Tout est bon dans le cochon

Arriver à bon porc !    

Bonjour, je suis Augustin et je suis paysan-charcutier!

Après quelques années dans l'hôtellerie - restauration en France et à l'étranger, j'ai pris la décision il y a bientôt 4 ans de changer de vie, pour retrouver un métier au grand air!

Très rapidement, j'ai trouvé mon nouveau projet! Passionné depuis tout petit par l'agriculture et notamment l'élevage, je souhaitais trouver un modèle agricole respectueux des animaux et de l'environnement.

Après m'être formé au milieu agricole à la chambre d'agriculture de Nantes et acquis suffisamment d'expérience professionnelle, je m' apprête à reprendre l'activité d'Amélie FOUILLET, éleveuse de porc située sur la commune de Campbon en Loire-Atlantique : La Ferme des Cochons du Sillon.

En 2014, Amélie rachète cette ferme laitière pour y monter un petit atelier porcin naisseur-engraisseur. Elle privilégie alors l’élevage d'une race menacée, le Porc Blanc de l'Ouest. Son projet s'oriente directement vers une maîtrise de la transformation de ses produits, avec la construction d'un laboratoire sur la ferme, lui permettant ainsi de confectionner une large gamme de recettes charcutières (pâté, rillettes, boudins noirs, saucisses, merguez, saucisson à l'ail...), de viande fraîche de découpe (côtes, rôtis, escalopes, travers), ou encore de produits fumés (bacon, lardon).                                                                                               

 La totalité de la production, soit environ 80 porcs par an, est aujourd'hui vendue sur deux marchés :
- Le marché de producteurs de la Chapelle-Launay 
- Le marché de Campbon 
Mais aussi sur le magasin de producteurs des Halles Paysannes à Saint-Nazaire et l'épicerie associative '' Le Local '' à Saint-Dolay.  

Je suis actuellement en stage de parrainage sur cette ferme depuis un an et je m'apprête à m'installer officiellement le 1er juin 2025 . Amélie me transmet au quotidien l'ensemble de son savoir-faire et sa vision du métier.

Le Porc Blanc de l'Ouest, l'art du cochon bien élevé.

Le Porc Blanc de l'Ouest (PBO) est une race porcine française originaire de Normandie, Bretagne et Pays de la Loire. Réputé pour la qualité de sa viande (jambon, rillettes), il a été délaissé dans les années 60 avec l’essor de l’élevage industriel, peu compatible avec ses besoins.

🌾 Adapté au plein air, le PBO valorise une alimentation fermière à base de céréales, fourrages et petit-lait. Sa viande savoureuse est riche en bons acides gras.

Aujourd'hui considérée comme race menacée à faible effectif, le PBO est inscrit aux Livres Généalogiques Collectifs des Races Locales de Porcs (LIGERAL). Le programme de sauvegarde mis en place par l'Institut Technique du Porc (IFIP) vise à maintenir la variabilité génétique de la race par une gestion stricte des accouplements. Amélie et moi sommes également impliqués au sein du Syndicat PBO, permettant d'échanger entre éleveurs sur nos pratiques respectives et de promouvoir la race collectivement.

Taillons le bout de gras sur mes valeurs

Plus qu'un simple métier, devenir paysan-charcutier représente pour moi un vrai engagement sociale, politique, ayant pour but de contribuer localement à une alimentation plus pérenne. Voici quelques valeurs fondamentales qui à mes yeux en découlent :

1. Être fier de mon métier de paysan :

• En proposant des produits de qualité,
• En favorisant l’installation de nouveaux paysans,
• En recherchant un prix des produits équitable et un travail rémunérateur,
• En valorisant mon terroir (adaptation de mes pratiques à la terre, au terroir).

2. Garantir la transparence des pratiques :

• En mettant en place et en respectant une charte et des cahiers des charges (agriculture biologique)
• En permettant au public de venir découvrir la ferme lors de certaines occasions (visites scolaires, chantiers participatifs, cafés installation,...).

3. Respecter l’environnement, les hommes et nos animaux :

• En s'opposant à l'utilisation des OGM et à l'élevage hors-sol,
• En proposant une gamme diversifiée de produits de saison,
• En veillant au bien-être des animaux,
• En limitant au maximum les emballages et mes déplacements de commercialisation,
• En offrant aux consommateurs des produits sains et non standardisés, sans conservateurs, sans sel nitrités, sans additifs.

4. Favoriser l’autonomie sur la ferme  :

• En maîtrisant la chaîne de production et de commercialisation,
• En favorisant l’autonomie alimentaire sur l' élevage (cultures de mélanges céréaliers),
• En valorisant des déchets ou des sous-produits alimentaires (petit-lait, son de blé),
• En privilégiant les races et les variétés locales (Porc Blanc de l'Ouest).

5. Faire vivre mon territoire :

• En créant du lien social avec les consommateurs et les autres paysans (entraide, CUMA),
• En recourant aux biens et aux services locaux (partenaires, marchés et magasins),
• En cherchant à maintenir des fermes à taille humaine et facilement transmissibles,
• En participant à des événements exceptionnels (marchés événementiels, festivités).

Bien que reprenant une ferme déjà en activité et fonctionnelle, j'ai pour objectif de développer l'atelier d'élevage et de le perfectionner. 

AMELIORATION DES CONDITIONS D'ELEVAGE ET DE TRAVAIL

Les truies sont élevées et mettent bas en plein air toute l'année, et ce pour mon plus grand bonheur et celui des animaux ! Quoi de plus satisfaisant que d'observer une bande de porcelets, assoupis au soleil après leur dernière tétée, cavaler à travers tout le parc pour faire les 400 coups... Mais les conditions hivernales mettent aussi à rude épreuve le matériel d'élevage ! C'est pourquoi je souhaiterai :

Premier palier: 6 200€ pour

- Racheter 6 cabanes spécifiques pour les truies et  porcelets et mettre tout ce petit monde là à l’abri et au sec pour l'hiver.
(Une cabane pour truie = 650 €)

- S’équiper d'une brouette électrique pour simplifier et alléger la charge physique que représente la distribution de l'aliment au quotidien.
(brouette électrique = 2 300 €)

Deuxième palier: 10 000€

- Installer du matériel de contention, il s'agit de cages individuelles où je peux bloquer les truies. Cela facilite les déplacements d'animaux  entre les parcs et permet d'intervenir en toute sécurité lors des soins sur les truies ou porcelets.
(Une cage 180 € )

- Refaire le réseau d'eau dans les parcs et l'installation d'abreuvoirs automatiques afin  de garantir de l'eau fraiche et propre tout au long de l'année. Cela réduirait également le temps de travail du remplissage des auges d'eau.
(Coût estimé 2 900€)

Vous pouvez me soutenir via la plateforme ou en envoyant un chèque à la ferme 14 La Roulais 44750 Campbon

Un grand merci d'avoir pris le temps de lire ce texte et de l'intérêt que vous portez à mon projet !

AUGUSTIN Dussart