Agir pour l’agriculture grâce à l’économie circulaire

Cop’O, une entreprise dans l’économie sociale et solidaire

COP’O est entreprise commerciale de l'ESS (économie sociale et solidaire) et une entreprise à mission.

La société Cop’O a été créée par Muriel SCHOUMACHER et Jean-Marc SEMOULIN, deux entrepreneurs engagés dans l’économie sociale et solidaire. Déjà impliqués dans la ressourcerie d’Ecquevilly (77) ainsi que dans d’autres projets, ils ont choisi de développer une activité de recyclage de carton, avec pour mission de mettre en place des ateliers favorisant le retour à l’emploi de personnes en situation d’éloignement professionnel.

Après deux années d’incubation, les statuts de l’entreprise sont officiellement déposés en 2023. Plusieurs investisseurs rejoignent alors le projet et apportent des fonds en comptes courants, le temps nécessaire à la constitution de la trésorerie de Cop’O.

Après avoir mis en place un réseau d’approvisionnement en cartons auprès d’entreprises locales, et dans le contexte des obligations légales de recyclage, Cop’O accompagne des ESAT (Établissement et service d'accompagnement par le travail) et des Chantiers d’Insertion dans la création d’ateliers dédiés au tri, au broyage, au compactage et à la mise en balles du carton, opérations dont l’entreprise rachète ensuite la production. En plus d’un appui technique et procédural apporté à ces structures, Cop’O démarche des cliniques vétérinaires ainsi que des éleveurs soucieux du bien-être animal pour leur proposer ces copeaux de carton.

Ces copeaux présentent en effet de nombreux avantages en tant que litière : conformes aux normes CE, sans additifs nocifs pour l’environnement, très absorbants, faiblement poussiéreux, légers et faciles à manipuler, non appétents (limitant ainsi les risques sanitaires) et aisément compostables. C'est l'ensemble de ces atouts qui ont amené des élevages de pointe à faire usage de cette matière "paradoxalement" innovante.

 

Dans un contexte de raréfaction de la paille et de hausse des coûts, ils constituent une alternative crédible. Cop'O souhaite désormais s'étendre sur le marché des animaux de compagnie. La livraison est assurée directement par la marque, sans recours à des transporteurs de gros tonnage, grâce au compactage optimisé des balles.

Le développement de Cop’O

Depuis 2023 l’entreprise a conforté ses bases autour de 11 ateliers (et 27 emplois directs) couvrant le Nord Ouest de la France. En 2025 Cop’O livre 2 000 ballots par mois et peut monter à 6 000 ballots à périmètre constant. Avec l’embauche d’une commerciale en mars, la société vise à s’étendre dans l’hexagone, en commençant par la région Lyonnaise. Le CA a ainsi augmenté de 80% sur l’exercice en cours de clôture. La dynamique inclut une fidélisation commerciale se traduisant par une récurrence importante et une forte recommandation de ses clients (récompensés notamment par un programme de parrainage). 

Pourquoi MiiMOSA fait le choix de financer ce projet ?

Cop'O valorise des déchets cartonnés en litière, comme alternative au bois, à la paille et multiples cultures riches en fibres (lin, chanvre, tiges de maïs).
 Cette réutilisation du carton vient en concurrence avec son incinération par des sociétés de traitement des déchets, et il est envisagé à l'avenir de lui offrir une troisième vie par sa méthanisation et son compostage une fois "consommé" par les animaux.
 Leur action permet de réserver plus de terres aux cultures alimentaires et met moins de pression sur les rendements en diminuant la part de terres dédiées à la production de matière à litière (bois, cultures riches en fibres).

Ainsi Cop’O apporte une réponse concrète aux enjeux auxquels font face les éleveurs et professionnels du monde agricole. En valorisant un déchet durable issu de l’économie locale pour répondre à un besoin essentiel des élevages équins et agricoles, Cop’O s’inscrit pleinement dans une logique d’économie circulaire au service des territoires ruraux.

La société fait appel à la communauté MiiMOSA pour financer sa mise à l’échelle déjà bien entamée. Elle a besoin d’une broyeuse industrielle pour équiper un atelier, d’un véhicule d’occasion pour effectuer ses tournées clients, de financer une portion de son budget de communication ainsi que de trésorerie le temps de bénéficier de subventions qui lui ont déjà été attribuées.