Préservons ensemble la race Provençale à petites oreilles !

Je m'appelle Joëlle, je suis chevrière passionnée par ce métier depuis que j'ai effectué un stage dans le cadre de mes études agricoles, je suis tombée amoureuse des chèvres.

Mon frère a acquis en 1978 une propriété viticole, à la fin de mes études agricoles, je l'ai rejoint comme aide familiale en créant mon activité d'élevage caprin avec 5 mères et 4 chevrettes.

Je me suis installée et mon élevage a débuté en 1978, conduit depuis sa création en production biologique certifiée Agriculture Biologique et sous mention Nature & Progrès.

Quand en 1984, mon frère a cessé son activité viticole, j'ai repris la propriété agricole en tant que fermière en devenant chef d' exploitation en élevage caprin.

En 2002, j'ai racheté la propriété de mon frère où se situe le siège de mon exploitation.

Depuis l'âge de mes 17ans, je mène mon troupeau de méthode traditionnelle et ancestrale conforme à mon éthique et mes valeurs nécessaires à mon épanouissement en tant qu'éleveuse, mais aussi en tant que personne.

Je laisse et élève tous les cabris sous la mère comme ceux destinés à la production de viande, de même pour les chevrettes de renouvellement, qui sont sevrées par leurs mères naturellement vers leurs 3 à 4 mois, ce qui me permet de récupérer le lait pour la fabrication fromagère, que je fais dans mon petit labo.

Après la vente des cabris pour les fêtes de Pâques, la saison de ma production fromagère peut débuter.

Je trais à la main en totale liberté et en monotraite, ce contact sans contrainte, me permet d'instaurer une relation de confiance, tout en créant un dialogue entre l'homme et l'animal.

Les boucs aussi vivent toute l'année au milieu de leur troupeau, évitant de la frustration et du stress, ce qui apporte un équilibre psychique tout en contribuant à renforcer la santé du troupeau. 

À gauche : Magnifico, mon bouc provençal / À droite : Tape cul, mon bouc provençal aux petites oreilles.

Tous mes animaux bénéficient d'une retraite bien méritée jusqu'à qu'ils partent pour un monde meilleur.

J'ai besoin de créer une harmonie au sein de mon troupeau et je vis à leur biorythme et je ne leur impose pas le mien.

 J'ai toujours recherché à vivre de mon métier mais jamais au détriment du bonheur de mes animaux et surtout je leur dois une conduite respectueuse à la recherche optimale de leur bien être.

Je transforme ma production laitière en fromages, le caillage du lait s'effectue dans des pots en grès dits « toupines », je fabrique des lactiques et les vends en faisselles, en frais jusqu'au stade affinés et une spécialité dit « la brousse du var ».

Mon troupeau est constitué en majorité de race provençale en voie de disparition, elle est rustique, valorise son biotope car adaptée à son terroir et au climat méditerranéen, mais elle est peu productive en quantité de lait mais qui est très riche en qualité et en rendement fromager.

Elle se nourrit sur des parcours constitués de prairies, bois et landes toute l'année, elles sont complémentées uniquement et exclusivement de foin pendant l'hiver et ou lorsqu'il pleut.

Ma mère m'aide à la vente mes fromages sur le marché des producteurs à Toulon et moi à la ferme. 

Mon exploitation se situe à Gonfaron, dans le département du Var, en Zone Natura 2000, ZNIEFF et en protection de la tortue d'Hermann, mon troupeau caprin est mené en sylvopastoralisme et en herbager, il contribue à conserver et à protéger ses biotopes écologiques fragiles.

Mon combat gagné devant les juridictions civiles et administratives, pour la préservation de notre patrimoine Varois, concernant ses usages et droits coutumiers ayant toujours force de loi, m'ont valu des inimitiés des édits locaux.

Malgré des décisions favorables, une démolition d'office a été ordonnée pour détruire à mes frais une partie de ma chèvrerie.

C'est pourquoi je fais aujourd'hui appel à vous !  

J'ai donc besoin aujourd'hui de 6 000€ pour pouvoir acheter et installer une serre-tunnel afin d'abriter mes chèvres et les préserver du froid en hiver, et de trop fortes chaleurs en été.

Pour mettre toutes les chances de mon côté dans l'obtention de cette somme, je vous sollicite à hauteur de 4 800€, mais je l'avoue, j'espère secrètement que nous atteindrons ensemble les 6 000€ car cela me permettrait de faire appel à un installateur professionnel, pour installer cette serre sur les Rocheuses qui composent une partie de mon terrain.

Je vous remercie toutes et tous pour l'attention portée à mon projet et vous dis à bientôt à la chèvrerie !

- Joëlle -