La forêt à croquer

Imaginez une forêt dans laquelle des noix de pécan, du thé, du gingembre, du poivre ou encore de la menthe pousseraient ? 

Imaginez un monde où l'agriculture et la biodiversité se tiennent la main.
Où la culture et la récolte des fruits et légumes se ferait en forêt.
Où les animaux sauvages auraient leur place.
Où des activités sociales et pédagogiques subsistent.

🌳 Bienvenue dans la forêt à croquer.
La seule condition pour que cela devienne réalité : la créer avec nous.

Coucou c'est nous, une équipe super motivée et très enthousiaste dans ce tout premier projet d'installation agricole en forêt nourricière, en co-construction avec le monde de la recherche et au sein même d'une forêt existante.

Auréline & Mathieu travaillent sur l'étude des plantes, les plannings de plantation pendant que Clément dessine la forêt. La vie est belle !

Et c'est en Bretagne que cette forêt sauvage et alimentaire prend forme, enracinée au milieu du triangle de Dinan (22), Rennes et Saint-Malo (35).

Ce projet humain combine la préservation de la forêt, la production de fruits et légumes parmi les arbres avec une approche pédagogique pour apprendre et partager.

Dans le superbe livre, "parce que la forêt est gourmande" les auteurs Fabrice Desjours, Laurie Gilles et Claire Mauquié nous partagent leur définition :

"C'est un jardin d'allure boisée où la grande majorité des plantes se mange. L'inspiration première vient du monde de l'arbre et de la compréhension des processus forestiers. 

La forêt naturelle est autonome dans sa fertilité comme dans son expansion. Créer une forêt à manger... c'est-à-dire une forêt alimentaire faite d'arbres nourriciers, de trouées lumineuses, d'arbustes et de lianes fruitières, d'herbacées comestibles, terrestres ou aquatiques, d'effets de lisières, de gradients lumineux, de strates consommables ou utilitaires allant du sous-sol à la canopée. 

Dans ce paysage étagé, luxuriant, une surprenante gamme de comestibles est produite : fruits, graines, tubercules, noix et oléagineux, feuillages, fleurs, aromatiques et médicinales, produits de la ruche, sirop de sève..."

Je n'aurais pas dit mieux !

L'idée vous séduit ? Et vous n'avez encore rien goûxté !
Car le plus surprenant c'est bien lorsque l'on croque dans ces nombreux aliments forestiers, les forestibles !

Oui et non !

Des plantes d'Amérique du sud comme les tomates, les courgettes, les poivrons seront improductifs à l'ombre des arbres bretons.

Mais des milliers d'autres plantes vivaces sont possibles, et là ... c'est la grande aventure !

Il existe déjà des systèmes très productifs qui ont vu le jour en France il y a environ 15 ans.
Par exemple, la Forêt Gourmande de Fabrice Desjours produit une très grande variétés de fruits et légumes surprenants et dans un environnement forestier.

Du gingembre, de la "salade" issue d'un arbre, du ginseng, des pommes, pêches, poires, figues, kakis, noix, noisettes, fraises, du poivre... et beaucoup d'autres saveurs moins connues comme l'aronia, la coriandre des bois, les fleurs d'acacia...

Il suffit de sélectionner les meilleures variétés des plantes qui s'adaptent à notre climat océanique, de réfléchir à la complémentarité des végétaux (exposition lumineuse, besoin en eau, période de récolte...) et à quelques détails près, le tour est joué ! :)

À la recherche d'une forêt agricole & vivante :

Pour relever ce défi agricole, écologique et social, j'ai réuni une dizaine de professionnels scientifiques, botanistes, écologues, agronomes, sociologues, forestiers... pour expérimenter la toute première co-construction d'une forêt alimentaire et vivante pour créer un nouveau modèle de d'agroforesterie.

La prochaine réunion scientifique aura lieu le 11 octobre, avec une visite de la forêt et des échanges sur les axes de recherche possibles dans ce projet.

• Quels services écosystémiques apportent ce projet agroforestier ?
• Combien de Kg de fruits et légumes au m2 ? Une installation agricole basée sur ce modèle est-elle viable ?
• Comment sélectionner des variétés adaptées au contexte forestier ?
• Comment l'eau s'infiltre dans les sols vs d'autres modèles agricoles ?
• Socioécologie : Quelles relations et interactions sociales avec ce nouveau paysage ?

Autant de questions absolument passionnantes qu'il faudra étudier dans ces prochaines années.

Les travaux seront rendus accessibles pour donner l'opportunité à d'autres citoyens, jardiniers, paysans, agriculteurs de se saisir des méthodes expérimentées.

Elle est belle avec ses 5 hectares (50 000 m2).

Et elle a du caractère, car son passé n'a pas été facile. Il y a environ 10 ans, elle subit une déforestation brutale effectuée par l'ancien propriétaire impactant la faune et la flore pour des décennies.

Elle est néanmoins doté de qualités exceptionnelles avec des arbres remarquables, une magnifique zone humide et de la biodiversité !

Clément vous a illustré les 3 parcelles qui vont former à terme 6 lieux distincts.

A. C'est la zone qui a été la plus impactée par la déforestation. Très ouverte et ensoleillée, c'est ici que nous allons implanter des clairières potagères et positionner des arbres fruitiers en plein sud.
B. Zone très diversifiée composée de mini îlots de noisetiers, de chênes ou de bouleaux, nous allons essentiellement se contenter les premières années d'implanter des cultures de champignons sur rondins.
C. Zone humide exceptionnelle, cette partie sera sanctuarisée, laissée en libre évolution. Des suivis naturalistes et pédagogiques sont prévus.
D. Ce triangle a subi lui aussi une déforestation. L'avenir nous dira ce qu'il se passera sur cette parcelle.
E. L'agroforêt ! Sur cette parcelle rectangulaire de 5 000m2, nous implanterons des essences purement forestières comme du théier, de l'asiminier, du pacanier (noix de pécan) et d'autres surprises.
F. Il y aura des lieux balisés pour les activités ludiques et pédagogiques.

Car oui, la grande variété de plantes gustatives va vous faire saliver.

Mais avant cela, il y a encore quelques étapes, car travailler avec le vivant, cela demande de la patience.

Plusieurs vagues de plantations sont prévues avec un accompagnement conséquent des végétaux pour les premières années d'implantation afin de ne par perdre l'investissement (prédation naturelle, sécheresse etc).

Voici un aperçu de ce que nous allons planter avec une période indicatrice pour les premières récoltes. Je vous laisse imaginer les tonnes de combinaisons culinaires possibles !

Et les espèces sauvages alors ?

Eh bien, nous sommes déjà en train de réaliser des tests pour valoriser l'existant. Par exemple, avec la farine de glands de chêne, de la sève de bouleau, des tisanes (feuilles de saule, chêne, fleurs d'aubépine...), de la lessive écologique de lierre, de la crème de châtaignes, des pétillants et jus sauvages...

Moi c’est Mathieu. Je suis jeune paysan en maraîchage bio, mais rien ne me prédestinait à évoluer dans ce domaine.

Un Volontariat International en Entreprise (VIE) au Mexique en 2019 et quelques voyages me font prendre conscience d’une part, de la richesse de la biodiversité sur terre et d’autre part de la contradiction avec laquelle les comportements humains peuvent avoir un effet néfaste sur celle-ci. Un sentiment viscéral naît en moi : je veux agir pour équilibrer cette balance (je suis né en octobre...) et faire en sorte que nous puissions vivre en harmonie.

À peine sorti de mes études en Industrie, je décide de me réorienter. Je créé une association en 2020, Hebdo Ecolo connue pour ses (très) nombreuses cueillettes de mégots organisées dans différentes villes de France et d’Allemagne. 

En 2022, je co-fonde Pacific Planet, une entreprise agréée ESUS (Entreprise Solidaire d'Utilité Sociale) et membre des entreprises engagées pour la Nature de l'OFB (Office Français de la Biodiversité). Notre mission : faire découvrir les enjeux et le fonctionnement de la biodiversité pour freiner sa disparition. Notre baguette magique pour y arriver ? L’utilisation de jeux ludiques et coopératifs sur la nature, la biodiversité, l'égalité femmes-hommes...

Mais j’ai soif d’aller plus loin, d’avoir plus d’impact. Je veux préserver la nature à travers la façon dont nous cultivons ce que nous mangeons. J’ai envie que l’on arrête de manger, mais que l’on se nourrisse.

La sphère agricole me touche particulièrement par plusieurs points :

• voir les conditions de travail dans lesquelles les travailleurs du monde agricole évoluent m’attriste,
• l’impact néfaste des modes d’agricultures actuels sur la biodiversité,
• les actions de certaines grandes industries qui visent à cacher la vérité sur les conditions de culture et la qualité des produits que paient les citoyens pour manger me révoltent.

Je veux expérimenter une autre façon de vivre de ce métier, dans des conditions qui donnent envie d’aller travailler, et pour produire bien sûr des produits de très bonne qualité qui stimulent la créativité culinaire.

Problème, faire du maraîchage me semble physiquement impossible, ayant toujours d’importantes séquelles d’un grave accident de ma jeunesse. Puis, je découvre les forêts jardinées où il est possible de cultiver avec une approche radicalement différente.

En 2023, je retourne donc sur les bancs de l'école pour un BPREA Maraîcher bio. Bientôt jeune paysan, je décide maintenant de réaliser le projet fou de « La Forêt à croquer » qui germait en moi depuis déjà plus de 2 ans.

C’est dans cette incroyable aventure que je vous propose d’embarquer ! Pour expérimenter avec vous la culture d'arbres à croquer, en réalisant une parfaite symbiose entre agroforesterie et biodiversité.

Ensemble, engageons-nous en faveur du mieux être et mieux vivre de demain !

Grâce à mon statut de jeune agriculteur, j'ai pu me porter candidat pour l'achat des parcelles.

Je veux que ce projet soit collectif, et qu'il serve l'intérêt général. En ce sens, je crois profondément qu'une acquisition collective avec des personnes engagées est la meilleure solution. La constitution d'une SCI est en cours et permettra de racheter d'autres terres agricoles ou forestières pour agrandir le projet si l’opportunité se présente.

Pour lancer l'activité, nous avons vraiment besoin de 800 personnes avec une contribution moyenne de 50€ et les contreparties sont généreuses.

Vous contribuez à une installation agricole innovante, à des actions et du travail de recherche ainsi qu'à la préservation des forêts, si précieuses et pourtant tellement en danger.

Nous devons atteindre 3 paliers pour lancer le projet :

Palier 1 : 15 000€
Palier 2 : 25 000€
Palier 3 : 40 000€

C'est après avoir réuni cette somme que l'aventure commencera. Nous créons d'abord une micro pépinière pour auto produire certains arbres et jeunes plants. Les jeunes arbres sont très coûteux, surtout si l'on veut qu'ils produisent rapidement.

Soyons-fous !
Et si jamais, on dépasse l'objectif ?

On peut rêver, mais à cœur vaillant, rien d'impossible ! 

Le budget total du matériel de ce projet est d'environ 150 000€, sans compter le temps de travail ! Les contributions supplémentaires serviront à acquérir des arbres pour reforester rapidement et pouvoir obtenir les fruits 2 à 3 fois plus rapidement, plutôt que semer des graines (moins coûteux mais beaucoup plus long).

Nous faisons appel à votre soutien pour lancer un projet préservation de la forêt, d'installation agricole associé à la recherche, et d'actions pédagogiques.
 

Hélène Leduc : Pour son soutien, ses conseils et toute son implication.

Christofer Jauneau : Pour le partage de son savoir, ses conseils techniques en agroécologie, sans qui tout cela n'aurait été possible.

Clément Loyer : Pour son travail remarquable d'illustrateur et sa grande motivation pour ce projet.

Auréline Marchal : Pour son implication avec nous sur le diagnostic des parcelles et l'étude d’implantation des arbres, arbustes, lianes ...

À Loïc Khadraoui, Maël Graf, Claire Monnier, Ebanne Dupont pour leur contribution précieuse sur ce projet.

Fabrice Desjours : Pour avoir accepté de se dégager du temps pour nous conseiller sur les orientations de recherches nécessaires au développement des forêts jardinées.

Aux chercheurs, scientifiques ou de métiers techniques qui ont accepté de donner de leur temps, partager leur expérience ou leur intérêt pour ce projet.
Kévin Morel (INRAE), Emilien Landais, Jean-Luc Bish (ex ONF), Annegret Nicolai, Olivier Godinot (Institut Agro Rennes-Angers), Emma Flipon & Estelle Serpolay (D'une graine aux autres), David Delmail, (Univ. de Rennes) Laurent Jeanneau (Univ. de Rennes) Célicia Querro, (Univ. de Rennes), Laurent Jeanneau (Univ. de Rennes), Célia Ravel (Univ. de Rennes).

À l'équipe incubée d'enzyme qui m'a fait permis une grande diversité de réflexions et d'avancées sur le projet.

À ma famille et tout mon entourage proche pour le soutien et les encouragements à faire ce projet incroyable.

À tous mes camarades de promo de maraîchage bio.

À l'équipe d'Hervé Coulombel de la marque française Royal Mer (le pull vert de la vidéo!).

Un immense merci et que vive cette grande forêt à croquer !