Un coup de pouce pour une jeune chevrière

Travaillant depuis mes 17 ans, un BEPA service aux personnes en poche, j’ai exercé un peu partout en France dans différentes structures sociales.

En 2013, j’ai perdu mon grand-père, Albert Martin, que beaucoup de gens connaissaient à Asperjoc. Au même moment, ma grand-mère Marcelle, a déclaré la maladie d’Alzheimer. 

Avec ma famille, nous avons donc dû nous séparer des quelques chèvres qui leur restaient. Car mes grands-parents « avaient des chèvres », « faisaient des fromages, un jardin et des châtaignes » : on ne parlait pas encore de « polyculture-élevage caprin avec transformation fromagère »... On parlait d’être « paysan ».Si ce terme a été oublié aujourd’hui au profit des modernes « agriculteurs », on a également perdu en chemin son étymologie : « paysan » signifie l’ « homme d’un pays ».

Depuis deux ans, il n’y a plus de chèvres à la Brugière. Les buissons y prospèrent. Et chaque fois que j’y suis de passage, je pense au travail de titan de mes grands-parents et des générations qui les ont précédés, à toute ces vies de labeur dont les traces disparaissent inéluctablement. Je ne m’y résous pas. Je ne me résous pas à contempler ce désastre en écoutant des airs de guitare, si beaux et prophétiques soit-ils. À mon tour, je revendique cette fabuleuse utopie : vivre et travailler au pays – être paysanne.

Forte de mon ancrage ardéchois, forte de mon attachement à cette terre où j’ai grandi, étudié, travaillé, gardé les chèvres, chassé, pêché, construit des cabanes et ramassé les champignons, j'ai mis toute mon énergie et ma détermination pour devenir à mon tour paysanne!!

C’est dans cette optique que j’ai entrepris en octobre 2016 une reconversion professionnelle, laissant de côté mon métier de monitrice-éducatrice pour préparer un Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole au Centre de formation du Pradel.

A la suite de cette formation et pendant plusieurs mois, accompagnés d’une conseillère d’entreprise, je vais construire mon projet de façon précise (plan du bâtiment, rencontre des entrepreneurs pour les devis, étude économique du projet, formation à la chambre d’agriculture...etc). Je vais également me former davantage sur le terrain grâce aux stages.

Au mois de Novembre 2018 je deviens propriétaire de 15 hectares de terres sur la commune d'Antraigues sur Volane à 4km de chez mes grands-parents.

Aujourd'hui les travaux durent depuis 8 mois et son quasiment terminée, 36 chèvres adultes nous donnent du lait et 22 bébés grandissent bien dans leur nouvelle maison. Dans ce bâtiment d'environ 350m2 se trouve aussi la fromagerie où je transforme le lait en fromages depuis environ 3 semaines.

Je fais appel à vous aujourd'hui car après avoir investi dans ce projet toutes mes économies je n'ai pas les moyens de financer une machine à traire.

Je trais 2 fois par jours (matin et soir) les 35 chèvres en production et ça depuis les mises-bas qui ont eu lieu début Mars.

Je souffre.

La traite à la main si elle reste d'après moi d'avantage passionnante qu'avec une machine reste physiquement une activitée difficile et douloureuse. Je travaille énormément, le travail physique ne me fait pas peur mais là honnêtement c'est dur!!

L'année prochaine j'aurai non pas 35 chèvres en production mais 58 et cela va devenir impossible de traire à la main tout le troupeau d'abord physiquement mais aussi au niveau du temps que cela va représenter.

Je souhaite acquérir une machine à traire d'occasion à un agriculteur qui arrête son activité. Celle-ci est au prix de 4 500€ et sera disponible fin juillet. 

Je remercie par avance les personnes qui prendront part à ce projet et me permettront de continuer ce beau métier dans  de meilleures conditions.

Mes bras ne vous en remercieront jamais assez 😊

REGLEMENT :

Pour les personnes qui souhaitent régler en chèque ou en espèce c'est possible!!

Soit lorsque vous me verrez à la ferme ou sur les marchés ; soit par envoi postal à l'adresse suivante : 

ORTIS Pauline
le Serret
07530 Antraigues sur Volane

DEPASSEMENT D'OBJECTIF :

Si l'objectif de 4 500€ est atteint, le dépassement me servira à financer un lave batterie. Celui-ci me servira en fromagerie à économiser de l'eau et du temps, deux éléments très important tant du point de vue écologique qu'économique.