Tout d'abord on se présente, Ombeline & Roman, futurs éleveurs de chèvres bio, après un passage par les études faune/flore, la recherche en écologie et l'enseignement en collèges & lycées.

Après 3 années de recherche et de formations, nous avons posé nos valises à la Ferme de la Hupetière, à Cherreau, à 5 minutes de la Ferté-Bernard. Avec beaucoup d'investissements à prévoir pour convertir le système existant en une véritable chèvrerie, avec son logement pour les chèvres, une salle de traite, un laboratoire de transformation. L'ensemble formera la Chèvrerie des Huppes, en référence à l'oiseau du même nom.

Et même si la production de fromages et yaourts ne démarrera qu'en février 2023, c'est dès maintenant que nous devons régler une question cruciale : la constitution de notre troupeau ! C'est l'objet de notre cagnotte !

Constituer un troupeau, investir pour l'avenir ! 

Nous avons choisi de constituer un troupeau d'environ 65 chèvres.* Nous souhaitons opter pour:

Deux tiers de chèvres alpines. A la robe chamoisée, c'est la chèvre la plus élevée en France. Il est possible de bénéficier avec elle d'une génétique solide, qui garantit une bonne production laitière, tout en profitant d'une certaine rusticité et d'un caractère curieux et joueur. Parce que le contact au quotidien avec un animal à taille humaine, sympathique et attachant, c'est très chouette !

Un tiers de chèvres poitevines. La chèvre poitevine est plus petite que sa cousine alpine, elle présente une moindre production de lait et elle a failli disparaître dans les années 70, quand les éleveurs lui ont progressivement préféré des races plus productives. Nous faisons ce choix pour trois raisons principales : le plaisir de contribuer à la conservation de la race, son allure sympathique (elle est belle et elle a du cachet !), et la bonne "fromageabilité" de son lait, très riche. On dit la chèvre poitevine paisible... Voilà qui tempèrera les ardeurs des alpines, plus vitaminées !

Constituer un troupeau de chèvres pour démarrer est un enjeu très important pour la suite de la vie de l'exploitation... Démarrer avec des chèvres chétives et malades n'a jamais réussi à personne, vous vous en doutez ! Pour ce qui nous concerne, nous voulons privilégier des élevages éthiquement responsables, où les chevrettes sont familiarisées avec l'Homme dès la naissance (pour nous-mêmes pouvoir en faire profiter nos visiteurs), avec de bonnes garanties sanitaires et une "génétique" qui nous permettra d'atteindre nos objectifs de production et de produire la quantité de fromages qui rémunérera notre travail. Tout ceci a un coût non négligeable, mais sécurisera notre mode de fonctionnement.

Nous privilégierons des chevrettes sevrées, à 2,5 ou 3 mois d'existence.  Au plus vite, nous les habituerons à leur nouveau mode de vie et aux pâturages sarthois. Avec plus de 20 hectares totalement dédiés au pâturage, nos chèvres auront de quoi gambader ! Les mois les plus froids et pluvieux, le foin de l'exploitation leur sera distribué. Pour favoriser leur croissance, du grain (bio, toujours) leur sera apporté en complément.

L'idée est d'emmener nos chevrettes alpines (vraisemblablement nées en février) à la reproduction dès le mois de septembre 2022, pour une mise bas début 2023. Pour les poitevines, d'un gabarit moins imposant, elles attendront l'automne 2023 pour faire la rencontre d'un bouc passionné, mais néanmoins tendre et délicat.

*pourquoi 65 chèvres, allez-vous nous demander ? c'est un schéma de production qui correspond, pour peu que les produits transformés se vendent bien, à ce qui est nécessaire pour vivre à deux ! Au-delà, la charge de travail devient difficile à gérer...

Un troupeau constitué comme nous le décrivons ici coûte environ 12 000 euros à l'achat, auxquels ils convient de rajouter des frais vétérinaires, de transport et d'alimentation, pour un total d'environ 15 000 euros.

Une chevrette alpine issue d'un élevage indemne de CAEV (virus très courant chez les chèvres qui peut causer une somme importante de symptômes, d'apparition très progressive), de bonne génétique, issue d'un élevage éthique et responsable, représente un coût d'environ 170 à 180 euros.

Une chevrette poitevine, bien que moins productive, se situera autour du même prix, étant le plus souvent issue d'élevages plus extensifs, qui s'investissent dans la conservation de la race aux dépens de la productivité.

Pour anticiper les soucis et d'éventuels phénomènes de mortalité, nous choisirons 50 chevrettes alpines et 20 chevrettes poitevines. Ainsi, nous faisons appel à votre soutien à hauteur de 7000€ pour participer à la moitié du financement de notre futur troupeau ! 

Nos futures chevrettes vous remercient pour votre soutien ! 

Nous avons toujours pensé la ferme comme un lieu d'accueil et d'échanges, ouvert sur le monde. L'idée de recevoir le fruit d'une collecte participative pour accéder à nos rêves, prendre soin de nos animaux et du paysage, est quelque chose qui nous parle vraiment. Nous vous recevrons avec plaisir à la Hupetière et nous espérons y développer un véritable "accueil à la ferme" avec apéros, conso locale, dès que possible.