Cidre Fermier BI0 de La Petite Boisson dans le Pays d'Auge

Je suis Romain, 25 ans, agriculteur et diplômé d’un Bachelor en Hôtellerie, passionné de gastronomie, de pommes et de fermentations.

J’ai grandi à Paris, dans la ville où la restauration est pleine de vie et débordante de nouvelles idées. Très vite, j’ai été motivé à faire partie de cet univers où le partage, les bons produits, la convivialité et le savoir-faire sont mis en avant. 
Je me suis lancé alors dans une École Hôtelière Internationale avec la volonté d’ouvrir mon propre restaurant. Je me suis rendu compte que ce qui me passionnait vraiment, c'était une restauration qui met en valeur le vrai gout des produits de saison et qui travaille avec des petits producteurs soucieux de l'environnement. 

Cette prise de conscience m'a conduit à explorer le monde de l'agriculture, où j'ai découvert l'importance d'une production raisonnée et en lien avec la nature. Il était devenu clair pour moi que si je voulais ouvrir mon restaurant, je devais savoir comment les produits que j'allais vendre étaient produits de A à Z.
Diplômé de cette école en juillet 2021, je pars avec une conviction ferme : apprendre à produire quelque chose, de la matière première au produit final, de la manière la plus responsable possible.

Pourquoi le monde agricole ? 

Je me suis vite rendu compte que j’avais un besoin fondamental de trouver un sens à mon métier. Qu’il soit cohérent avec les enjeux actuels, qu'il ait un impact positif sur l’environnement et sur notre manière de consommer. Avant même d’être diplômé, il était clair pour moi de devenir agriculteur / transformateur. Un métier qui, lorsqu’il est le plus raisonné possible, empêche la routine en suivant les saisons. Il nécessite un savoir-faire complet et la compréhension de l’environnement pour pouvoir cultiver, transformer et commercialiser ses produits. Cette voie me permettait aussi, une fois installé, d’ouvrir mon restaurant.

Pourquoi le Cidre ?

Le cidre a très vite attiré mon attention : une boisson faible en alcool, riche en arôme et gorgée d’histoire. Faite à partir d’un seul produit : La Pomme.
Pour être plus précis, c’est la pomme et la culture du verger qui ont attiré mon attention. En effet, à partir d’un seul produit, on pouvait le transformer en plusieurs choses accessibles à tout le monde : en jus de pomme pour les enfants, en cidre pour les repas et les apéros et en calvados ou eau de vie pour les fins de repas. 

Cette boisson cochait alors toutes les cases de mes attentes : cultiver un système avec une cohérence de polyculture, la transformer à l'aide d'un savoir-faire puis commercialiser le produit final.
Le pré-verger haute tige laisse la possibilité aux bovins de pâturer sous les pommiers, permettant ainsi de les fertiliser et de contrôler la pousse de l’herbe. Par la suite, une récolte étalée sur 3 mois, suivie d’un travail en cave pour les fermentations et d'une création artistique de commercialisation. 
Voilà comment un garçon de la ville décide de se lancer comme agriculteur transformateur.

Pourquoi le Pays d’Auge ?

Une formation unique
Tout d'abord, parce que cette histoire a commencé ici, à Saint-Pierre en Auge, au Lycée Le Robillard, qui propose la seule formation pour être transformateur cidricole avec le statut d’agriculteur. Je me lance alors dans une formation Brevet Professionnel de Responsable d'Exploitation d'Entreprise Agricole avec un certificat de formation cidricole que je diplôme en juillet 2022. 

Au cours de cette formation, j'ai effectué un stage à la Ferme Cidricole Desvoye, chez Géraldine et Vincent. Cette expérience m'a permis de comprendre les différents aspects du travail au fil des saisons, la dureté des tâches agricoles et l'importance du cidre dans la culture normande, confirmant ainsi mon intérêt pour ce métier.

Une région et des rencontres incroyables
Ensuite, il faut dire que le Pays d’Auge est un sublime pays avec des vallons incroyables, une histoire paysanne ancrée avec un paysage de pré-verger haute tige où les vaches normandes pâturent. Le tout, entouré de haies bocagères typiques de ce pays. C’est mon émerveillement devant ce décor et cette vie ici qui m’a poussé à aller découvrir plusieurs systèmes de production cidricole.

C'est ainsi que j'ai rencontré Julien Frémont, producteur fermier de cidre à Saint-Georges-en-Auge, au domaine "Le Fort Manel". Cette ferme traditionnelle normande, entourée de pré-vergers où pâturent ses bovins, m'a profondément impressionné. Julien détient et partage ses valeurs paysannes et son savoir-faire ancestral, alors lorsqu'il m'a proposé un emploi à mi-temps dès septembre 2022, je ne pouvais qu'accepter. 

C’est en travaillant avec Julien que je découvre le travail paysan, dans le respect de la matière première, du produit et de l’environnement. Ce travail à mi-temps me permet également de trouver un autre boulot ici :
Je travaille comme ramasseur de pomme chez Antoine Marois, je fais la rencontre de Cyril Zangs, Florian Bourienne, d’autres producteurs à la notoriété bien installée. Par la suite, je travaille au sein de l’organisation de Cidrexpo et enfin, pendant 4 mois, je travaille dans un sublime restaurant « Aux Saint Jus », dont le principe est d’œuvrer avec les producteurs locaux et de sublimer leurs produits avec un savoir faire incroyable pour le plaisir des clients. Celui-ci est dirigé par deux associés (le chef Pablo et le sommelier Guillaume) partageant leurs valeurs de convivialité et de savoir-faire. 

Autant dire que je suis bien tombé, car je trouve dans ce pays ce que je suis venu chercher : de la cohérence dans un système de production de la matière première au produit final.

Nouveau chapitre : Création de La Petite Boisson

Pour couronner le tout, Julien Frémont m’offre l’opportunité de produire mes propres cuvées de cidre pendant la saison 2022 à l'aide de son matériel et de ses pommes.

Mes objectifs sur ces petites cuvées sont simples : appliquer le savoir-faire transmis par Julien en laissant s’exprimer la pomme et le jus sans aucun artifice. C’est pour cela que chaque pomme sera ramassée à la main, puis laissée maturée pour développer leurs arômes avant d’être transformée sans aucun intrant ni aucune filtration. Certaines cuvées seront élevées sur latte et dégorgées par la suite pour amener de la complexité dans mon offre.

Il vient alors les premières réflexions sur le nom que je veux donner à mon projet. Je sais que je ne veux pas mettre mon prénom dessus, car je ne tiens pas à personnifier ce produit ou ce savoir-faire, mais plutôt à le réunir autour de plusieurs principes qui touchent le plus de monde possible. En discutant avec des locaux, j’apprends que  "La Boisson" était le nom d'antan du cidre rémié que l'on fournissait aux ouvriers des fermes normandes avant que l’eau courante ne soit mise en place. Il m'est alors venu de rajouter « Petite » pour donner "La Petite Boisson" qui me paraissait être un hommage à la Normandie.
Ma première cuvée "LE TITI" fait référence au "Titi Parisen" qui caractérise une partie de mon parcours. 

Installation le 1er Janvier 2024 

Courant 2023, Julien Frémont m’offre l’opportunité incroyable d'exploiter un verger de 5 hectares certifié BIO et situé à Sainte Marguerite de Viette. C'est à ce moment-là que mon aventure prend une nouvelle dimension.

« Je vais passer de 200 Bouteilles/an à  environ 16 000 bouteilles/an ».

A ce stade, je n’ai alors strictement rien à part des vergers et des pommes mais aucun financement ni bâtiment d’exploitation pour les transformer. 
Je commence par trouver des bâtiments à 3km du verger dans la commune de Castillon-en-Auge. Une partie de la stabulation ainsi qu’une ancienne salle de traite typique Augeronne à la Ferme de la Boiserie chez Hélène et Rodolphe paysans et boulangers, meuniers BIO. Après quelques travaux ce site sera exceptionnel pour mon exploitation dès la récolte d’octobre 2024. 

Une fois mon verger et mes bâtiments trouvés, je me lance dans les démarches d’installation proposées par la région pour avoir une partie de mon pressoir financé.

Mon système de production 

Mes vergers seront pâturés par les bovins d’un fermier voisin, permettant alors le contrôle de la pousse de l’herbe ainsi que la fertilisation des sols. Des haies bocagères autour favorisent les puits de biodiversité et donc un système qui se tient naturellement avec le minimum d'actions humaines (taille, nettoyage sous les pommiers et des haies…).

Les pommes seront ramassées à la main dans des sacs à partir d’octobre, puis stockées dans des palox. La maturation des pommes durera minimum 1 mois et sera faite dans la stabulation au sec où la chaine de brassage sera également située. 
Mes cuves seront installées dans l’ancienne salle de traite, un tuyau raccordera le pressoir aux cuves durant les journées de brassage. 
Enfin, je veillerai à accompagner le jus jusqu’au produit final sans aucun intrant ni aucune filtration.

Je fais l’investissement d’un pasteurisateur qui me permet de faire du jus de pomme. De ce fait, je consacrerai également 1 jour par semaine durant la récolte à la fabrication de jus de pomme pour les professionnels et les particuliers détenant des pommes sur leur propriété.

Mes objectifs pour les prochaines années 

Des produits 100% pommes et rien d'autre !

Le but de cette aventure est de proposer un endroit aux valeurs de partage, de création et d’échange. Afin de montrer une certaine façon de travailler ancestrale avec un état d’esprit collaboratif et fédérateur. 

Mon ambition dépasse la simple production de cidre. Je souhaite également mettre en place des ateliers pour les écoles et les particuliers, proposer des événements réunissant producteurs et consommateurs, et éduquer à travers des visites et des journées portes ouvertes.
 

Pourquoi solliciter MiiMOSA et le financement Participatif ? 

L’investissement consacré à l’achat de matériel pour une installation agricole, même petite dans mon cas, reste conséquent. Créer une entreprise cidricole nécessite du matériel plus qu'essentiel au fonctionnement (pressoir, broyeur, pasteurisateur, chariots élévateurs, tuyaux, cuves, raccords…). 

Les premières années d’activité sont extrêmement stressantes. Ajouter à cela une pression financière auprès des banques avec des remboursements annuels considérables n’arrange pas les choses. Ainsi, des plateformes comme MiiMOSA qui permettent de soulager ces charges annuelles sont vraiment intéressantes. Mon choix s'est vite porté sur Miimosa, qui me permet également d’avoir un contact et un échange avec mes futurs clients.

MERCI !

A vous tous, contributeurs, famille, amis, mes parents qui me soutiennent au quotidien dans ce projet. 

Votre soutien est crucial pour ce nouveau départ. Cette collecte me permettra de financer une partie du matériel nécessaire pour donner vie à mon projet tout en réduisant la charge des emprunts annuels.

1er Palier : 6’000 € 
2 belles cuves de 20 hectos et 2 de 15 hectos me permettront déjà de transformer et de fermenter une partie de mon jus.

2e palier : 10’000 €
3 autres cuves de 10 hectos viennent s’ajouter à la famille pour transformer encore plus de jus et proposer plus de cuvées différentes. 
Un gerbeur arrive dans l’exploitation pour pouvoir transporter les Palox.

3ème palier : 15’000 €
Plusieurs cuves de 6 hectos et de 15 hectos viennent compléter la cuverie. Elles serviront à la prestation de jus de pommes pour les particuliers et les professionnels.

Rejoignez-moi dans cette aventure où le cidre devient bien plus qu'une boisson, c'est un symbole de partage, de convivialité et d'authenticité.

Je vous remercie sincèrement d'avance pour votre soutien ! 

Quel que soit le montant que vous pouvez offrir à ce projet, il sera significatif, car ce qui est impossible seul prend tout son sens dans le collectif !

Si vous souhaitez me soutenir mais que vous n'êtes pas à l'aise avec les paiements en ligne, vous avez la possibilité de rédiger un chèque et de me l'envoyer à l'adresse suivante : 
EI Romain JAMET - LA PETITE BOISSON
455 Route de la Boiserie 
14140 Castillon en Auge