Participez à la création d'un domaine viticole à Seyssuel

Après deux années de paperasses interminables, j’ai (Sophie) enfin obtenu le statut de Jeune Agricultrice. Je m’installe à Seyssuel, ce village sur la rive gauche du Rhône au nord de Vienne, juste en face des grands crus de l’appellation Côte-Rôtie.

Les coteaux escarpés de Seyssuel ont un terroir exceptionnel qui mérite une reconnaissance. Mes grands-parents ont quelques terrains en friche bien exposés, ils me racontent qu’ils y faisaient les vendanges quand ils étaient petits…C’est une évidence pour moi de m’installer ici, il faut que je replante de la vigne sur ces terrains !

J’ai rencontré mon conjoint Kévin Tichoux à Montpellier en BTSA Viticulture-Œnologie. La passion du vin et de la gastronomie nous a réunis dans cette école mais aucun de nous deux n’a de la famille dans le milieu du vin, contrairement à la majorité de notre classe qui avait déjà un avenir tout tracé dans le vignoble de leurs parents. Pendant deux ans, j’étudiai en alternance dans le sud et chez Stéphane Ogier en Côte-Rôtie. Kévin et moi sommes sortis majors de promo et des idées plein la tête… 

C’est parti pour l’aventure : nous avons fait notre expérience en travaillant dans différentes régions avec des vignerons plus fous les uns que les autres! Pierre-Jean Villa à Chavanay, le domaine Gillmore au Chili, Bernard Bouvier en Bourgogne à Gevrey Chambertin, le Swartland et Franschoek en Afrique du Sud et bien sûr Stéphane Ogier à Ampuis avec qui nous travaillons toujours aujourd’hui. Ce dernier est le président de l'association VITIS VIENNA qui regroupe les treize viticulteurs ayant planté de la vigne sur le vignoble de Seyssuel. Vous pouvez trouver plus d'informations sur le site.

Il est maintenant temps de se poser et de se concentrer à 100 % sur notre projet.

Nous partons vraiment de zéro, nous voulons planter nos vignes et commencer à vinifier lorsque celles-ci produiront du raisin, c’est-à-dire dans 3 ans. La difficulté où nous nous trouvons actuellement est de n'avoir que des investissements, sans entrée d'argent.

Nous avons commencé à planter au Printemps 2015 avec presque un hectare de Syrah; l’objectif est d’arriver à 3 hectares. Lorsqu’on plante une vigne, il y a beaucoup de travail en amont.

AVANT - APRES

Nous défrichons les parcelles nous-même ; ce sont des terrains où il y avait de la vigne auparavant mais la végétation a complètement recouvert les lieux, il faut couper les arbres et surtout enlever les ronces et les genets qui sont plus hauts que nous ! On découvre alors les petits murets encore debout qui délimitent les terrasses du coteau.

Ensuite je dois faire appel à une entreprise spécialisée pour « miner » le terrain, c’est-à-dire retourner la terre sur une profondeur d’un mètre.

C’est une étape très importante avant de planter de la vigne sur un terrain. Sur les photos ci-dessus, qui correspondent à notre plantation de l'an dernier, c'était plutôt "simple" car ce n'est pas trop pentu. Cette année nous nous attaquons à un vrai coteau, très escarpé avec des murs en pierres sèches certainement construits par mon arrière grand-père. Le minage sera fait par une plus petite pelle et coûtera deux fois plus cher. Nous allons planter plus de pieds, plus serrés, comme dans les coteaux en Côte-Rôtie puisque nous ferons tout à la main, nous travaillerons la vigne à l'ancienne avec les mêmes méthodes qu'il y a 100 ans.

L'objectif de la collecte est de nous aider à replanter ce vignoble oublié.

La parcelle que nous plantons cette année est très escarpée et demande des frais plus conséquents que pour la plantation précédente.

Pour planter nos 3000 m² il faut compter :

- 4 500€ pour miner (préparation, mise en forme de la parcelle)

- 3 800€  pour les pieds de vigne   

- 5 200€  pour les échalas (piquet tuteur pour chaque pied)

Nous avons un autofinancement de 6500 € donc le montant de la collecte s'élève à 7 000€.

Et si la récolte de fonds dépasse notre objectif, nous pourrons investir dans un treuil et sa charrue afin de nous éviter des heures de pioche! Effectivement, nous ne voulons pas utiliser de désherbant chimique dans nos vignes donc nous allons travailler les sols. Aujourd'hui, nous désherbons tout à la main, à l'aide d'une pioche. Le treuil se place en haut des rangs et permet de travailler les sols de bas en haut grâce à une charrue tirée par un câble.

Lorsque notre cave sera construite, nous serons ravis de vous accueillir pour une visite.

Nous vous remercions pour l'intérêt que vous portez à notre histoire.

Merci à vous tous,

Sophie & Kévin

*pour ceux qui préfèreraient faire une donation par chèque, vous pouvez l'envoyer au 35, montée Coupe Jarret 38200 Vienne et nous créditerons notre compte MiiMOSA à équivalence.