La Graine Ensauvagée, une petite Maison Semencière Bio

Produire ses propres semences... Encore une évidence au cours des siècles passés... Mais qu'en est-il maintenant ? On constate qu'au cours des dernières décennies, des centaines de variétés ont disparu,  certains fruits et légumes commercialisés aujourd'hui ont perdu plus de 50 pourcent de leur valeur nutritionnelle (et en goût!).

La liste est longue, mais nous pouvons reprendre les choses en main, joyeusement, réapprendre les savoirs-faire artisanaux, faire notre part afin de remettre du goût, de la couleur, de la diversité, de la santé dans nos assiettes et nos vies, au présent et pour le futur.

"La souveraineté alimentaire est le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables, et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires." 

Petite présentation, qui ? 

Je suis Sophie, 30 ans et maman de deux petits gars de 3 et 5 ans. Il y a 10 ans, lors de mes études de sociologie et anthropologie, je me suis passionnée sur les enjeux liés aux semences dans le monde, et suis partie me former et mettre les mains dans la terre... J'ai débuté avec des formations chez Terre&Humanisme, en permaculture et plantes sauvages, et fais mes premiers jardins. En 2014,  j'ai rencontré Pascal Poot ( Le Potager de Santé, "celui qui fait pousser ses légumes sans eau"), qui sera une grande source d'inspiration de ma vision et de mes pratiques.
 

Puis, après quelques années au sud du Portugal, confrontée à l'extrême chaleur et sécheresse, ma conviction à faire des plants résistants s'est renforcée. En parallèle, j'ai monté mon premier bar-à-jus ambulant sur les marchés et festivals et me suis rendue compte qu'il peut être une merveilleuse fenêtre pour faire découvrir les variétés anciennes et toucher les sens. 
 

En 2019, retour en France, naissance de mon second fils. Se clarifie alors  l'élan de monter mon projet autour des semences, sensibiliser de manière douce via des jus savoureux et colorés, proposer des ateliers aux jardiniers à produire leur propre graines, pour plus de résilience et d'autonomie.

Où donc et quand ?

Installée dans le Morbihan, je viens de recevoir l'autorisation d'exploiter une parcelle située à Persquen appartenant à un maraîcher en bio. 3,5ha dont 5000m² cultivables avec un petit hangar édifié, le reste est boisé, vallonné, avec des sources et zones humides.

Je démarre en janvier 2023 avec un bail agricole sur 9 ans, m'allègant donc du coût du foncier. L'an passé, j'ai fait valider un prévisionnel de mon activité par un expert comptable, afin d'obtenir un prêt bancaire.

Je sollicite aujourd'hui votre aide en complément  car cette activité implique une temporalité plus longue qu'en maraîchage et un catalogue de semence qui ne sera complet au bout de deux/trois ans. J'ai donc besoin de soutien pour le lancement.

Une petite maison semencière locale et artisanale
 

1 ) Le coeur du projet est de produire des semences reproductibles et bio de légumes, fleurs, aromatiques, plantes médicinales à destination des  jardiniers amateurs. 

• Le tout, sur petite surface, non motorisé, 5 000m² conduits sur sol vivant et association dense de culture, dont 500m² sous serre et 100m² de pépinère.
• En employant des techniques artisanales et manuelles concernant le tri et le nettoyage des semences.
• Une échelle humaine et simple, dans un but aussi de transmission aux jardiniers le souhaitant (les techniques et moyens se doivent d'être accessibles et reproductibles par tous).
• Semences commercialisées localement  "à la ferme", présence sur les marchés (quoi de mieux pour discuter et échanger avec la personne qui a suivi la plante "de la graine à la graine ?") et boutique bio locales, un site internet est en construction.

2)  Production de plants potagers.

3)  Valoriser les excédents en les transformant sur place.  

• Des conserves en bocaux/bouteilles stérilisés.     
• Sur le terrain, il y a à disposition une presse et un hachoir à pomme, je souhaite mettre en place un atelier de jus pasteurisés.   
• Et enfin, sur les mois de juillet/août/septembre, une ou deux sorties par mois sur des évènements/festivals/marchés avec le bar-à-jus.

(Faire de la semence implique une sélection, certains plants/fruits ne sont pas conservés, parfois on ne garde que les graines et non la chaire, en conséquent il y a du surplus. )
                                   

Le travail avec les semences, une autre temporalité

Si quelques mois suffisent pour obtenir des légumes à consommer, travailler avec les semences est beaucoup plus long, dans la mesure où l'on attend le cycle complet de la plante, jusqu'à ce que sa floraison et pollinisation soient effectuées, puis la maturation, le séchage des graines ou que ces dernières soient pleinement formées dans le fruit.

Selon les familles de plantes, la pollinisation est très variée, si certaines  s'autofécondent, d'autres nécessitent l'intermédiaire des insectes ou du vent, pour le transport du pollen. C'est pour ces dernières que des techniques adaptées d'isolement entre les variétés doivent être mises en place.

Ainsi et afin d'assurer la qualité et la pureté variétale, une année "test" est effectuée avant la commercialisation, c'est la raison principale pour laquelle une "gamme complète et diversifiée" de mes semences nécessitera du temps ...

Des plantes résistantes face aux enjeux climatiques

Il faut savoir que les plantes issues de semences reproductibles gardent en mémoire tout ce qu'elles ont vécu, concernant les conditions dans lesquelles elles ont poussé, le sol, le climat, les "plantes voisines", les attaques de ravageurs ou maladies auxquelles elles ont fait face, et transmettent ces informations aux générations futures.   

L'objectif est donc de conduire les plantes dans un sol vivant tout en contraignant quelque peu les conditions, sans trop les chouchouter ni trop intervenir afin qu'au fil des ans elles se renforcent par elles-mêmes. 
 

Dans un but de simplicité, de sobriété et  d'autonomie, vous l'aurez compris, ici, il n'y aura ni forage, ni tracteur, ni grosses structures neuves...

Si j'ai déjà en ma possession du matériel ( 200m² de tunnels, tonnes à eau, 13 round-ballers de foin  pour le paillage, matériel pour la production de plants , outillage à main, quelques outils de tri des semences, remorque pour les marchés et caravane bar-à-jus avec  extracteur de jus pro ) d'autres acquisitions sont essentielles pour démarrer sur de bonnes bases...

1er palier à 5 000€ : Un tunnel complet
 

Ce premier palier me permet d'acheter et d'équiper une serre d'occasion de 400m²,  montée en bi-tunnel avec des chénaux pour récupérer l'eau de pluie. 
 

2ème palier à 7 100€ : Premiers pas sur la parcelle
 

Le terrain étant en friche sur la partie que je souhaite cultiver, avant la mise en place des planches permanantes, je dois dans un premier temps :

• Employer sur une journée un broyeur forestier 1 300€, ayant la spécificité d'être léger, sur chenilles, ne tassant pas le sol, réduisant juste en copeaux les plantes en surface.
• Compost bio, 10tonnes à 400€ .
• Lithotamne 40€  .
• Certification Ecocert 360€ pour commencer en Bio dès la première année.
  
   

3ème palier à 9 900€ : Le matériel de base

Avec ces 2 000€ supplémentaires, le matériel  est complété pour les cultures et la production de plants !

• Tamis en bois de hêtre et toile inox, neufs, de fabrication artisanale pour le tri des semences 500€
• Sachets à semence imprimés pour l'ensachage 300€
• 10 tonnes à eau d'occasion : 400€  sans forage, et avec peu d'arrosage, les eaux pluviales tombées sur les surfaces bâchées sont récupérées.
• 1 600€ de matériel divers ( toiles tissées, voiles de forçage, voiles anti-insecte pour isoler les unes des autres certaines variétés sujettes aux croisements, nappes chauffantes pour les semis, outillage)

Dernier palier à 12 000€ : Un atelier jus pasteurisé complet ! 

Si une presse et un hachoir à pomme sont déjà présents sur le terrain, j'ai besoin de complèter l'atelier "jus pasteurisé".

• Bouteilles , 1 300€
• Pasteurisateur 400€
• Matériel divers  400€

Si le montant est dépassé ...

Ce serait formidable et diminuerait les dépenses couvertes par le prêt bancaire des autres besoins nécessaires à la finalisation du projet , comme entre autres :

• 4 000€ pour une petite installation solaire amovible (Couvrant la consommation des nappes chauffantes des semis en hiver, et les besoins électriques du bar-à-jus en été ).
• 3 000€ pour une petite  structure/hangar type "toutabri" réservé pour de battage, tri, séchage des semences.
• Un ordinateur et une imprimante.
• Mise aux normes sanitaires/alimentaire du bar-à-jus.
• Aménagement du hangar existant en un espace d'acceuil, de vente et d'échange.

Mot de la fin 

Avant toute chose, je tiens à vous remercier chaleureusement de m'avoir lu jusqu'ici, j'espère que mes intentions et les valeurs portées par ce projet aient trouvé à qui parler...

Si vous souhaitez me soutenir dans les débuts, merci de le partager autour de vous, et de participer à la mesure de vos moyens et vos envies. Chaques dons, quelqu'en soit le montant, sera d'une grande aide, et j'espère, d'ici quelques temps, ouvrir grand les portes, vous acceuillir sur le lieu, savourer quelques jus en votre compagnie et vous proposer une gamme de semences riche, diversifiée et résistante !

Si vous ne souhaitez pas payer en ligne, vous pouvez envoyer un chèque à l'ordre de Sophie Teper, à l'adresse : Teper Sophie, Coët Sarre Bihan 56310 Bubry