Un outil pour une meilleure gestion de l'enherbement

Comment suis-je devenue vigneronne ?

Mes parents ne sont pas vignerons mais amoureux du vin. Ce sont ces repas avec famille et amis où on prenait plaisir à partager le vin d'un vigneron qu'on venait de découvrir qui ont éveillé mon intérêt pour le vin. C'est devenu une véritable passion et j'en ai fait mon métier.

Je me suis formée et j'ai travaillé 9 ans en Gironde dans différentes appellations.

J'ai obtenu un BTS viticulture-œnologie, puis plusieurs emplois à la vigne et au chai pour enrichir mon expérience.

Ensuite, j'ai effectué une formation d'ingénieur agronome en alternance au Château Lafite-Rothschild. Enfin, en 2017, j'ai pu élargir mes compétences avec une expérience de responsable technique dans une petite propriété de 15 hectares en Bio en Gironde.

J’ai également obtenu un diplôme de dégustation et je me suis formée à la pépinière viticole en 2019.

Des origines liées à la vigne et au vin…

En creusant un peu le côté familial, j'ai découvert que l’une de mes grand-mères était originaire d’une région viticole en Croatie et qu’il y avait encore des vignerons dans la famille là-bas.

En France, mon arrière-grand-père produisait du bon vin rouge et blanc en Charente-Maritime… et que le village où ma famille vivait, Romegoux, a été connu pour ses vins pendant plusieurs siècles.

La crise du phylloxera fin 19ième est passée par là comme dans beaucoup d’endroits puis bien qu’il y ait eu encore des vignes durant la première moitié du 20ième, elles ont depuis été remplacées par la culture céréalière principalement et l’élevage.

Naissance du projet "LE CHAI MARGUERITE"

Je me suis donc renseignée sur le terroir de Romegoux et la possibilité d’y faire de bons vins et je me suis aussi penchée sur les cépages utilisés à l'époque.

Certains cépages ont totalement disparu mais d’autres existent encore au conservatoire national ou dans d’autres régions. Il m’a donc fallu analyser, faire le tri, essayer de comprendre pourquoi on ne les cultivait plus …

C'est enrichi de tout cela qu’est né mon projet viticole charentais : une histoire et un terroir à vigne déjà présent qui ne demande qu’à être réveillé !

 Objectif et premières réalisations :

 Plantations :

Comme il s’agissait également d’une création de vignoble dans une zone de vin « d’indication géographique protégée », avec un cahier des charges assez large, j’ai aussi choisi des cépages mieux connus que j’avais tout simplement envie de cultiver et vinifier.

 J'ai donc planté par ordre chronologique les cépages suivants,

*avec un financement personnel :

- Colombard (2018)

- Meslier-Saint-François (2019)

- Pineau d’Aunis (2019)

 *avec la collecte de financement participatif sur MiiMOSA :

- Chenin Blanc (2020)

- Sauvignon Blanc et Gris (2020)

- Négrette Noire (2020)

- Cabernet Franc (2020)

J’ai complété depuis 2020 par quelques plants de Chauché (Trousseau 

Gris), cépage présent au Moyen-Âge dans les deux Charentes.

La petite ferme de Marguerite et les premières rénovations

La création du vignoble à Romegoux a été possible car j’ai hérité de mon père d’une petite ferme située dans le centre du bourg et  inhabitée depuis 1989. Cette petite ferme appartenait à mon arrière-grand-tante Marguerite.

Depuis 2018 avec mes économies et grâce à l’héritage de mon père et principalement au soutien de ma mère, et de quelques proches (merci à eux !) j’ai commencé à investir :

- je me suis équipée en matériel viticole, j'ai créé un hangar-atelier dans les dépendances de la ferme familiale,  ainsi que l'aire de lavage.

- j'ai commencé les travaux du chai et acquis du matériel de base pour vinifier (garde-vin, pompe, etc…)

- j'ai également réalisé les plantations et la mise en place du palissage moi-même avec l’aide des amis.

La cuvée Frida 2022 : la première récolte et ses perspectives

J’ai pu récolter et vinifier ma première cuvée en 2022. Un vin blanc sec composé à 95% de Colombard et 5% de Meslier-Saint-François.

Cette cuvée a eu un élevage en barrique de 300 Litres de 9 mois ce qui équilibre bien la vivacité du Colombard. Ce vin a des arômes de fleurs blanches, de poire et de coing, à la fois acidulé et rond en bouche.

Ce fut qu’un petit volume de 400 bouteilles mais la cuvée a été bien accueillie par les acheteurs particuliers (65% des ventes) et professionnels (35% des ventes).

On peut encore la trouver au « Rouge aux Lèvres » ainsi qu’au restaurant de Christopher Coutanceau à La Rochelle.

J’ai beaucoup fait déguster cette première cuvée afin de préparer la distribution des futurs millésimes. L’accueil a été très favorable et j’ai aujourd’hui deux distributeurs, spécialisé sur ce type de vin, qui ont hâte de distribuer mes bouteilles dans plusieurs régions auprès de leurs clients professionnels (cavistes, restaurateurs).

En effet, le profil de mes vins se situe sur un segment de niche : vin de vigneron en bio, nature, et provenant d’un terroir oublié. Ainsi, le volume croissant des récoltes et la particularité de la production rendent les ventes plus faciles malgré la crise actuelle.

Planning 2025 et années suivantes :

Le projet continue à évoluer, ainsi en 2025 je vais terminer ma plantation d’Ugni-blanc et de Pineau d’Aunis, qui a beaucoup souffert de la sécheresse en été et du gel de printemps.  Je travaille également sur un projet de culture de chanvre textile. En effet, la filière se développe en Charente-Maritime et cette culture m’intéresse aussi pour son utilisation en paillage pour la vigne.

2025 et les années à venir seront également des années synonymes de rénovations des bâtiments au fur et à mesure des rentrées de trésorerie des millésimes à venir…

Pourquoi cette collecte ?

 Le projet est « atypique » et une vigne ne produit sa première vraie récolte qu’au bout de 3 ou 4 ans. En 2024, suite aux aléas climatiques, les vignes plantées ont été ralenties dans leur développement et n’apportent pas encore la trésorerie nécessaire pour investir et emprunter à la banque.

Cela explique pourquoi une seconde fois, je fais appel à vous sur la plate-forme MiiMOSA pour l’achat de cet outil de désherbage mécanique.

La gestion de l'herbe sous le rang de vigne est une vraie problématique en viticulture. Actuellement, pour assurer la maitrise de l'enherbement et donc la concurrence de l'herbe sur la vigne, j'effectue un paillage pour les jeunes plants et je désherbe avec une débroussailleuse et à la main pour les vignes "adultes".

Or cette solution n'est pas satisfaisante car j'y passe beaucoup trop de temps et je m'y épuise. De plus, le vignoble continuera à se développer en 2025 avec de nouvelles plantations et je vais devoir libérer du temps pour prendre soin des tout jeunes plants de vigne et leur bon développement.

C'est pourquoi je souhaite investir dans un outil qui va permettre l'épamprage des pieds adultes et en même temps l'arrachage de l'herbe sous les rangs de vignes. Or actuellement, parce que mes premières récoltes ont été de petits volumes, ma banque ne souhaite pas financer cet outil qui pourtant va être un sacré coup de pouce pour mon travail et ma réussite.

La collecte va donc servir à financer cet outil hydraulique : Epampreuse BRAUN RPW1 qui va me coûter 5 617 €HT. Celle-ci pourra être installée sur le flanc de mon tracteur me permettant une bonne visibilité pendant son utilisation et donc d’éviter de blesser les pieds de vigne.

Le premier palier à 3 000€ me servira à financer une partie de l'épampreuse. Le second palier à 5 617€ me permettra de la financer entièrement ! 

J'ai choisi cet outil car il n'est pas trop consommateur d'huile et me permet  de ne pas faire de dépense supplémentaire car le potentiel hydraulique de mon petit tracteur vigneron suffit. 

Un grand merci pour votre soutien !