Vergers et cuverie paysanne dans le bocage landais

Bonjour !

Je suis Quentin, j'ai 35 ans et je vous souhaite la bienvenue dans le bocage landais. Au carrefour du pays de Redon et de l'influence nantaise, aux portes de la Bretagne et sur des terre sauvées du béton par la lutte contre un projet d'aéroport : bienvenu.e.s à Notre-Dame-des-Landes !

De mes souvenirs de gamin, je me rappelle l’élaboration en famille de jus de fruits et de cidre. Avec grands-parents et cousines, les ambiances d’automne pleines d’odeurs de fruits murs et de jus qui coule du pressoir me sont restées longtemps dans un coin de tête.

J’ai grandi, et j’ai rencontré les Naturalistes en Lutte. Ce collectif, s’est attelé à répertorier des espèces naturelles. Leur travail d’inventaire des arbres fruitiers sur le site du futur-ex aéroport a mené à un constat clair : de nombreux poiriers à poiré, centenaires et plus, vénérables témoins d’une époque passée. Une quinzaine de variétés à poiré ainsi mises à jour, je ne pouvais pas laisser passer cette chance. C’est sur, il y avait un truc à faire !

C’était décidé : je me lancerais dans une installation agricole, pour valoriser le jus des poires que les générations passées ont sélectionnées pour acidifier leurs cidres.

Un fois bien mûri dans mes pensées, j'ai démarré mon projet en 2021, par la plantation d'un premier verger de poiriers. Je me suis installé en agriculture biologique, sans aide, ni de DJA (aide aux jeunes agriculteur) ni de prêt bancaire. 

 Je fais le pari de remettre au goût du jour le poiré, un alcool de type cidre composé à 100 % de poires. Je conduis mes poirés en extra-brut pour en exprimer tous les arômes fermentaires, jusqu’à les amener au-delà des gammes de cidre, évoquant d’autres types de fermentations (vins blancs pétillants notamment).

Les poiriers, capables de faire plonger leurs racines très profondément dans le sol, savent aller chercher l'eau et la minéralité plus loin que les pommiers. Ils sont également moins vulnérables aux parasites que beaucoup de fruitiers, ce qui en fait une culture résiliente, prête pour les défis de l'avenir.

Encouragé par cette la session de plantation, j'ai planté deux autres parcelles, grâce à l'aide précieuse de mon entourage, jusqu'à atteindre mes 5 hectares de vergers actuels. Poiriers, pommiers, quelques tentatives de greffe de cormiers et un panel de quelques pêchers, cerisiers, abricotiers et pruniers pour agrémenter mes futurs stand de beaux fruits à couteau. 

Je continue les plantations chez des voisin.e.s éleveurs.euses dans une idée de collaboration future. Pour eux, des prés-vergers qui apportent des refuges à leurs bêtes et maintiennent l’équilibre pastoral en rafraîchissant les sols. Pour moi, une réduction des galeries de mulots dommageables pour les racines grâce au piétinement des animaux et davantage de fruits à transformer. C'est gagnant-gagnant !

En parallèle de la culture de ma passion pour l'arboriculture, j'ai puisé dans l'expérience de ma première vie de bâtisseur pour transformer l’étable de la ferme en cuverie. Si c'est en 2025 que mes premières cuvées naissent officiellement, je n'en suis pas à mon premier test ! De collaborations avec mes amis et collègues apiculteurs pour confectionner de l'hydromel en tests divers et variés, je n'ai pas chômé. Et voilà le résultat : une gamme variée, qui parle tant aux amateurs de cidres traditionnels qu'aux fans de vins blancs. 

Bientôt, grâce à vous, je serai prêt à commercialiser des poirés, des cidres, des hydromels, des mistelles, mais aussi des softs ! Un panel de jus et quelques cuvées de vinaigres sont en passe de garnir mon stand au marché.

Le marché fermier de la Vacherit, qui est hébergé tous les vendredis après-midi dans un bâtiment de la ferme, est une grande aventure collective qui a poussé en même temps que la cidrerie. Des amis, des collègues, des voisins, des familles, tous et toutes motivés par la promotion de la paysannerie locale, le respect du vivant et de la richesse de la ruralité, se sont regroupés en association pour donner naissance en 2023 à ce marché. C'est ici que je vends mes produits, entouré de producteurs.rices et d'artisans.annes exceptionnels.elles. Je travaille à investir d'autres marchés et réseaux de distribution locaux.

Pour finir, si j'ai déjà invité des ruches et des brebis dans mes vergers, j'ai dimensionné cette cidrerie pour pouvoir travailler à deux, voir trois associé.e.s et j'aimerais pouvoir accueillir ces futur.e.s collègues confortablement. C'est pourquoi je fais appel à votre générosité : il s'agit d'achever la conception d'un outil de travail fonctionnel. Une cidrerie ergonomique, prête à faire vivre 3 personnes quand les arbres arriveront à maturité, c’est ce qui permettra à mes associés à venir de s’installer dans de bonnes conditions financières et sociales.

Mon projet, déjà adolescent, a besoin d'un dernier coup de pouce pour obtenir la majorité et prendre son envol !

La collecte servira en premier lieu à racheter le matériel d'un voisin arboriculteur qui, parti à la retraite, tient à céder ses biens à un producteur : pasteurisateur, broyeur à pommes, tables en inox, par exemple, seront précieux pour faciliter le travail à la cuverie. 

Je compte également investir dans un triporteur électrique équipé d'une benne hydraulique. Cet outil silencieux, économe et léger, épargnera le sol et la peine des ramasseurs.euses.

Pour la conception des différentes étiquettes de mes produits, je travaille avec deux voisins artiste et imprimeur que j'ai à cœur de soutenir. Si l'on atteint le premier palier de 7 500€, je pourrai me permettre de mettre à profit leur talent pour la réalisation de l'ensemble de la charte graphique de la cidrerie.

7 500€, ce serait génial ! 

Si on va plus loin, je pourrai investir dans une cuve en inox supplémentaire, et ainsi gagner encore en diversité dans ma gamme, pour satisfaire le maximum de palais.

Et si on dépasse le deuxième palier de 12 000€ ?

Alors là, quelle joie ! Je pourrai me lancer dans un chantier de long terme : la rénovation de la toiture de la cidrerie. Elle a abrité les animaux de mes grands-parents de tant d'intempéries lors de sa carrière de toiture d'étable qu'elle aura bientôt besoin d'un rafraîchissement pour continuer à assurer sa mission. 

Si on dépasse 20 000€ ? Alors là... Je vous emmène tous faire un tour d’Europe du poiré !

Merci infiniment pour votre soutien, j'ai hâte de vous accueillir à la Vacherit pour parler et déguster un bon verre ensemble !

PS : Si vous souhaitez me soutenir mais que vous n'êtes pas à l'aise avec les paiements en ligne, vous avez la possibilité de rédiger un chèque à l'ordre de Quentin Fresneau et de me l'envoyer à l'adresse suivante : 

Quentin Fresneau

Les Domaines (La Vacherit)

44130 Notre-Dame-des-Landes

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