Le Bocage, une ferme fruitière agroécologique

Les promesses de contributions continuant à affluer, la collecte a été prolongée de quelques jours, jusqu'au mardi 5 avril inclu dernière limite. Par ailleurs, le tout dernier pallier a été ouvert comme nouvel objectif: cap sur 25.000€, qui permettront de financer tout le nécessaire pour que l'activité se déroule au mieux!

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Je m'appelle François Wiaux et je fêterai prochainement mes 35 ans. Mon moteur dans la vie: faire de notre monde un paradis, poursuivre mes idéaux et défendre des valeurs qui me sont chères, comme l'harmonie entre l'homme et la nature. Ancien scout et chef scout, on m'a totémisé Fourmi pour mon tempérament travailleur, battant, organisé et sociable: "une petite bête qui a des projets de géant".  Mais une fourmi, ça a aussi besoin de tous les autres membres de la fourmilière...

Bioingénieur de formation, j'ai toujours été préoccupé par les enjeux environnementaux et ce n'est que plus tardivement que j'ai saisi l'importance de l'agriculture comme levier d'action. Après avoir travaillé dans la recherche scientifique dans le cadre d'un doctorat sur le lien entre sols agricoles et réchauffement climatique, puis dans un bureau d'étude en développement durable, l'homme d'action et d'aventure qui est en moi a décidé en 2016 de quitter cette voix toute tracée et bien rémunérée et de devenir indépendant, combinant travail de la terre et enseignement en agroécologie, afin de me mettre concrètement au service des défis sociétaux majeurs auxquels nous sommes confrontés. 

Fin 2019, j'ai fait une chute en montagne de nature mortelle, mais je m'accroche à un arbre, je m'accroche à la vie, et je reprends mes activités quelques mois plus tard. De cette expérience ressort une évidence: les arbres et moi, ça fait bon ménage ;-). 

Travailler avec des arbres, ou avec des lianes comme la vigne, c'est aussi le plaisir d'une relation longue durée avec des êtres vivants que l'on façonne et qui nous façonnent! C'est le plaisir de se voir progresser d'année en année plutôt que de repartir de la graine et d'un sol nu chaque année. 

En 2021, au bout de six ans de maraichage sur un terrain en location, j'ai enfin pu acheter ma propre terre: le saint-graal du NIMA-culteur (Non Issu de Monde Agricole). Etant sur mon propre terrain, je peux désormais lancer un projet agricole avec une vision à long terme, pour moi, mais aussi pour les générations futures... ce qui passe nécessairement par la plantation d'arbres dont la longévité dépasse largement l'échelle d'une vie humaine! 

Le choix des arbres à cultiver s'est rapidement imposé à moi: d'une part des cultures fruitières typiques du terroir comme la prune et la poire, d'autre part des cultures plus exotiques comme la vigne, la figue et la pêche qui sont une adaptation intéressante à nos étés de plus en plus chauds et secs en conséquence aux changements climatiques. 

Une partie des arbres et des vignes seront cultivés sous serres. Passionné depuis l'enfance par les ambiances tropicales, j'ai reçu ma première serre dès l'âge de 12 ans.

Mon destin était-il tout tracé ou l'ais-je un peu forcé? En tout cas, c'est à "Arbre" que je m'installe, ce nom faisant un parfait écho à la nature de mon projet et à mon parcours de vie. Le Village d'Arbre se situe dans la commune de Profondeville, non loin des Jardins d'Annevoie dans le Condroz namurois, plus précisément dans la bucolique vallée du Burnot (un affluent de la Meuse).

Mon nouveau projet, Le Bocage, c'est produire des fruits comme on en a jamais faits en Wallonie! Figues, raisins de table, pêches, prunes et poires BIO seront proposés localement. Ce verger agroécologique innovant réveillera les paysages bocagers d'antan. Quand l'agriculture collabore avec la nature, c'est votre palais qui déguste.

En quoi est-ce un verger exceptionnel? 

Plusieurs grands défis sont à relever: 

• 1) Mon premier défi est de cultiver des fruits originaux, de haute qualité gustative et nutritionelle et que l'on a plaisir à manger tout au long de l'année (tels que figues, raisins de table, pêches, prunes et poires); Evidemment, l'idée est d'avoir des fruits à proposer rapidement, raison pour laquelle je me suis tourné vers des variétés caractérisées par une mise à fruit rapide, et une vigueur moyenne ("moyenne tige") qui permet une première récolte après environ 3 ans, plutôt qu'un verger classique dit "hautes tiges".

• Le sol limono-caillouteux qui accueille mon projet est naturellement fertile et propice à la culture d'arbres fruitiers, et particulièrement des figuiers et des vignes qui aiment pousser dans la roche. On peut observer sur mon terrain les pierres de grès jaunes typiques de la géologie des lieux, comme en témoignent d'ailleurs les murs des maisons du hameau de Besinne; Cultiver de telles essences est donc aussi une stratégie de résilience face au manque d'eau en conséquence aux canicules de plus en plus longues et fréquentes auxquelles nous sommes confrontés.

• Je compte par ailleurs poursuivre, sous les serres entre une partie des figuiers et des vignes, la culture de certaines cultures maraichères annuelles de légumes-fruits, tels que les aubergines; Au fils des années, je me suis spécialisé dans cette culture qui demande une grande maîtrise technique afin d'être réussie chez nous et de produire en abondance; Les aubergines garniront vos couscous, ratatouilles, moussakas, grillades, tartinades, etc.

• 2) Mon second défi est de réaliser tout cela dans le respect du cahier des charges BIO mais aussi et surtout des principes de l'agroécologie, que j'enseigne par ailleurs; Bien que d'apparence banale chez nous, la culture de la poire par exemple est devenue rarissimme en BIO. J'ai donc choisi des densités de plantations, des variétés, des vigueurs de porte-greffe et des techniques de culture bien spécifiques pour pouvoir me passer de toute intervention chimique et de toute utilisation de produits nocifs pour la faune, la flore ou la santé humaine. Par ailleurs, l'approche agroécologique consiste à intégrer la production agricole dans l'écosystème naturel, c'est à dire à collaborer avec la nature plutôt que de l'exploiter, on parle d'ailleurs "d'agro-écosystème"; Cela nécessite d'accueillir la biodiversité, pour préserver celle-ci mais aussi car elle jouera elle-même un rôle dans la régulation des maladies et des parasites. Enfin, en agroécologie, on veille à stimuler la vie du sol pour assurer une forme d'autofertilité, puisque les microorganismes assurent un rôle majeur dans la nutrition des cultures;

• 3) Mon troisième défi est d'être économiquement rentable tout en restant à taille humaine, avec une commercialisation en circuit-court & hyper locale, afin de contribuer à la résilience alimentaire de la région. La parcelle est accessible à pied par les villageois, qui pourront prendre un abonnement à l'année qui leur permettra de venir choisir et cueillir eux-même leurs fruits au fil des saisons; Les maraichers de la région pourront aussi m'acheter des fruits à revendre à leurs clients pour compléter leurs paniers de légumes! Biensûr, d'autres clients tels que les petits magasins BIO locaux, traiteurs, gîtes et restaurateurs seront aussi les bienvenus.

• 4) Mon quatrième défi, c'est d'essémer, de sensibiliser, de transmettre... bref, de ne pas garder tout ça juste pour moi. Il y a bienspur les formations que je donne, mais j'aimerais donner au Bocage un caractère pédagogique à destination du grand public, notamment par l'installation de panneaux en bois expliquant les principes de l'agroécologie et le fonctionnement de mon activité.

Audelà du bénéfice personnel que vous pourriez en retirer, il y a une raison supplémentaire pour laquelle je vous invite à me soutenir. Le Bocage souhaite INSPIRER la transition du monde agricole vers des modèles plus durables, en montrant l'exemple par la pratique, mais aussi au travers des formations que je donne au nom de ma société "Graines d'Avenir - Agroécologie SRL" à divers professionnels du secteur, notament à la Haute Ecole de la Province de Namur (Ciney) et à la FUGEA (syndicat agricole). C'est cet effet vertueux qui décuplera l'impact de mon projet pour la société en général.

Si vous habitez à Arbre, dans la commune de Profondeville ou dans la région namuroise, soutenir mon projet vous procurera biensûr en plus le plaisir d'en profiter personnellement dès les premières récoltes durant l'été 2025!

Si vous souhaitez suivre mon projet, n'hésitez pas à liker la page Facebook du Bocage: #FermeduBocageBelgique

En résumé, l’objectif de cette collecte est de financer du matériel et des infrastructures qui me permettront de tenir le coups sur la durée, garantiront la rentabilité du projet et lui permettront de se déployer pleinement en restant fidèle à ses valeurs écologiques.

Déménager un projet agricole coûte cher, encore plus quand il change de cap (passer du maraichage à l'arborciulture fruitière). 

De plus, fort des mes 6 années de travail de la terre en tant que maraîcher, j'ai pu tirer des leçons utiles pour mon nouveau projet. Par exemple, j'ai compris que travailler sans aucune mécanisation n'était pas optimal ni tenable, et j'ai identifié des équipements qui permettraient de travailler plus efficacement et de manière plus cohérente avec les valeurs du projet. Je suis aussi convaincu que cultiver en partie sous serre est indispensable sous nos climats tempérés pour garantir une certaine productivité et rentabilité de la production de fruits et légumes, malgré les longues périodes parfois froides et humides.  

Construire un projet avec une vision à long terme pousse aussi à opter pour du matériel de qualité et des infrastructures parfois plus conséquentes. 

Biensûr, un plan financier a été mûrement réfléchi. Mon projet tient la route, rassurez-vous. Il y a par ailleurs déjà de nombreux coûts que je prends à ma charge. Cela dit, mon projet implique certains couts fixes assez conséquents au regard de la petite surface de terre avec laquelle je commence ce projet (l'accès à la terre étant un parcours du combattant quand on est pas issu du milieu agricole). Je pourrais me passer de certains de ces investissments, autrement dit peu ou pas du tout me mécaniser, mais ce serait au détriment de mon temps de travail, de ma santé physique, et de la pénibilité du travail... autrement dit de la pérennité du projet. 

Par ailleurs, à la différence des légumes, il faut attendre plusieurs années avant de pouvoir faire la première récolte de fruits et de pouvoir commercialsier quoi que ce soit. Votre coups de pouce me permettra d'alléger les charges à supporter par moi-même pour m'assurer un salaire décent dès que les premières productions seront là et m'éviter de travailler à perte durant les premières années.

Pratiquer l'agriculture de manière rentable tout en préservant l'environnement, c'est un vrai défi.  En Europe, l'agriculture (rendue trop peu rentable sur un marché mondialisé) est subsidée via la PAC (Politique Agricole Commune). Ces subsides publics de la PAC sont proportionnels à la surface cultivée (autant dire que quand on cultive 1 hectare, on reçoit des cacahuètes). 

Concrètement, j'utiliserai la somme récoltée pour acheter:

• une grande serre tunnel de 400m2 (qui accueillera une partie des figuiers et des vignes, ainsi que de certaines cultures annuelles de légumes fruits tels que les aubergines);

• un kit d'outils électriques (silencieux pour le voisinnage par rapport à des engins à moteur, et non dépendants des énergies fossiles); Une élagueuse permettra d'entretenir les arbres qui nécessitent des tailles de formation puis d'entretien régulières, une débrousailleuse permettra d'entretenir les pieds des arbres et des vignes qui peuvent souffrir de la concurrence à l'eau faite par l'herbe durant leurs premières années ainsi que des attaques de campagnoles qui s'abritent des les hautes herbes, etc.

• Un système d'irrigation basé sur des cuves d'eaux tractables équipées de pompes; J'ai en effet décidé de ne pas creuser de forage géologique, qui serait un investissement démesuré par rapport à la taille du projet à ce stade; L'eau sera pompée dans des sources, cours d'eau et réservoirs d'eaux de pluies et ramenée sur le terrain dans des cuves avec un tracteur;

• et last but not least: un micro-tracteur et une série d'équipements y-associés: une remorque pour pouvoir transporter du matériel et du compost sur le champ et assurer les récoltes de fruits en hauteur, un pulvérisateur pour asperger les cultures avec des macérations de plantes et des minéraux naturels afin de les protéger préevntivement des maladies, une faucheuse pour couper l'herbe dans le vignoble, un cultivateur et un rouleau faca pour cultiver des engrais verts entre les vignes et les arbres, travailler le sol selon les techniques de l'agriculture de conservation (sans labour qui tue la microfaune et entraine des émissions de gaz à effet de serre), et une décavailloneuse  pour pouvoir désherber les pieds de vigne sans produits chimiques.

Les sommes moyennes récoltées via Miimosa sont d'habitude de 9500€. J'ai donc mis la barre haut en visant plus de 25.000€! Mais je suis persuadé qu'avec vous, je peux y arriver ;-). Par sécurité et pour y aller pas-à-pas, j'ai choisi de fonctionner par paliers: 9500€, 15.000€, 20.000€ et 25.000€. 

Voici le détail de ce qui sera financé à chaque pallier s'ils sont atteints:

• 9.500€: 

La tracteur viticole ou micro-tracteur d'occasion (~3500€);

La cuve tractée avec système de pompage intégré pour assurer le transport de l'eau sur la parcelle (~1500€);

La grande serre de 400m2 (40m X 9m) pour cultiver une partie des figues, vignes et les légumes fruits (~4500€);

• 15.000€:

Une remorque (~2500€) ;

Une cavailloneuse - décavailloneuse tractée pour désherber les pieds de vignes efficacement et sans désherbant chimique (~3000€);

• 20.000€:

L'eau sur la parcelle (étape 1): puits de forage (~3000€);

Des outils silencieux et sur batterie électrique pour l'entretien des arbres (bineuse, débrousailleuse, élagueuse) (~2000€);

• 25.000€:

L'eau sur la parcelle (étape 2): système de pompage solaire en totale autonomie (~5000€);

• si le montant est dépassé:

Un panneau didactique en bois à l'entrée du champ pour sensibiliser, promeneurs, villageois et clients aux enjeux de l'agriculture durable et expliquer le fonctionnement du projet (~1000€);

D'autres outils tractés permettant d'introduire les engrais verts entre les rangs de vignes et d'arbres fruitiers afin de stimuler la vie du sol et d'assurer l'autonomie du projet en apports d'azote, un pulvérisateur tracté pour la gestion écologique des maladies, etc (plusieurs milliers d'euros);

Si vous souhaitez suivre mon projet, n'hésitez pas à liker la page Facebook du Bocage: #FermeduBocageBelgique

D'AVANCE, UN ENORME MERCI A VOUS! 

Soutenir Le Bocage, c'est comme offrir un arbre à vos enfants ou petits enfants! Et un arbre, c'est la VIE!

Je vous suis extrêmement reconnaissant pour votre soutien, que j'espère aussi généreux que Le Bocage tentera de l'être envers la VIE qui nous entoure et les générations qui nous suivront!