Des moutons pour préserver les réserves naturelles lorraines

Depuis plus de vingt ans, je suis aux côtés du personnel et des bénévoles de Natagora-Lorraine comme volontaire. Ce projet de bergerie pour entretenir et pérenniser nos réserves naturelles, est pour moi le couronnement de ces nombreuses heures de réunions, ces visites guidées pour le public, ces chantiers de gestion de zones humides, ces sorties à thèmes avec des naturalistes passionnés d'orchidées, de chauves-souris, de batraciens, de rapaces nocturnes… J'aimerais tant que demain encore, nos enfants puissent connaître ces bonheurs.

Natagora poursuit un grand objectif !

Nous tentons d’enrayer la dégradation de la biodiversité et nous cherchons à reconstituer un bon état général de la nature, en équilibre avec les activités humaines. Ces dernières années, nous avons concentré nos efforts notamment en Lorraine, au cœur d’un réseau de plus de 400 hectares de pelouses et prairies de très haute valeur biologique. Ce patrimoine menacé est issu de pratiques agricoles ancestrales, respectueuses du sol, de l’eau et de la vie qui s’y est développée.

Nous protégeons ces terrains en leur donnant le statut de réserves naturelles. Nous organisons leur gestion « douce » par des opérations de fauche et de pâturage par des vaches, chèvres ou moutons.

"Avec des volontaires locaux, j'ai voulu aider à ce projet mobilisateur de la bergerie pour mieux entretenir nos réserves naturelles". Pierre Lemaire (Étalle), volontaire depuis 1997.

Pourquoi une bergerie ?

Dans les réserves naturelles de la zone jurassique, les sols sont souvent très pauvres, humides ou pentus. L’agriculture y est alors peu rentable. Les terrains les plus difficiles ne peuvent être confiés à des agriculteurs. C’est pour cela que nous avons pris l’option d’entretenir certains de ces terrains nous-mêmes, avec l’aide indispensable d’agriculteurs des environs. Ces derniers mois, nous sommes donc passés « à la vitesse supérieure » en construisant une bergerie à Fratin. Cet outil permettra d’accueillir en hiver les moutons qui pâturent certaines réserves naturelles en été.

Pourquoi des moutons à Fratin ?

Les moutons sont le meilleur compromis entre efficacité du travail de pâturage et soins à donner au troupeau. Ils sont plus dociles et gérables à long terme que des chèvres, par exemple. Fratin est un endroit idéal pour les installer, central par rapport aux réserves naturelles que nous entretenons dans la vallée de la Semois et de l'Attert et dans le bassin du Ton, de la Vire et de la Chiers.

1) Tout d’abord, il nous manque des moutons.

Une quinzaine de brebis, adaptées aux pelouses sèches de notre région, sont encore nécessaires pour constituer la base d’un cheptel qui va grandir grâce aux naissances. Actuellement, le troupeau est composé de moutons roux ardennais, une espèce rustique particulièrement adaptée à la flore typique et aux terrains accidentés des réserves naturelles. 

Nous voulons le compléter avec des mérinos, une espèce également rustique, haute sur pattes et capable de s’attaquer aux ligneux, qui possède de plus une belle laine que nous pourrons valoriser pour financer l’entretien du troupeau.

Budget nécessaire : 3 000€

2) Ensuite, pour transporter efficacement les moutons d’une réserve naturelle à l’autre, nous avons besoin d’une bétaillère.

Un calendrier rigoureux de paturage est indispensable pour respecter les cycles biologiques de la faune et de la flore. Les moutons doivent bouger rapidement quand la rare immortelle de sable ou la campanule agglomérée commencent à pointer le bout de leurs fleurs.

Prix sur le marché d’occasion : 4 000€

3) Puis, poser des clôtures

Enfin, si vos dons dépassent nos attentes, nous avons d’autres besoins, comme la pose de clôtures fixes autour de la bergerie. Une fois fermée, la prairie de 3 hectares permettra aux animaux de sortir au grand air ou de reprendre des forces après un été en réserve naturelle.

Coût : 5 000€

Grâce à ces investissements, nous préserverons des plantes rares comme les orchidées et des animaux en voie de disparition comme le lézard des souches. Ces espèces très menacées, si nous réussissons avec vous à les maintenir en Lorraine, seront les signes et les témoins de la qualité retrouvée de notre environnement.

Votre participation est essentielle pour assurer aux générations futures de vivre dans un environnement accueillant.

Nous remercions vivement nos contributeurs et les assurons du respect de nos engagements à leur envoyer leurs contreparties dans les délais promis.