Soutenez votre moulin, la farine sera plus légère!

Oh la bonne farine bio et locale !
Lo Molier moud avec détermination pour le territoire du Béarn des Gaves, dans une des dernières minoteries du département : Le Moulin du Fau.

On y moud du blé (200 tonnes par an), du maïs (4 tonnes) et du sarrasin (6 tonnes). Nous travaillons sur meule (maïs, T110 et 150 pour le blé, Khorazan) et sur moulin à cylindres pour le sarrasin et le blé (T55, 65 et 80).
Notre production de farine de blé équivaut à la consommation moyenne de 2500 personnes (pain, pâtes, semoule confondues).

Nous fournissons de nombreux boulanger-e-s travaillant au levain qui fournissent les marchés et les AMAPs du territoire, des épiceries, des cantines scolaires, des EHPAD, des restaurants, des pizzerias, et ce, de la côte basque aux confins des vallées des Pyrénées-Atlantiques.

Des agriculteurs viennent aussi moudre directement leurs récoltes pour vendre en direct, on appelle ça la mouture à façon.

Une longue histoire...

Les premières traces du moulin remontent à 1105 dans les archives de l’abbaye de Sorde.
Depuis 1895, la famille Dufau est propriétaire du moulin. La fabrication de la farine, longue tradition familiale, va continuer jusqu’en 2018, transmise de père en fils.
Jusque dans les années 1970, des meules de pierre entraînées par l’eau du gave d’Oloron assurent la production. Le moulin est alors modernisé pour pouvoir produire les farines toujours plus blanches incontournables à ce moment-là. Le moulin produit lui-même son électricité et conserve ainsi son autonomie.

Au début des années 1980, la digue cède, l’eau ne rentre plus dans le canal. La production doit continuer et depuis, le moulin consomme de l’électricité du réseau. Les démarches sont toujours en cours pour permettre un jour au moulin de retrouver son autonomie énergétique.

Le Bio
Au début des années 2000, Jean-Paul Dufau décide de passer la production en bio. Depuis, le moulin ne produit plus que des farines issues de l’agriculture biologique.
Ainsi, nous moulons soit sur cylindres pour obtenir une farine fine et blanche, très appréciée des pâtissiers et pâtissières ; soit à la meule, ce qui offrira aux boulangers et aux boulangères une farine plus riche et avec plus de caractère.
Encore aujourd'hui, le moulin appartient toujours à la famille Dufau. Jean-Paul Dufau part à la retraite après avoir créé et maintenu un réseau de producteurs et de boulangers bio et locaux. Romain prend la suite en 2018, Louise y entre en 2021.

Désormais, on peut dire que l'activité est stable, développée, que l'un comme l'autre ont su se former à ce métier rare qu'est la meunerie.

On moud avec passion et conviction
Si le choix de la bio a été impulsé par Jean-Paul Dufau en 2000, il était évident de continuer dans cette voie.
Les valeurs qui nous animent sont :
- Le bien manger et le bien vivre, tout cela en s'ancrant dans un territoire, un sol, un environnement. Et cela, en le partageant et en le gardant accessible à tou-te-s.
- Participer à la construction d'une souveraineté alimentaire à l'échelle locale
- S'imprégner d'un savoir-faire et garantir sa transmission
- Vivre et travailler au pays 

Ainsi, la première partie du travail est de monter des partenariats avec des producteurs. Nous travaillons avec une quinzaine d'agriculteurs dans un rayon de 250 km maximum (c'est la politique de la maison, sinon, ce n'est plus vraiment local, le bilan carbone explose et n'œuvre plus à la relocalisation de l'alimentation alors que c'est le but recherché !).

Lo Molier, c'est qui?

Romain Rouvreau
"Après quelques années dans l'industrie, notamment aéronautique, j'ai voulu mettre mes compétences en organisation et en gestion au service de besoins plus impérieux : l'alimentation.

Je voulais retrouver autant de sens dans mon travail que dans mon assiette".

Louise Grosset
"Cuisinière pendant 15 ans après un Master en Sciences de l'Education, j'ai toujours été à la recherche de produits locaux de qualité. Alors quand l'opportunité s'est présentée de rejoindre le moulin, cela avait tout son sens !"

Lo Molier après 6 ans d'activité 
On produit un produit de base : la base de la base, et brut : brut de chez brut ! 
Chez nous, la composition de la farine est simple : blé, 100%, maïs 100%, sarrasin, 100%. Peut contenir des traces de sueurs...

La marge dégagée par notre labeur n'est pas bien élevée... Elle suffit à faire tourner et à entretenir le moulin, à payer les salaires, les charges, mais malheureusement pas à faire des investissements conséquents pour le moment.

Nous sommes conscients que ce sont les résultats de nos choix qui sont : 
- garder des tarifs accessibles : on fait de la farine, pas de la poudre de licorne
- la juste rémunération du travail des agriculteurs : le coût du blé est important mais on n'est pas du genre à négocier les prix et les cours mondiaux ne nous intéressent pas, la juste rémunération de nos partenaires agriculteurs, si !

Et bien entendu, ces choix, on voudrait continuer à les assumer, et ensemble, ça n'en sera que plus facile ;)

Mais voilà, 10 000 tonnes de blé, de maïs et de sarrasin plus tard, il est temps pour les meuniers d'investir dans des équipements qui leur allègent la charge physique de travail ;)

Il s'agirait d'investir dans des machines adaptées pour réduire des tonnes de manutention, au moins, là où c'est possible ! Parce qu'on ne va pas se mentir, on va continuer à en brasser des sacs. Mais intelligemment, et que lorsque c'est vraiment nécessaire !
Pour cela, on a besoin de fonds. C'est pourquoi on fait appel à vous aujourd'hui !

Tout d'abord, nous tenons à préciser que tous les équipements listés ont été choisis après l'audit d'une ergonome au sein du moulin. Pendant 1 semaine, elle nous a observés et questionnés, puis elle a rédigé un rapport complet comprenant les points critiques à améliorer (on a même pu tester certaines machines !).
A la suite de ça, on a réalisé tout ce qui pouvait être mis en place, en interne, sans débourser trop de sous : on a mis des bandes anti-dérapantes sur un pan incliné, on a abaissé un plan de travail pour travailler à la bonne hauteur, etc.

Ainsi, il en est ressorti 3 grandes pistes d'amélioration concernant 3 postes spécifiques qui vont correspondre aux 3 paliers de notre collecte sur MiiMOSA.

1er palier, 5400 euros : améliorer le poste d'ensachage
Aujourd'hui, il faut remplir la trémie de l'ensacheuse en portant les sacs de 25kg en hauteur à bout de bras, monter les sacs de petit épeautre et de seigle à la main dans les escaliers. En étant tout le temps debout.

Alors qu'avec :

• Un treuil électrique : plus besoin de porter des sacs de 25 kg dans les escaliers, ils monteront tous seuls à l'étage ! 
  valeur : 508,8 euros TTC + modifier notre nacelle
• Un mini-gerbeur électrique : les sacs de 25kg iront tous seuls dans la trémie !
  valeur : 3228 euros TTC
• Un siège assis-debout : on pourra travailler assis ! Youpi !
  valeur : 1547,17 TTC

2ème palier, 9000 euros : améliorer la montée des céréales à l'étage
Pour l'instant, le sarrasin, le maïs, le blé dur et le Khorazan sont montés à l'étage à la force des bras... Ils ne représentent pas des volumes de folie puisqu'ils n'excédent pas les 15 tonnes à l'année. Mais 10 tonnes par-ci, 5 tonnes par-là, à la fin, ça fait pas mal de tonnes !

Bref, à la place du cross-fit, on préférerait avoir : Des mini-suçeurs à grains ! 
Ce sont des sortes d'aspirateurs à céréales, ils aspirent d'un côté et recrachent de l'autre côté... là où on leur dit... MAGIE !
Pour bien faire, il nous en faut 2.

Vous pouvez voir un exemple via ce lien => https://www.youtube.com/watch?v=ymOSSvbM2JI
Valeur unitaire : 3384 HT
Des frais seront à prévoir pour l'installation, pour le petit matériel, on fera l'installation !

3ème palier, 15 000 euros et plus : améliorer la gestion des sacs de 25kg en sortie de moulin
La farine sort du moulin dans des sacs de 25 kg qu'il faut changer toutes les 10 minutes, sinon ça déborde, ça reflue, ça bouche tout. Il ne faut surtout pas faire ça !
Donc, on change le sac, on le charge sur le diable, on descend une petite pente, on arrive à la balance, on pèse, on réajuste le poids à la main avec une pelle (qui à elle toute seule pèse 700g), on le coud, on le reprend, on va le déposer au stock... Et ça, on le fait au moins 30 fois par jour.
C'est assez chronophage, répétitif, bref, on peut mieux faire.

Et la solution, c'est : l'ensacheuse pondérale de 25 kg avec trémie de 600L (rien que de l'écrire, j'ai des frissons, mais j'imagine que votre côté ça doit moins vous parler..)

Alors, imaginez : 
- Plus besoin d'aller changer le sac toutes les 10mn... Wahou, tout ce temps dégagé pour faire autre chose !!!
- Plus besoin d'ajuster le poids à la main... Wahou ! Mon poignet et mon épaule se sentent déjà mieux
- L'ensacheuse sera disposée à un endroit proche du stock... Moins de trajets, fini le petit plan incliné... Wahou! Les genoux applaudissent ! 

Vous pouvez voir un exemple via ce lien => https://www.youtube.com/watch?v=DfR_drLc-QI
Valeur : 19 000 euros HT

PLAN DE FINANCEMENT

Au global, c'est un projet à 40 000 euros.
15 000 euros et + collectés auprès de vous pour lancer la dynamique.
Le reste via le soutien de la CARSAT (subventions accordées dans le cadre de la signature d'un Contrat de Prévention des Risques au sein de notre entreprise, visant à réduire les troubles musculo-squelettiques)
+ possibilité de demander un prêt à la banque

Mais les aides de la CARSAT ne sont débloquées que sur facture, après achat. Il faut que l'on ait les fonds pour acheter une partie du matériel, pour ensuite recevoir une part de subvention et continuer les investissements.

Donc, le premier palier atteint, on pourra acheter le matériel correspondant et ainsi de suite... Pour accéder à l'ensacheuse !
Et si on dépasse tous les paliers, ne vous inquiétez pas, on a plein d'autres idées, on rêve aussi d'un transpalette électrique, de silos ventilés, etc.

Notre objectif à long terme 

C'est de continuer à faire évoluer ce moulin, tout en réalisant cette fois, une grande avancée quant aux conditions de travail. J'avoue qu'en tant que meunière, ne pas savoir encore à quel point mes journées de travail vont pouvoir s'améliorer me rend curieuse et très heureuse ! Car, je sais que cela va nous libérer du temps et de l'énergie pour nous consacrer au développement de nouveaux produits : semoule de blé dur pour les pâtes, semoule de maïs. Ainsi qu'à la consolidation de la filière blé-bio sur le territoire pour : animer le réseau, travailler sur le stockage... Bref, tout ce qui fait le cœur de métier du meunier. Il n'y a pas que des sacs à pousser dans la vie ;)

Je sais en tout cas que ce sera la fête et que des meunier-e-s plus léger-e-s sont des meunier-e-s plus heureu-s-e-s !

Avec vous,
Force et Farine !

Merci à vous tou-te-s qui soutenez le projet, en contribuant, en partageant la collecte auprès de vos proches, en passant au moulin avec un sourire ou un mot d'encouragement... MERCIIII !!!

P.S : Si jamais vous vouliez contribuer par chèque ou espèce, voici notre adresse : Lo Molier, 810 chemin du Moulin, 64270 Saint-Pé de Leren

Nous sommes ouverts du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00

Suivez le projet, des visites seront organisées pendant la collecte.

A bientôt !