Les Arbres du Soleil

Un projet qui tisse l’alliance sacrée entre les plantes, la Terre et l’humain. Une œuvre vivante destinée à réveiller la mémoire oubliée qui unit les hommes au souffle profond de la Nature.

Le projet n’en est qu’à l’aube de son chemin. Comme toute chose qui respire sous le soleil, il lui faut un commencement, une étincelle, une première racine.

Une graine s’est déposée au fond de mon esprit, non pas dans l’éclair d’une révélation, mais lentement, patiemment, au fil des saisons d’expériences et d’enseignements que la vie m’a offerts.

Je suis née au cœur d’une famille agricole, là où le cycle de la vie et des saisons est loi sacrée, où l’on apprend dès l’enfance que Mère Nature, toujours, détient la vérité ultime.

Petit, j’ai connu la terre de près : les mains plongées dans la poussière dorée, ramassant patates et tomates sous le feu de l’été, et vendangeant à la main lorsque l’automne teintait les feuilles d’or et de cuivre.

Puis vinrent les années de collège et de lycée, où s’ouvrit à moi une autre vision du vivant. J’y découvris l’art patient des abeilles et la sagesse des oliviers, apprenant que chaque forme de culture est une manière d’aimer la Terre différemment.

Après le baccalauréat, mes pas quittèrent la Provence — ma terre natale, gardée par la Sainte-Victoire, montagne totem de mon identité, immortalisée par Cézanne.

Ce fut alors le temps de la découverte : celui de la région lyonnaise, d’une vie nouvelle et d’études tournées vers l’eau et l’environnement.

Le premier retour ne fut guère concluant. Je me cherchais, égaré entre des chemins qui ne menaient pas à la Terre. Je travaillais dans mille domaines étrangers à mes racines, sans trouver ma voix, sans entendre le chant juste de mon être. Alors, je continuai d’avancer, pas après pas, sur la route de la découverte, car tout voyageur finit par croiser son étoile.

En suivant ce sentier d’incertitude et d’espoir, mes pas me conduisirent jusqu’à la Côte d’Azur — un rivage de lumière, où deux épreuves, ou plutôt deux initiations, m’attendaient coup sur coup.

La première se déroula dans un centre de Thalasso, un lieu où l’eau et les plantes s’unissent pour apaiser le corps et réveiller l’esprit. Là, un monde nouveau s’ouvrit à moi — un monde où l’on prend le temps d’écouter, de ressentir, de respirer pleinement ce qui nous entoure.

J’y appris que l’énergie circule partout, comme une rivière invisible reliant chaque être vivant. Ce fut une révélation douce : la découverte d’un rythme différent, à l’opposé de cette course effrénée vers le temps et l’argent. Dans le murmure des vagues et des feuilles, j’entrevis une autre manière de vivre : celle où le bien-être naît de l’harmonie entre soi et la nature.

Puis vint la seconde expérience — celle du jardin, royaume du vivant.
Là, j’appris à écouter les plantes comme on écoute une ancienne sagesse. Chaque feuille, chaque fleur, chaque souffle du vent murmuraient son propre langage, révélant les secrets du climat et du temps.

Dans ce sanctuaire de verdure, il ne s’agissait plus de dompter la nature, mais de dialoguer avec elle. J’appris à m’adapter, à lire les signes du ciel, à comprendre les besoins du sol et ceux des gens qui y vivent.

Ensemble, nous cherchions l’équilibre — celui qui permet aux jardins de resplendir, quelles que soient les saisons, pour offrir à chacun un havre de beauté, de paix et d’harmonie.

Ce fut là une nouvelle initiation : celle où l’on devient gardien du vivant, où chaque geste porte le respect et la gratitude envers ce grand tout dont nous ne sommes qu’une humble partie.

C’est au cœur de ces deux dernières expériences que la graine, longtemps nichée dans mon esprit, a enfin germé. Elle portait un message simple et puissant : ramener la Nature et le bien-être au centre de nos vies.

Pour faire éclore cette vision, j’ai choisi de suivre le rythme du vivant, d’organiser mon projet comme on cultive un jardin, en trois étapes harmonieuses :

1. Tout commence par la plantation des arbres — les piliers du monde. Ils seront les gardiens du lieu, ancrant la vie dans la terre et le temps. Leur vocation sera à la fois environnementale et agricole, car ils nourriront le sol autant qu’ils nourrissent l’âme.

2. Viendront ensuite les plantes aromatiques et médicinales, messagères de soin et de savoir. Elles offriront leurs parfums et leurs vertus à la Terre comme aux humains, dans une démarche pédagogique et écologique, rappelant à chacun que chaque herbe a une histoire à raconter.

3. Enfin, naîtra le cloître — un cercle de paix et de partage. Il abritera un lieu de création, de transformation et d’échange, où le public pourra venir apprendre, ressentir, et renouer avec les éléments : l’eau, la terre, l’environnement et le bien-être.

Voilà le rêve que je poursuis, pas à pas, humblement, comme on suit un sentier bordé d’espérance.
Et peut-être qu’un jour, au bout de ce chemin, je trouverai mon paradis, celui où l’homme et la nature respirent enfin d’un même souffle.

La collecte servira à poser les fondations du lieu, à offrir à la Terre ses premiers arbres, véritables gardiens du temps à venir.

Sur le terrain encore nu, que l’on a pu voir plus haut, je souhaite faire renaître une forêt nourricière, adaptée à la Provence, douce alliance d’espèces anciennes et résilientes. Le projet représente un investissement de 12 000€.

1er palier - 4 500€

- Préparation du sol

2ème palier - 7 200€ 

Achat des arbres - 3 600€ :
– une cinquantaine d’oliviers (principalement des Aglandau, accompagnés de Salonenque et de Cayane),
– une cinquantaine d’amandiers “Lauranne”,
– et une cinquantaine de grenadiers de Provence,

Ces arbres, choisis pour leur beauté autant que pour leur utilité, offriront leurs feuilles, leurs fruits et leurs boutures, devenant à la fois nourriciers, symboliques et pédagogiques.

Achat des haies - 1 600€ :
– 120 mètres de chèvrefeuille : 120 plants qui parfumeront l’air et offriront leurs fleurs pour les infusions et les eaux florales - 800€
– 50 mètres d’arbousiers pour nourrir oiseaux et abeilles - 300€
– une haie expérimentale de 40 mètres de goyaviers du Brésil plantée pour observer leur résistance au dérèglement climatique - 500€
– une dernière haie de 120 mètres, encore en réflexion, peut-être peuplée de clématites aux mille couleurs, pour créer un mur végétal vibrant et changeant.

Irrigation - 2 000€ :
Pour accompagner la croissance harmonieuse de ce petit écosystème, il sera nécessaire de mettre en place un réseau d’irrigation précis et respectueux du cycle de l’eau.
Entre les réseaux primaires et secondaires, les vannes, les goutte-à-goutte, les électrovannes et autres éléments techniques.

3ème palier - 12 000€ 

Protection - 4 800€ :
Pour les 400 mètres de clôture, les poteaux, le béton et les fournitures diverses. Afin de protéger ce jeune sanctuaire des sangliers et du voisinage, je prévois l’installation d’un grillage solide, renforcé par les haies d’arbres, véritables remparts vivants.

Ainsi, pas à pas, racine après racine, ce projet prendra forme — non pas comme une simple plantation, mais comme la naissance d’un lieu de vie, où chaque arbre portera en lui un fragment d’avenir.

Avant que ne s’achève ce récit, il me tient à cœur d’adresser ma profonde gratitude à celles et ceux qui croiront en ce projet, qui y apporteront leur énergie, leurs idées, leurs mains ou simplement leur bienveillance.

Chaque contribution, qu’elle soit petite ou grande, sera comme une goutte d’eau nourrissant la graine de ce rêve. Grâce à vous, ce lieu pourra s’enraciner, grandir et rayonner, pour devenir un espace vivant où la Nature et l’Humain se rencontrent à nouveau.

Sachez que vous serez toujours les bienvenus ici — pour venir marcher entre les arbres, sentir le parfum des plantes, écouter le murmure de l’eau et partager un instant de paix.

Ce lieu n’appartiendra jamais à une seule personne : il sera le fruit d’une alliance, celle de tous ceux qui choisissent de croire que l’harmonie entre la Terre et l’Homme est encore possible.

Merci, du fond du cœur, à vous qui participez à faire éclore ce rêve et à lui donner souffle et lumière.