Des Brebis pour les Agités !

32 ans et... si je dev'nais Paysan ?

L'aventure agricole commence en 2014. J’ai alors 32 ans, trois enfants et idéalise depuis de nombreuses années la vie de nos anciens, ceux qui étaient paysans, qui travaillaient tous les jours mais qui trouvaient du sens dans ce qu’ils faisaient : nourrir leur famille, nourrir les autres, vivre au fil des saisons, prendre le temps d’observer la nature et surtout vivre en harmonie avec elle.

Commercial depuis plusieurs années dans la vente de chaudières, j’éprouve le besoin de retrouver du sens dans ce que je fais… Le souhait de devenir agriculteur est dans un coin de ma tête depuis un moment et en 2014 je décide donc enfin de faire le grand saut ! Et si je devenais Paysan ?

Je quitte alors mon métier pour suivre une formation de paysan-boulanger au CFPPA de Montmorot (39) sur 1 an. Le BPREA en poche, je fais l'acquisition d'une jolie ferme située sur la commune de Bersaillin. La ferme est isolée, entourée de grandes prairies verdoyantes, d'une rivière et depuis la cour de la ferme, nous voyons au loin les premiers contreforts du Jura.

J'y crée la Ferme des Agités (acronyme AJT, des prénoms de mes garçons : Armand, Jérémy et Thibaud).

Et je me lance ! Je produis des céréales : blé de variété ancienne et petit épeautre, qui sont ensuite transformées en farine sur meule de pierre. Le pain est pétri dans un magnifique pétrin en poirier et cuit au four à bois.

Je suis très vite rejoins par Etienne, avec qui je m’associe. Il s’occupe alors de la boulange et moi des cultures.

Les pains sont essentiellement revendus dans les magasins bio environnant, car oui, l’agriculture biologique me tient particulièrement à cœur et c’est en toute logique que je conduis ma ferme dans le respect du cahier des charges Bio.

37 ans... Je tombe dans les pommes !

En 2019, après plusieurs campagnes de culture, je réalise que mes terres ne sont pas vraiment adaptées à la culture de céréales panifiables et ne me permettent donc pas d’être autonome pour la production de pain. Pour rester en cohérence avec mes valeurs et le souhait d’être plus paysan que boulanger, nous faisons le choix avec Etienne de séparer les deux activités. (Tout en continuant à travailler ensemble !)

Une belle opportunité se présente alors ! J’ai la possibilité de faire l'acquisition de nouvelles terres agricoles (ce qui amène la surface de la Ferme à 37Ha) et d'un verger dans lequel sont cultivés des pommiers de variétés anciennes. Je commence donc la production de jus de pommes Bio !

Les pommes sont des Belles-Filles-de-Salins, elles sont délicieuses à croquer et donnent un jus agréablement sucré et parfumé ! Mes enfants (et moi le premier) en raffolent !

La production de jus de pommes reste légère, mais me permet de diversifier mon activité !

40 ans... Le début d'une nouvelle aventure... d’éleveur !

2023, une nouvelle année commence : mon associé et moi dissocions définitivement nos deux activités : Il continue la production de pain de son côté et je continue la culture de céréales, de farine et de jus de pomme, mais il me manque une activité complémentaire qui me permettrait de remplacer les revenus auparavant générés par la vente du pain.

Pas besoin de réfléchir trop longtemps, une évidence est sous mes yeux !

En effet, il y a autour de la ferme une quinzaine d’hectares que je n’exploite pas. Leur nature hydromorphes les rendent difficilement cultivables et ils sont donc louées depuis quelques années à un ami Paysan sans terre, éleveur de brebis Bizet : une race rustique de mouton, ayant failli disparaître il y a quelques années, originaire du Massif Central et élevée pour la production d'agneaux de boucherie.

La passion partagée par mon ami Paysan me donne alors l’envie de devenir éleveur et d’intégrer sur la ferme ces animaux !

C’est une nouvelle aventure qui commence ! Serein, car je suis accompagné et soutenu, notamment par ma compagne qui élève également quelques chèvres sur la ferme pour d’autres projets (on en reparlera bientôt 😉 ). Elle a obtenu son BPREA en élevage caprin en 2015 et saura donc me conseiller sur les choix de conduite du troupeau.

Et alors, comment je vois la suite ?

Très investi en tant qu'élu dans le réseau GAB/FNAB et dans la défense de l'agriculture biologique, j'ai pu rencontrer pas mal de collègues BIO ces dernières années, qui m'ont partagé leurs expériences, leur vision de l’agriculture, leur métier… Et cela m'a permis de me forger une idée assez claire de ce que je voulais développer sur ma ferme et de m’interroger surtout sur la qualité de vie du paysan :

Je reviens à nos anciens, ces paysans dont le mode de vie est aujourd’hui bien lointain de ceux des agriculteurs modernes. Ceux qui élevaient leurs vaches, mais aussi quelques poules, des lapins, des cochons, qui cultivaient un jardin et qui transformaient tout ! Leur ferme était autonome ! Leur activité variait au fil des saisons, leur agriculture et leur choix de culture étaient en phase avec leur environnement.

Et c’est vers ça que je tends aujourd’hui, c’est cette vision de l’agriculture qui m’encourage aujourd’hui à diversifier mon activité, à cultiver des variétés anciennes, à planter des haies autour de mes champs (qu’on a coupé à une époque où la nécessité de rendement faisait fi de la biodiversité)…

Et, intégrer aujourd’hui des animaux sur la ferme présentent trois avantages qui me permettent d’arriver là où je veux : 

• la diversification de l’activité, par la vente d'agneaux de boucherie (en plus de la vente de farine et de jus de pommes.),
• l'apport en fumure 100% organique sur mes sols, créant ainsi un cercle agronomique vertueux,
• l’entretien des vergers, par une méthode de tonte naturelle !

Vous savez donc à peu près tout du projet ! Qui je suis et quelle est ma vision de l’agriculture. J’espère qu’elle saura vous convaincre à m’encourager dans cette nouvelle aventure !

Pour ce projet, je vais donc avoir besoin de vous, de votre participation :

Dans un premier temps, je vais avoir besoin de 5 000€,  pour l'achat du troupeau de 20 agnelles de race Bizet provenant de la ferme de Barband à Pelousey (25) et des clôtures.

Laura de la ferme de Barband et, dans ses bras, l'une de mes futures agnelles.

Si votre engouement autour de mon projet dépasse ce premier palier (!), alors 5 000€ supplémentaires pourront servir à l'aménagement de la bergerie :

Voici le bâtiment que je souhaite aménager pour les brebis: une dalle, des cornadis, un bardage bois et un plancher pour y mettre les bottes de foin et de paille.

Enfin, si votre générosité me le permet et si la somme de vos dons dépasse les deux premiers paliers, alors 5 000€ supplémentaire serviront à l'achat de matériel de fenaison (les foins et le regain).

MERCI à tous d'avoir pris le temps de vous intéresser à mon projet ET, par avance, MERCI pour vos contributions qui m'aideront à avancer !

Si vous souhaitez participer à la cagnotte par chèque (évidemment, les contreparties seront similaires à celles indiquées sur MiiMOSA), vous pouvez faire parvenir votre participation à l'adresse suivante : 

Ferme des agites - Routes des rappes - 39800 Bersaillin.