Permettre de finir l'installation d'une microferme existante

Ce projet vise à amener un profond renouvellement de la vie paysanne, au sens où l’homme cherche à retrouver la place qui doit être la sienne dans les cycles naturels, sans les perturber, avec bienveillance.

Après avoir travaillé plusieurs années en entreprise en zone très urbaine, nous avons ressenti le besoin impérieux de changer de vie et revenir à la terre : moi, Jennifer, alors assistante de direction, ayant grandi à la campagne, et André, alors mécanicien, et fils d'agriculteurs/éleveurs en Algérie, avons acquis une maison dotée d'une parcelle d'un demi-hectare en Picardie ; notre objectif : créer une microferme de maraîchage, et trouver la liberté et la tranquillité qui nous manquaient.

La création de notre micro-ferme de maraîchage a pour objet premier de parvenir à l’autonomie financière et alimentaire d’une famille pouvant vivre de son travail de la terre sur une parcelle d’un demi-hectare, et cela grâce à la production de fruits et légumes locaux et de saison en techniques naturelles (croisement de permaculture, agroécologie etc...).

Exemple de l'itinéraire technique de la culture des pommes de terre :

La surface du sol est fraisée à l’aide d’un petit motoculteur, afin de ne pas affecter la richesse de sa profondeur (vers de terre et autres auxiliaires) ; puis des sillons sont creusés à la main, les tubercules sont déposées dans les sillons à 10cm d’intervalle environ, puis le sillon est refermé, toujours à la main, afin de former une butte haute, ce qui évitera le verdissement, l’enherbement et la fragilité au mildiou. Une fois les premières feuilles sorties, on rebutte pour permettre une croissance sereine du plant pour les mêmes raisons.
L’irrigation se fait a minima et par voie aérienne grâce à l’eau de pluie accumulée dans la mare – pour les années les plus sèches, on utilisera de l’eau du réseau en complément.
Une tentative a été réalisée de plantation de pommes de terre primeur sur butte avec un couvert de paille : l’essai a été concluant, même si le couvert doit être très important, et peut-être dérangé par des animaux (canards notamment).

On a opté pour un système d’autosuffisance en favorisant la complémentarité des espèces végétales et animales présentes sur la ferme : nourrissage des quelques animaux d’élevage avec les déchets végétaux (épluchures, herbes sauvages...), puis utilisation de leurs déjections (fientes de poules, crottes de chèvres, moutons...) et de produits naturels (fumier, compost...) pour enrichir l’espace de culture de fruits et de légumes. 

On protège ainsi la biodiversité du lieu (une ancienne pâture) : les oiseaux et insectes, qui se faisaient de plus en plus rares, réapparaissent. Par un travail non-mécanisé - seul le motoculteur sert à fraiser le sol travaillé pour la première fois en surface, on pollue peu (sonore et aérien). Enfin, on privilégie les variétés anciennes de fruits et légumes quand c’est possible : tomates, épinards... très résistantes, et elles deviennent peu à peu endémiques.

La commercialisation de la production des fruits et légumes se fait uniquement en vente directe (marchés, points de vente, vente à la ferme), et donc dans un périmètre de 30km, réduisant ainsi au maximum les émissions de véhicules polluants.

Enfin, ce modèle de micro-ferme se veut transmissible, coopératif et solidaire : il est déclinable à d’autres familles, et invite à une solidarité entre producteurs (chacun soutenant l’autre en cas de sous- ou sur-production, mutualisant les moyens de production...) et voisins : chacun se débarrasse de ses déchets verts au plus près notamment. Par ailleurs, des actions telles que les chantiers nature de jeunes ou personnes en situation de handicap, l’accueil de familles à la ferme sont aussi de nature à créer du lien sur le territoire.

Nous sommes lauréats d'un appel à projet permettant d'obtenir une dotation de 10 000€! 

En nous soutenant, vous permettez le déblocage de ces fonds, et par là même l'achèvement de nos équipements d'installation :

Palier 1 : 4 750€ 

- 4 000€ pour creuser la mare et les fossés et acheter des bâches qui facilitent la récupération et le stockage de l'eau de pluie

- 750€ pour mettre en place le système d'irrigation

Palier 2 : 3 000€ 

Pour acheter une chambre froide afin de conserver les invendus et stocker les légumes de conservation durant l'hiver (pommes de terre, courges, oignons)

Palier 3 : 11 250€ 

- 10 000€ pour acheter et mettre en place les serres qui manquent (arceaux+ bâches)

- 750€ pour construire l'enclos et l'étable destinés à accueillir les moutons

- 500€ pour construire la cabane de jardin qui permettra de stocker l'outillage 

Ces fonds permettront de pérenniser l’activité de maraîchage, et donc par la suite de dégager du temps pour la formation , la transmission de ce modèle et la diversification (écotourisme, transformation...)

Merci à tous pour votre soutien ! 

Suivez-nous en vous abonnant à notre page Facebook !