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La Bière à Bichu a vu le jour en août 2016. Bichu, c’est le surnom qu’on me donne depuis petit, du coup quand j’ai dû trouver un nom pour la brasserie, je n’ai pas eu à chercher bien loin. Passer d’électricien-gazier dans le BTP à brasseur c’était un grand écart, mais après mon premier brassin en amateur (de 80L), j’ai su que j’avais trouvé le moyen de faire de ma passion un métier.

J’ai vite décidé de franchir ce pas en ouvrant dans la foulée une brasserie plus professionnelle d’une capacité de 5HL par brassin. Je suis donc allé frapper aux portes de deux brasseries du coin : « La Hocheuse » à Branne et « la Bière de mon village » à Chassey lès montbozon. J'ai pu poser toutes mes questions à ces brasseurs, ils m’ont aiguillé dans les choix cruciaux de l’installation d’une brasserie.

Comme j’aime les défis, 2 an plus tard je rachète l’ancien café de mon village, Cubrial, pour le réhabiliter et en faire le bar du village, avec des granges attenantes pour accueillir la brasserie.

Autodidacte, tant dans le brassage qu’au bar, j’ai passé beaucoup de soirée à bouquiner, potasser, compiler. Et maintenant c’est à mon tour d’aider les brasseurs en herbe qui veulent se lancer ou qui s’intéressent juste à cette belle passion !

Laissez-moi vous parler un peu de mon bar :

 

C’est l’un des rares lieux de vie à Cubrial, petit village de 140 habitants. Fermé depuis 1971, c’est un lieu emblématique du village : premier bar du coin, premier téléphone à disposition des habitants, premier télégramme, premier jukebox. C’était un vrai endroit de socialisation, de rencontre, de passage … Ce genre de lieu où tout le monde se connaît, se salue. Un lieu comme on en fait presque plus en 2019 !

 

Au départ mon bar, je voulais en faire un « brew pub » comme disent nos amis anglo-saxons, c’est-à-dire un bar qui accueille aussi la brasserie, ce qui permet aux clients de voir le processus de brassage et de découvrir les odeurs de fermentation et de cuisson en sirotant une bonne pression sortie des cuves qu’ils sont en train d’admirer. Le must du circuit court. Mais comme les rêves sont souvent éloignés de la réalité, j’ai dû commencer par installer ma brasserie chez moi, à 300m à peine du bar.

 

Pour parler un peu plus de la brasserie, j’ai donc une capacité de 5HL par brassin. En 2018, j’ai brassé environ 110HL de bières, soit presque un brassin toutes les deux semaines ! Comme une bière sans orge c’est comme un bar sans client, j’ai choisi de travailler avec la Malterie du château en Belgique car ils ne travaillent qu’avec des paysans Français.

Je propose à mes clients des bières « traditionnelles » : blonde, blonde houblonnée, triple, ambrée, blanche et brune. Mais pour satisfaire ma curiosité de brasseur et celle de mes consommateurs, je propose aussi régulièrement des « bières éphémères ». Bière verte et Stout sont les dernières nées de ce concept.

 

Jouer au 421 ou aux cartes, une petite partie de baby-foot, une partie de fléchettes ou simplement pour lire un livre sur la bière. Les habitués croisent les clients de passage, tous les corps de métiers se rencontrent dans ce bar rural où il fait bon vivre !

En cette année 2019, je dois dire que je suis plus que satisfait de la brasserie et du bar : le brassage continue plus que jamais, les clients semblent heureux de trouver quelques jours par semaine un lieu chaleureux et convivial pour se rencontrer.

Comme je vous l’ai expliqué, si j’ai ouvert ce bar en même temps que ma brasserie, c’était pour retrouver cette atmosphère de “village d’antan” : quand on se rejoignait pour un petit verre après le boulot, ou qu’on passait juste la tête dans le bar pour un coucou aux copains.

C’est dans cet esprit que je souhaite faire appel à votre soutien. Ce bar, il doit aussi devenir le vôtre. “Une bière sans orge, c’est comme un bar sans clients”, et inversement donc.
À l’époque de l’individualisme et du repli sur soi, j’aimerais rapprocher les habitants de Cubrial évidemment, mais également ceux du département, de la Région pourquoi pas ! Et tant qu’à faire, autant que ce soit autour d’une bière.

La somme récoltée à l’occasion de ce financement participatif m’aidera à améliorer la qualité de ma bière. En effet, je m’installe dans des nouveaux locaux que je rénove moi-même (électricité, maçonnerie, chauffage), en ce moment et juste derrière mon bar.

Grâce à ça, je quintuple la surface de ma brasserie, passant de 40m² à 200m².

Je dispose du matériel nécessaire pour continuer d’assurer la production. Mais investir dans du matériel pour vous offrir une qualité de bière toujours meilleure demande pas mal d’argent. Voilà le détail :

• Achat laveuse de fût : 5 500 €
  Machine indispensable pour laver les fûts inox

  

 

• Fermenteur isobarométrique : 3 000 €

  Un fermenteur est dit iso-barométrique lorsqu'il est capable de supporter une surpression interne en accumulant une partie du CO2 produit lors de la fermentation du moût. Ceci permet de gazéifier la bière pendant la phase de fermentation sans avoir recours à l'étape de refermentation en bouteilles. Un gain de temps qui évite les ruptures de stock et me permettrait de faire de la location de fûts !  

• CIP Cleaning-in-Place : 1 500 €
  
  Le CIP est un système fermé où la solution de recirculation de nettoyage est appliquée (souvent avec des jets) et nettoie, rince et désinfecte les appareils. Un gain de temps et des économies peuvent être réalisées car on utilise plusieurs fois le produit de nettoyage !
   

Si par chance le financement participatif dépassait le premier plafond de 100%, soit la laveuse de fût, cela servirait à financer le fermenteur et le CIP !
 

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Pour les personnes ne souhaitant ou ne pouvant par contribuer sur la plateforme, vous pouvez nous envoyer vos chèques à l'adresse suivante, ceux ci seront ajoutés à la collecte : 

2 Rue de la Goutte

25680 CUBRIAL

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Enfin, pour terminer :

Je profite de cet espace d’expression qui m’est donné pour vous parler d’un sujet qui me tient à coeur : le sexisme dans le monde brassicole.
J’ai envie de pousser un coup de gueule contre toutes ces marques, tous ces revendeurs, qui nomment leurs bières par des termes sexistes, parfois insultants, voir pire ... 

Je ne souhaite pointer personne du doigt, mais plutôt amorcer une discussion.

À l’heure de la libération de la parole féminine, il est de notre devoir à tous, brasseurs comme consommateurs, de prendre conscience que ces “blagues” entretiennent les clichés sexistes ! Je ne veux pas de ça dans mon métier.