diversité et des nouveautés, tout en gardant l'esprit de produits végétariens, voir végétaliens sans gluten.

Ces produits pourront être dégustés sur place avec une formule de table d'hôte.

Devant la structure, un espace pelouse de 60m2 délimité par une mare valorisée de nénuphars et différentes plantes aquatiques, pourra recevoir une dizaine de tables de 4 places avec parasol.

Derrière la kassaverie, un espace d'environ 500m2 sera aménagé en jardin et sous bois. Quelques arbres fruitiers sont déjà plantés, valorisant la flore de la zone géographique.

Il sera aménagé avec les éléments naturels se trouvant sur les lieux, telles  que les pierres, le bois et ma créativité. Des petits bancs en pierre seront mis à disposition du public, lui permettant de déguster les produits proposés dans un cadre bucolique.

Cette unité se situant au cœur de la campagne à proximité de sentiers très prisés par les randonneurs, des panneaux d'informations seront installés sur le parcours pour les informer et les inciter à venir prendre leur collation et se désaltérer avec des boissons locales (jus de canne) ou produites par la structure (jus de fruits, kamboutcha, thé,..).

Le dimanche, un petit déjeuner et déjeuner avec nos produits transformés seront proposés au randonneurs et au public.

MON PARCOURS

Je fus grand amateur de théâtre, quand en 2004 je découvre le trail par le biais du Guadarun.

Depuis j'ai aligné 3 fois le Marathon des Sables dans le désert du Sahara au Maroc, 2 fois le Jungle Marathon dans l'Amazonie au Brésil, quelques grands raids dans les Pyrénées, les Alpes, la Réunion, les dolomites en Italie, l'Andalousie en Espagne, je ne cesse d'arpenter les sentiers les plus hostiles...

Parallèlement, le travail du manioc, cette tradition populaire en quête de revalorisation dont j'ai hérité de ma famille, me colle à la peau.

C'est ainsi qu'en 2006, je me suis installé sur le marché nocturne de Sainte-Anne pour vendre mes produits.

En 2009, je décidais de m'installer et travailler le manioc au Bénin aux côtés des villageois.

Cet échange de savoir-faire dans le travail du manioc a duré deux ans puis je me suis posé en Métropole à côté de Jackye.

J'en ai profité pour passer une formation d'éducateur sportif et un certificat dans le tourisme vert. Mais aussi, inspiré par ma course "La diagonale des Fous", j'ai écris un roman autobiographique " Ma vie en diagonale" *dans lequel j'ai raconté mon parcours.

Pourquoi une nouvelle construction.

Une photo qui témoigne de l'ancienneté de l'installation.

Les fonds récoltés me serviront à finir la partie de la construction qui abritera les différentes machines et type d'équipements qui sont utilisés dans la transformation du manioc ainsi que les sanitaires.

La cassave et la farine de manioc sont l'un des nombreux produits alimentaires qui peuvent être fabriqués à partir de racines de manioc fraîches. Ce sont des traditions culinaires populaires en Guadeloupe et en bonne voie de devenir un produit commercialisable.

Cette unité à petite échelle de transformation du manioc, sera en mesure de répondre aux opportunités du marché et d’acquérir une clientèle fidèle ainsi qu'une bonne pratique d'hygiène.

Traditionnellement, le manioc reste une culture pratiquée par les paysans et dégageant de faibles revenus.

Cette unité où a évolué ma famille ne peut plus répondre aux exigences de la productivité et de l'hygiène alimentaire et surtout le problème de pénibilité de l'activité.

De nos jours, le regard sur le manioc en tant que simple culture vivrière a commencé à changer. En effet, en plus de l'intérêt croissant de la volonté de vouloir sauvegarder la tradition, le manioc de par ses propriétés nutritives et l'authenticité des produits dérivés, éveille l’intérêt des touristes et d'une population consciente du "bien manger".

De part ce constat, je m'évertue à croire en la nécessité de la construction de cette nouvelle unité de transformation de manioc. Tout en ayant la conscience du respect de l'équilibre entre  la modernité et la tradition.

"J'ai besoin de votre aide pour moderniser et mieux faire connaître mon activité"
Dés que j'aurai réuni les fonds nécessaires et après quelques mois d'exploitation, je reviendrai vers vous pour vous présenter un premier bilan et peut-être, vous solliciter sur de nouveaux investissements. J'ai besoin de vous !

Merci pour votre participation et au plaisir de vous accueillir sur le site.