Création d'une toute petite cave de vinification

Bonjour,

Je m'appelle Stéphanie Canguilhem.

Amoureuse et passionnée de la nature, j'ai entrepris, il y a deux ans, une reconversion professionnelle, afin de me rapprocher de ma passion : le vin.

J'ai d'abord passé un BPREA (Brevet professionnel de responsable d'exploitation agricole) puis j'ai quitté mon métier d'artisan taxi et suis partie à la recherche d'une exploitation... enfin surtout d'un endroit dans lequel mon fils et moi pourrions commencer notre nouvelle vie.

Mes diverses recherches m'ont menée à quelques 60 kms de Fleury d'Aude là où j'habitais, dans un village que je ne connaissais pas du tout, un terroir caché, où je n'avais jamais mis les pieds !

Ce village, c'est Montlaur et son terroir caché derrière l'Alaric, c'est le Val de Dagne, dans les Corbières.

Quand j'ai visité l'exploitation, plus précisément, les vignes, c'est là que j'ai eu le coup de foudre... dans une Combe où se cachaient plusieurs vieilles parcelles de Carignan ! Dès que j'ai mis les pieds dans "la Combe", j'ai su que la vie de mon fils et moi serait désormais là, à Montlaur, entourée de ces parcelles centenaires délaissées.

 

Mon installation s'est donc faite en 2015, non sans difficultés, mais comme je savais au fond de moi que c'était là que je devais être, je me suis battue de toutes mes forces pour y parvenir !

Le nom de mon exploitation : "Vinéa Adrian" ... les vignes d'Adrian ( mon fils de 5 ans ! )
Pas de beaux et grands batiments en pierre, juste un hangar agricole, des vignes plus ou moins vielles, mais beaucoup de sobriété et surtout de la volonté !

Je travaille seule sur l'exploitation... je fais donc tout, ce qui n'est pas simple je le reconnais, mais je m'éclate ! Alors vous me direz 20 ha toute seule, mais ce n'est pas possible, elle est folle ! Et bien si ça l'est ! Alors oui bien sûr mes vignes ne sont pas parfaites, il y a  de l'herbe, un peu beaucoup, c'est vrai, mais il y a surtout de nombreux insectes et gibiers qui viennent butiner et se délecter dans des vignes conduites de façon raisonnée et raisonnable ! En tous cas, chaque fois que je mets le pied (ou le tracteur) dans mes vignes, je suis reconnaissante de pouvoir faire ce métier et c'est le plus important pour moi !

Ce sont donc 20 ha de vignes que j'ai repris (une partie en propriété, et l'autre en fermage), avec dans un premier temps 19 ha en cave coopérative, mais avec la volonté de redonner toute leurs lettres de noblesse à des carignans en voie de perdition, et donc de vinifier moi-même l'une de ces vielles parcelles d' 1 ha. Grâce à l'aide d'un grand monsieur passionné, vigneron militant depuis le siècle dernier (comme il se plait à dire lui-même),  j'ai pu en 2015, donner naissance à ma toute première cuvée, issue d'une parcelle de Carignans centenaires. Dans la plus gande simplicité et grâce à la mise à disposition d'une cuve : L'obstinée a pu voir le jour ! (3300 bouteilles).

Mon ami m'avait mis le pied à l'étrier, il ne me restait plus qu'à me lancer toute seule, mais malheureusement en 2016, mon exploitation est touchée par le gel, donc des finances mises à mal (j'étais assurée contre la grêle mais pas contre le gel) ce qui ne me permettra pas de renouveler ma cuvée cette année-là ! Comme je ne suis pas du genre à me laisser battre par Dame Nature, j'ai récolté le peu qui restait sur ma parcelle centenaire, et je me suis essayée à la cartagène. J'ai donc sorti 100 bouteilles d'un élixir 100 % carignan bien sûr !

2017 est arrivée non sans mal, portant encore les cicatrices de l'année précédente et malheureusement une nouvelle fois, de  nombreuses vagues de gel ont touché, cette fois-ci, un tiers de l'exploitation à 100%. J'avais bien sûr remédié à mon erreur d'assurance, mais comme vous le savez, les franchises sont ce qu'elles sont et comme tout le reste de mon exploitation est meurtri par la sècheresse, les faibles rendements de la récolte à venir, ne vont pas simplifier les choses !  La seule solution pour moi, afin de me donner le temps de péréniser mon exploitation et de faire face aux charges, est de la valoriser au mieux, et ce ne pourra se faire que si je peux à nouveau sortir une cuvée !

Les temps sont difficiles pour tous les vignerons, alors comme je n'ai trouvé personne chez qui loger mes carignans j'ai donc décidé, de mettre mes quelques économies (2500€)  à la réalisation d'une toute petite cave de vinification, chez moi et de faire appel à la générosité afin que celle-ci puisse voir le jour. Ceci devrait me permette enfin de rétablir le cours des choses : ne pas subir indéfiniment les aléas de la nature, mais de m'en servir comme d'une force !

La vigneronne obstinée que je suis, fais donc appel à vous, généreux donateurs, pour donner une nouvelle fois la vie, à ma cuvée 100% carignan, récoltée à la main dans la bonne humeur et avec tout l''amour que j'ai pour ces vieux ceps !!!

La collecte va servir à financer l'achat du matériel de vinification, c'est-à-dire la cuverie ainsi que le matériel nécéssaire à la vinification de ma cuvée.

Le projet : construction  d'une toute petite cave de vinification, à l'intérieur de mon hangar agricole.

Le chai : 2 500€ de matériaux, autofinancé et construit grace à l'aide de mon papa.

L'achat du matériel de cave : 13 600€

- deux cuves fibre ( 2 x 50 hecto)

- une pompe,

- un refroidisseur/ réchauffeur (petit groupe de froid)

- divers petits matériels : manches, pigeur, bacs, sceaux...

La collecte sert à financer l'achat de ce matériel, et uniquement !

Si la collecte dépasse les objectifs et bien je pourrai investir dans d'autres matériels, comme un petit égrappoir !

Ps : Si vous ne souhaitez pas passer par MiiMOSA mais participer directement par chèque, vous le pouvez, il suffit de l'envoyer à  :

Stéphanie Canguilhem,
route du Congoust
11220 MONTLAUR

Il est convenu avec le site que je me chargerai de reverser la somme directement sur MiiMOSA.

Parce que j'ai à coeur de faire travailler des gens méritants, de petites mais bienveillantes entreprises qui font l'économie de notre pauvre département, le matériel est prévu d'être acheté à : Aude oenologie à Trèbes.

Il s'agit d'un gros projet, en tous cas d'un gros budget, mais sachez que c'est un investisssement qui perdurera,  qui permettra de péréniser mon exploitation, et qui permettra à Adrian et moi de poursuivre notre chemin ici à Montlaur, au milieu de nos vignes ! 

Adrian et moi vous remercions du fond de coeur !

A très vite j'espère !

De nombreuses infos sont disponibles sur la page Facebook.