Réhabilitez la ferme du Poujol tout en respectant la Terre

Qui sommes-nous?

Moi, c'est le Poujol, petit hameau très anciennement habité, situé en plein cœur du rougier dans le vallon de Marcillac en Nord-Ouest Aveyron. Au siècle dernier j'ai été une ferme de subsistance où l'on élevait quelques vaches, brebis, cultivait un peu de vignes et ce qu'il fallait de grain pour tout ce petit monde. Mais depuis une vingtaine d'années j'étais tombé doucement en désuétude jusqu'à n'être plus que des murs vides...jusqu'en 2024.

Eux, c'est Ben, Pierre, Sarah, Bertrand et Julien, cinq aveyronnais d'adoption devenus potes à force d'avoir les mêmes pratiques agricoles et la même envie de changer un peu le monde à leur échelle.

Sarah et Ben sont paysans-boulangers : ils cultivent en agriculture biologique et à petite échelle des céréales et légumineuses en association sur les terres rouges du vallon de Marcillac. Ils les moissonnent, les trient et les transforment en farine dans leur moulin Astrié à meules de pierre. Puis ils les boulangent à la main, au levain, et les cuisent dans leur four à bois. Ils vendent leurs pains, pizzas, biscuits, fougasses en direct sur les marchés du coin, et en boutiques paysannes.

En décembre 2024 ils m'ont racheté et se sont lancés dans le projet fou de me réhabiliter... Mais pas tous seuls ! Le bâtiment de travail comprenant le hangar et les ateliers de transfo sera collectif ! Et c'est aux copains qu'ils ont proposé de les suivre dans l'aventure...

Bertrand les a rejoints : il est paysan-boulanger aussi, et ça tombe bien parce que partager des outils de travail du sol, des machines de tri, un espace de stockage pour les céréales et une meunerie c'est quand même plus sympa que de tout acheter en double. En plus le fournil de Bertrand est à 10min en voiture, dans un lieu collectif dynamique qui s'appelle l'Ambass, point stratégique culturel du vallon...et où Julien brasse sa bière bio.

Julien est paysan-brasseur. Il cultive son houblon et travaille avec des malts paysans pour proposer une gamme de bières de qualité, largement plébiscitée en local. Cette année les planètes semblent s'aligner pour que Julien puisse réaliser son envie d'aller encore plus loin dans son métier, en cultivant sa propre orge et en la maltant lui-même. Et ça tombe bien, car il pourra stocker et trier son orge ici, et y installer sa malterie !

Pierre, lui, est tout jeune vigneron. Il cultive avec passion de vieilles vignes de cépages locaux, taillant et vendangeant à la main, soignant avec des préparations à base de plantes et en laissant la vie du sol s’épanouir. Il cherchait un endroit pour installer son chai, et c'est ici qu'il va venir poser son pressoir, ses cuves et autres matériels d'alchimiste du vin nature.

Où en est-on ?

Du pain, de la bière, du vin...ça commence à prendre forme !

Alors, c'est pas le tout d'avoir des projets, il faut les concrétiser ! Ils ont retroussé leurs manches et se sont lancés corps et âme dans les travaux de rénovation. Terrasser, racler l'ancien fumier, bâtir des murs en chaux-paille, du placo, de la plomberie, du carrelage, des peintures, l'électricité...Ils m'ont refait à neuf !

Rénover tout en respectant l'environnement ?

Refait à neuf, mais pas n'importe comment. Car avant d'être des bâtiments, je suis un coin de nature avec sa vie propre, ses pulsations, ses interactions entre végétaux et animaux. Et ça, la bande des cinq l'a bien compris ! C'est pourquoi ils ont réfléchi à la meilleure manière d'installer leurs activités tout en me respectant. Pour m'habiter sans me coloniser.

De gauche à droite, vous trouvez ; les très mellifères cosmos sulfureux, les cosmos et centaurées dans le jardin d'aromatiques, la monarde citronnée et abeille charpentière enfin, un petit visiteur sur les tournesols.

Ils ont commencé par sanctuariser une prairie juste au bas du bâtiment de travail, réserve de biodiversité. Puis ont fait sortir de sous les ronces envahissantes un petit jardin d'aromatiques, médicinales et fruitiers qui attire tant les pollinisateurs. Ils ont aussi semé une haie de tournesols, ceinture nourricière pour les insectes et les oiseaux.

Et bien-sur, le point le plus important, ils ont réfléchi à comment assainir l'eau qui sortira des ateliers...

Comment assainir l'eau ?

Vous l'aurez compris, moi, le Poujol, suis un hameau situé trop loin des villes pour être raccordé au tout à l'égout.

La bande des cinq a aussi choisi d'installer des toilettes sèches dans le bâtiment collectif, désireuse de ne pas utiliser d'eau pour le petit coin. Ceci fait que les eaux usées issues du bâtiment collectif ne seront pas chargées en matières fécales, et dans ce cas-là, une fosse septique ne pourrait pas fonctionner correctement.

Alors, pas de tout à l'égout, pas de fosse septique... Quelle solution pour recycler les eaux usées des ateliers ?

Utiliser des filtres naturels et des plantes ! On appelle ce système la phytoépuration.

La phytoépuration, qu'est-ce que c'est ?

Pour recycler les eaux évacuées par les ateliers, ils ont choisi d'installer une phytoépuration.

Le principe est de collecter l'eau usée, et de la faire passer dans deux bassins filtrants afin de la purifier, et de la rendre à la terre totalement propre. Ces bassins sont constitués de sables et graviers de différents calibres, ainsi que de plantes des milieux humides qui se chargent de métaboliser les résidus organiques présents dans l'eau « sale » (principalement des restes de farine, céréales et quelques sucres de raisins résiduels, le moût étant traité spécialement à part). Le système est éprouvé et s'insère parfaitement dans les projets de pleine nature.

Dans combien de temps l'aventure va-t-elle commencer?

Si on arrive à les financer, les travaux pour la phytoépuration auront lieu dès la fin de la campagne, début novembre 2025. 

C'est l'ultime pas à franchir pour lancer franchement l'activité des ateliers ! 

Si tout se déroule bien, dès mi-novembre tout sera fonctionnel et mes cinq comparses pourront exercer leur art en mes murs...Je croise les doigts!

Vous pourrez retrouver les produits du Poujol en vente le mercredi soir sur la ferme, à partir de 17h30.

Pour pouvoir réaliser les travaux de cette phytoépuration, mes cinq comparses ont besoin d'un coup de pouce.

• Le premier palier de financement est à 5 000€ : il permettra d’acquérir le matériel de base pour réaliser les deux bassins
   
• Un second palier à 6 000€ permettra de financer aussi les matériaux qui composent les bassins, ainsi que les plantes qui vont les habiter.
   
• Enfin, avec 7 000€, mes cinq comparses pourront en plus bénéficier du suivi de chantier et des conseils d'experts en phytoépuration, ce qui garantira le meilleur résultat possible.

Avec vos dons, j'ai toutes les chances de retrouver ma vocation nourricière pour les humains, tout en restant un petit paradis pour toutes les espèces qui m'habitent.

D'avance un grand merci ! 

Vous pouvez également envoyer vos dons par chèque à l'adresse suivante :

Collectif 829, 829 route de pelegry, 12320 Pruines