Micro-ferme permaculturelle du Courtigny

Depuis ce printemps 2018, nous développons doucement un petit projet d'entreprise agricole bio assez alternatif par rapport à ce qui se trouve dans l'environnement. Nous faisons émerger une micro-ferme en permaculture. Jean-Antoine est le maraîcher-géant (1m97), Anaïs est l'amazone...!

Concrètement, cela signifie que nous sommes producteurs de fruits et de légumes, comme nos confrères maraîchers. Mais nous développons des modes de production, des pratiques agricoles, qui sortent de l'ordinaire. Par exemple nous sommes à l'échelle micro : on parle de "micro-ferme" plutôt que de "ferme", pour signifier le changement d'échelle. En effet le jardin fait actuellement 400 m² et le verger à peine plus. Notre objectif à moyen terme est de plafonner à 1000 m² de jardin potager, et pas vraiment plus, car croyez-nous c'est déjà beaucoup beauoup de boulot ! Autre chose : nous travaillons à 80% manuellement minimum. La main fait des merveilles, d'où l'expression "la main verte" bien sûr... (élémentaire mon cher). Notre machine la plus moderne est un authentique motoculteur de 1976 ! Une véritable micro-machine agricole. Mais elle ne nous sert que pour quelques grosses interventions, assez traumatisantes pour le sol et donc exceptionnelles. Ou encore : nous associons différents légumes sur la même micro-parcelle, jusqu'à en avoir eu 5 ou 6 différents s'étant côtoyés sur la même planche durant l'année (en maraîchage on parle de "planche", ce sont des sortes de micro-parcelles). En fait, voici l'un de nos secrets : au fil des ans le sol n'est plus jamais labouré, seulement la première année pour gagner sur la friche. La vie du sol est permanente.

Les fruits et légumes produits ne vivent pas simplement dans un sol considéré comme un simple substrat : sinon autant faire du hors-sol ! Non, chez nous ils vivent en relation bénéfique avec les bactéries et les champignons naturellement présents dans le sol, ou apportés par nos soins (on parle de micro-organismes commensaux symbiotiques : ils vivent en interaction à bénéfice réciproque avec les plantes). Cela confère à nos fruits et légumes un goût - une qualité organoleptique - supérieur. En plus, pas besoin de produits chimiques issus du pétrole : la santé des consommateurs, des animaux, des plantes et de l'environnement est préservée.

On parle de permaculture même si les fruits et légumes sont des plantes annuelles - dont le cycle de vie ne dépasse pas l'année - car leur association et succession au cours du temps sur la même parcelle donnent une production quasi-permanente (hors période hivernale). Par ailleurs le sol est permanent, en ce sens qu'il n'est pas bouleversé chaque année par une charrue ou un déchaumeur. Cela permet "d'agrader" le sol (contraire de "dégrader") et ainsi développer la richesse du biotope qui y vit en collaboration bénéfique avec les plantes.

D'autre part nous avons des chevaux : en plus d'être des animaux absolument magnifiques et impressionnants de par leur beauté et leur sensibilité, ils apportent aux légumes la meilleure nourriture dont ils puissent rêver : le crottin de cheval bien sûr, véritable or brun du maraîcher ! En échange, nous leur donnons des légumes plutôt laids, que le consommateur non averti hésiterait à déguster (alors qu'ils sont super bons !). Les animaux sont ainsi directement intégrés au système de production : pas besoin d'aller chercher des matières fertilisantes à l'extérieur de la micro-ferme.

Un petit panel de nos productions : (nous faisons nous-mêmes tous nos plants à partir de semences fermières)

Légumes : Production significative : salades dont laitues (du bon jardinier, alphange de Soisson...), petites salades (roquette, mâche, pourpier, clayton de cuba…), radis (demi-long, rond, noir, blanc...), herbes aromatiques (basilic, persil, coriandre, ciboulette, aneth, thym…), tomates (de Marmande, green zebra, roma, noire de Russie, cornue des Andes…), concombres (Marketer, le généreux), courgettes (verte de Milan, gold rush…), pommes de terre (charlotte), carottes (Touchon, rouge sanguine), betteraves (de Détroit, d’Egypte), poireaux (de Liège), courges (spaghetti, butternut, potimarron)...

Production moins significative : épinards, tétragones, aubergines, topinambours, haricots, choux (de Chine Pe-Tsaï, frisé Westlandse winter, chou-rave blanc géant superschmelz)

Fruits : pommes, noix, cerises, poires, fraises, mûres, groseilles, framboises, rhubarbes, figues...

Quels moyens de commercialisation ?

Nous nous sommes rapprochés de consomm'acteurs intéressés par les productions agro-environnementales que nous développons. Un groupe local de 4-5 personnes a émergé pour constituer une AMAP - une Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne. L'avantage de ce mode de commercialisation est de contourner l'un des freins majeurs au développement ex-nihilo de micro-fermes telles que la nôtre. Ce frein, c'est le fait que le producteur supporte seul le coût et les risques des mises en production. Les Amapiens, comme on les appelle, souscrivent un abonnement : ils versent dès la souscription la somme d'argent qui correspond à un nombre défini à l'avance de panier de fruits et légumes. Le producteur s'engage de son côté à fournir les paniers comme convenu contractuellement. De cette façon, le producteur peut commencer à mettre en route la production prévisionnelle correspondant à cette avance de trésorerie, et il livre les paniers dès lors que la production - et la récolte - est opérationnelle.

Notre 2ème voie de commercialisation sera un marché de notre département, où les éventuels surplus pourront être écoulés.

Quels développements à l'avenir ?

A terme, plutôt en 2019, nous aimerions atteindre et dépasser la surface de 1000m² de production maraîchère, afin de pouvoir distribuer au moins une trentaine de paniers hebdomadaires. Cela permettrait d'impliquer d'autres futurs maraîchers en puissance, en les accueillant comme stagiaires dès 2019, ou en les salariant en tant que saisonniers. Actuellement, ni Anaïs ni Jean-Antoine ne travaillent à temps plein sur la ferme, étant par ailleurs liés à d'autres engagements professionnels antérieurs à ce projet. Nous aménageons ces engagements progressivement, afin d'augmenter notre temps de présence sur la micro-ferme. Jean-Antoine est déjà à temps partiel, et Anaïs change de mission, moins contraignante sur les horaires.

Nous aimerions aussi nous lancer dans la diversification et la transformation alimentaire, ce qui explique que le plafond à 1000 m² de surface en production maraîchère est un objectif honnête. Faire des conserves, voire des plats cuisinés maison, mais surtout produire notre soja et le transformer en tofu maison ! Tels sont nos rêves... Il nous faudra bien 2 à 3 ans avant de pouvoir mettre en oeuvre ces projets, qui nécessiteront des investissements supplémentaires en terme de laboratoire agro-alimentaire notamment. En attendant, nous aimerions faire nos propres foins pour les chevaux, ce qui n'est pas une mince affaire !

Bien sûr, à moyen terme, l'idée d'une installation totale en agriculture nous titille tous les deux ; particulièrement Jean-Antoine qui en rêve depuis l'adolescence, alors qu'il a décidé il y a quinze ans de suivre des études agricoles tout en n'étant pas issu du milieu (c'est ce que l'on appelle dans le jargon un "hors cadre familial"...!). Mais nous faisons preuve de patience, car pour cultiver des légumes et se cultiver soi-même, il faut du temps. Beaucoup de temps même, afin que produire des légumes avec intelligence et raffinement devienne un véritable art, et non pas une simple science. "La patience est la mère de toutes les vertus", nous a-t-on dit :-)

 

Voici le plan de financement de l'opération. Sur le même principe que celui des AMAP, il s'agit de solliciter la contribution du public via un financement participatif pour que le projet, et en l'occurrence les porteurs de ce projet, ne supportent pas seuls les risques inhérents au développement de l'activité. En effet : avant d'avoir un retour sur investissement il faut parfois des mois en agriculture, et même souvent au moins 1 an... Cette avance est donc indispensable, car nous ne sommes tout simplement pas en mesure de l'honorer.

Pour pouvoir sécuriser la collecte, nous optons pour le choix de la mise en place d'un système de palier : au moment de l'ouverture de la collecte début juillet 2018, le 1er palier se fixe à 2 500€. Les besoins s'élèvent à 10 000 € !

LE PREMIER PALIER EST ATTEINT ! Nous passons donc à un 2ème palier de 5 000€ qui permettra de financer une première partie des dépenses complémentaires (semoir, semences, serres...).

C'est pourquoi nous avons besoin de vous ! Pour contribuer bien sûr, afin que nous puissions avoir le plaisir de vous proposer en contrepartie une activité, des légumes ou un goodie, un moment convivial ou tout simplement un grand remerciement ! Mais aussi pour faire le relais auprès de vos proches et de vos connaissances, que ceux-ci ainsi que vous-même veniez à notre rencontre, et qu'ensemble, nous fassions de l'opération un succès et que la micro-ferme avance, et se hisse, plus haut !

Le budget est assez simple : il y a 2 catégories de dépenses. Tout d'abord les dépenses critiques, devant être financées en priorité pour que la micro-ferme puisse exister. Le montant correspond approximativement au premier palier, de sorte que la collecte puisse financer ces dépenses incontournables. Il s'agit donc d'une serre, de l'irrigation et du matériel nécessaire à la vente. Ces dépenses vont tout simplement nous permettre de produire et de vendre correctement.

Les dépenses complémentaires nous sont précieuses pour déployer et consolider notre micro-ferme, afin de la "planter dans le décor". Elles vont nous permettre d'inscrire nos activités dans la durée, dans le cadre de nos relations avec nos partenaires et clients d'une part (communication et événementiel), tout en satisfaisant aux exigences réglementaires de base (comptable, juridique, certification). D'autre part, ces dépenses complémentaires vont multiplier les potentialités dans nos façons de travailler : avec du matériel qui va permettre de diversifier nos pratiques, complexifier les interactions des plantes entre elles et avec les animaux.

"[...] Inscrire nos activités dans la durée..."

 

 

BESOINS			RESSOURCES
Dépenses critiques		3 155
Semoir de précision 1 rang		50	Autofinancement	1 000
Bâche de serre		630	Financement participatif MIIMOSA	Autant que possible !
Irrigation (linéaire + pompe)		427
Matériel de marché :		2 048
	Caisses Fruits et Légumes, ardoises	150
	Balance tiroir-caisse enregistreuse	1 498
	Parasol, rouleau électrique, trétaux, tables, nappes	400
Dépenses complémentaires		6 845
Serre		300
Semoir manuel sembner 4 rangs		180
Semoir six row Johnny seeds		1 000
Semences		250
Communication et événementiel (bannière de marché, flyers, cartes de visite)		600
Certification agriculture biologique		500
Kit de clôture pâturage tournant		500
Logiciel de comptabilité + Accompagnement associatif		1 000
Assurance		1 000
Trésorerie		1 515
TOTAL		10 000	TOTAL	10 000

Si vous ne souhaitez pas contribuer via internet, vous pouvez nous envoyer un chèque à cette adresse accompagné de vos coordonnées et adresse mail :

Anaïs Poumot et Jean-Antoine Puppin

Le Grand Courtigny, 45310 GEMIGNY

Vous aurez accès aux mêmes contreparties que les personnes participant via MiiMOSA. 

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