Bonnes pratiques pour cette ferme en polyculture-élevage

À 30 ans, François FLORIN incarne la troisième génération à la tête de l’exploitation familiale située à Proyart, dans la Somme. Diplômé en gestion d’entreprises agricoles, il a travaillé jusqu’en 2023 pour le CER France, où il accompagnait des projets d’exploitants tout en s’investissant sur sa propre ferme. Installé depuis 2019, François a repris la totalité des parts sociales de la SCEA familiale et se consacre désormais entièrement à son exploitation. 

Des pratiques agricoles en constante amélioration

François cultive des betteraves sucrières, des pommes de terres, des céréales, et gère un atelier porcin de 150 reproducteurs. 

Il fait partie depuis plusieurs années des producteurs de confiance de Mousline, l'entreprise picarde bien connue pour sa purée et soucieuse de travailler avec des partenaires de choix qui respectent des pratiques durables.

Le modèle agronomique de l’exploitation repose sur la complémentarité entre grandes cultures et élevage. Les effluents issus de l’élevage apportent une richesse précieuse en engrais et en matières organiques, renforçant ainsi la fertilité des sols.
 

Dans une démarche d'amélioration de son système agricole, François met en place des rotation de cultures, incluant des plantes comme la phacélie, le lin ou la moutarde entre les récoltes principales. Ces inter-cultures, enrichies par les effluents d'élevage, puis retournées au sol, offrent plusieurs avantages agronomiques, permettant l'établissement de cercles vertueux :

• Fertilisation des cultures principales et des inter-cultures par des apports organiques
• Structuration des sols
• Amélioration de la rétention de l'eau

Côté pommes de terre, François exploite 18 hectares, dont une partie est dédiée au partenariat historique avec Mousline, l'usine étant située à moins de 10 km de l'exploitation. Ce lien de confiance, initié par son grand-père, est aujourd'hui renforcé par l'accompagnement de l'industriel à ses fournisseurs dans leur démarche de régénération des sols et de réduction de leur empreinte carbone. 

Une diversification stratégique pour pérenniser l'exploitation

Motivée par la nécessaire diversification des activités agricoles, la création de l'atelier porcin date des années 1970 et répond initialement à la difficulté d'agrandissement des exploitations de la région. A ce jour, la ferme figure parmi les dernières des environs à combiner polyculture et élevage, et s'est révélée structurellement rentable, preuve de la pertinence de cette stratégie. 

Cela étant, l'atelier porcin alourdit sensiblement la charge de travail du dirigeant, toujours épaulé par ses parents. Pour faire face au départ en retraite progressif de ces derniers, François prévoit de recruter un salarié polyvalent d'ici l'année prochaine. 

La SCEA vend aujourd'hui 3 000 porcs par an, en exclusivité à une coopérative locale. Cette organisation garantit des débouchés maîtrisés et pérennes.

Afin d'améliorer les pratiques culturales, François a investi dans un déchaumeur qui permet de travailler le sol sans le retourner, notamment pour conserver le bénéfice des inter-cultures et éviter le ruissellement de la matière organique. Il a également choisi d'installer un système GPS qui permettra de mieux gérer les trajets pendant les travaux d'épandage. 

Les objectifs de ces technologies sont multiples au delà du confort dans le travail : économiser du carburant, optimiser les trajets nécessaire à l'épandage et permettre un dosage des apports au plus juste du besoin de ses plantes grâce à la cartographie satellitaire. 

Ces achats ont été autofinancés en octobre et seront reçus en février 2025. François fait ainsi appel à la communauté MiiMOSA pour refinancer ces investissements, ce qui lui permettra de libérer de la trésorerie pour faire face sereinement à ses achats courants (aliments d'animaux par exemple) durant les mois à venir. 

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