Faites entrer les légumes oubliés dans vos potagers

Créée il y a 15 ans par 4 associations berrichonnes qui souhaitaient unir leurs forces pour donner plus de moyens et plus de visibilité à leurs actions, l'URGC regroupe aujourd'hui 35 associations et 60 particuliers de la région Centre-Val de Loire et au-delà.

Nous sommes une association loi 1901, reconnue d'intérêt général, dont l'objet est la préservation et la valorisation de la biodiversité domestique de la région Centre-Val de Loire.

Il s'agit de l'ensemble des espèces issues de la domestication et de la sélection réalisée par l'homme: cela englobe l'ensemble des races animales et des variétés végétales élevées et cultivées par l'homme. Elle est très vaste (plus de 14 000 variétés recensées rien que pour le haricot), mais également très menacée : on estime que 75% des variétés cultivées dans le monde ont déjà disparu. En Région Centre-Val de Loire, on dénombre une dizaine de races locales et des centaines de variétés locales de fruits et légumes.

 

Notre association regroupe donc des agriculteurs comme des amateurs, qui ont choisi de conserver ces races et variétés, et pour les premiers de les valoriser sur leurs fermes.

L'objectif de notre projet est de remettre à disposition des jardiniers et maraîchers 5 variétés de légumes de l'Orléannais:

• le haricot ‘Gloire d’Orléans’
• le haricot 'noir à écosser de Chevilly’
• le radis ‘carminé à bout blanc d’Orléans’
• le chou-navet ‘jaune de St-Marc’
• la chicorée frisée 'd'Olivet'

Nous travaillons depuis plusieurs années à la remise en culture d’anciennes variétés potagères, aujourd’hui disparues.

Ces variétés ont été sélectionnées et cultivées sur un territoire particulier, dont elles ont souvent pris le nom. Elles se sont adaptées au climat et à l’environnement local, valorisant au mieux le terroir. Mais elles ont été écartées dans les années 1960 au profit de variétés hybrides, plus productives et donc plus adaptées au modèle agricole "moderne" qui se développait. Aujourd'hui, beaucoup ont disparu, mais certaines sont encore conservées dans des collections nationales ou internationales. 

Notre objectif est donc de les ressortir de ces "musées", et de redonner la possibilité aux jardiniers de chaque territoire de cultiver de nouveau ces variétés locales. Cela pour permettre également à ces variétés de retrouver leurs terroirs d’origine, sur lequel elles s'épanouiront au mieux, et d'assurer la pérennité de leurs conservations.

 

 

Nous avons mené ce projet ces dernières années avec des variétés du Berry : la sucrine du Berry que l’on ne présente plus, puis le haricot Barangeonnier et le chou-navet d’Aubigny qui viennent d’être réinscrits, et qui seront prochainement mis en vente par des petits semenciers. Quelques agriculteurs ont également souhaité les cultiver. Les cantines locales et certains chefs proposent la sucrine du Berry à leurs cartes.

En effet cette région a longtemps été très maraîchère et de nombreuses sélections locales y ont été effectuées. Nous les avons listées, en consultant des catalogues anciens (Clause, Vilmorin...). Nous avons pu ensuite, grâce à des conservatoires internationaux, retrouver la trace de quatre d’entre elles : les haricots ‘Gloire d’Orléans’ et ‘noir à écosser de Chevilly’, le radis ‘carminé à bout blanc d’Orléans’ et le chou-navet ‘jaune de St-Marc’. Nous avons également retrouvé la 'chicorée frisée d'Olivet', qui était vendue sous un autre nom par un semencier italien.

 

Nous avons donc actuellement en notre possession de petits échantillons de chacune de ces quatre variétés issues des conservatoires.

Avant d’envisager une distribution à grande échelle, nous devons cultiver ces échantillons, en récolter les graines, afin de multiplier le nombre de semences en notre possession. Avant d’avoir le nombre suffisant de semences, nous allons devoir répéter ce processus au moins 2 fois, peut-être davantage pour le haricot.

Les multiplications de semences ne sont pas une opération aisée, surtout pour le radis et le chou-navet, qui sont des crucifères et peuvent donc se croiser avec un certain nombre d’espèces sauvages, comme la ravenelle, ou cultivées, comme le colza.

Nous avons donc fait le choix de faire réaliser ce travail par des professionnels des semences, qui maîtriseront la pollinisation pour empêcher tout croisement avec une espèce sauvage.

Mais cela a un coût :

- 250€ en moyenne par variété et par an, pour un total de 2 500€ pour nos 10 multiplications.

- Nous devons également acquérir le matériel nécessaire à la conservation de ces graines, pour un montant de 500 €.

Nous avons demandé des financements à hauteur de 2 000€. Il nous manque donc 1 000€ pour boucler notre budget et assurer une production suffisante de graines pour pouvoir envisager la suite du projet : l'inscription au Catalogue Officiel et la multiplication commerciale des variétés.

L'association étant reconnue d'intérêt général, vos dons sont déductibles de vos impôts à hauteur de 66%. Pour pouvoir bénéficier de cette déduction, n'oubliez de nous réclamer un reçu fiscal ! (avant votre prochaine déclaration à l'adresse suivante : mace.biodom@urgcentre.fr).

Si vous souhaitez nous aider sans passer par internet, vous pouvez nous adresser vos dons par courrier à l'adresse suivante :

Union pour les Ressources Génétiques du Centre-Val de Loire

Place du Gal de Gaulle

36400, La Châtre

Nous nous chargerons de reporter vos contributions sur MiiMOSA pour que vous puissiez profiter des contreparties associées.

Merci de votre soutien, et à bientôt dans vos jardins !