Dujour, une épicerie vrac & cantine engagée à Paris

Local d'Ottanta, la boutique à céder qui a déclanché le projet Dujour

 

À 10 jours de la fin de cette campagne de crowdfunding, vous avez été nombreux à soutenir ce projet qui a vu le jour en Novembre dernier à la suite d'une visite spontanée d'un local dans le quartier latin.

En effet, ce local a inspiré plein d'idées dans la construction du projet, premièrement parce qu'il était localisé dans le 5ème arrondissement, quartier qui a marqué l'histoire de Clémentine à son arrivée à Paris quand elle avait 18 ans.

Depuis sa studette de 9m2, nichée dans un immeuble de la Place d'Aligre, elle marchait tous les matins, traversant les ponts de Paris pour se rendre rue des Berdardins à l'Institut de Linguistique où elle apprenait à décrypter la complexité du langage humain. 

Entre deux heures de TD en syntaxe grammaticale et deux heures de cours magistral sur la Phonologie en amphi à Censier, c'était toujours le même casse-tête pour manger.

Faire la queue à la boulangerie pour engloutir un sandwich au poulet curry, le seul qui avait vraiment du goût ou bien se retrouver à jouer des coudes pour attraper la dernière part de pizza à 3€ au CROUS...

Le soir, de retour dans sa studette où la cuisine se trouvait aussi dans la salle de bain, elle réfléchissait à son dîner tout en choisissant son épisode de la série Six Feet Under à regarder sous la couette. 

En quête d'inspiration, elle descendait au supermarché d'en bas et allait voir au rayon des plats préparés s'il y avait des promo, et pour se donner bonne conscience elle choisissait aussi un pack de soupes individuelles aux légumes d'hiver. 

Parfois elle allait au marché d'Aligre mais après être tombée plusieurs fois dans le panneau des produits bradés des marchands de légumes qui pourrissent à peine une fois rangés au frigo, Clémentine s'est souvent trouvée dans une détresse absolue de ne pas pouvoir manger correctement. 

10 ans après, Clémentine a la chance de pouvoir cuisiner des repas équilibrés qu'elle partage avec son mari dans leur appartement avec cuisine de 4m2, équipée de quatre feux et d'un four. 

L'offre alimentaire n'a jamais été aussi diversifiée à Paris, entre boutiques de producteurs, épicerie vrac, distribution d'aide alimentaire et cantines associatives.

Certains problèmes restent non résolus : la solitude au moment du repas et la difficulté de cuisiner des produits frais quand on a des petits appartements. 

En s'implantant dans un quartier étudiant et résidentiel, au centre de Paris, l'Epicerie Dujour veut rendre plus accessible l'alimentation équilibrée. 

La boutique proposera donc :

• des produits frais, riches en vitamines
• en provenance d'agriculteurs locaux
• à des prix réduits pour les étudiants 
• des plats cuisinés qui seront offerts aux personnes dans le besoin grâce au système de la soupe suspendue, prépayée par les clients de la pause déjeuner. 

Pour conclure cette petite histoire, le local qui aura inspiré ce projet est toujours à trouver.

Il faudra encore du temps pour que Clémentine trouve chaussure à son pied, les loyers impactant beaucoup les prix des produits qu'elle va vendre. 

Il faudrait un espace assez grand pour stocker des produits frais,  pour présenter quelques sacs de pois chiches et de pâtes et un plan de travail pour préparer des soupes et des sandwichs, dans une boutique qui se trouverait sur le passage des étudiants quand la crise sera passée et qu'ils pourront à nouveau se rendre en cours...

D'ici la fin de la campagne Miimosa, si vous avez été touchés par cette histoire, continuez de partager ce lien autour de vous et suivez la progression du projet sur @epicerie_dujour !