Nos fromages de chèvre ont besoin de vous !

Nous sommes Christel et Fabrice, bientôt la cinquantaine, en reconversion depuis fin 2012 sur une petite ferme caprine au cœur des Pyrénées Ariégeoises, à Soulan, à 850m d'altitude. Après une première carrière dans les chiffres et l'informatique, nous avons passé tous les deux un BPREA afin de nous lancer dans cette nouvelle aventure de vie.

Nous avons une soixantaine de chèvres en lactation pâturant sur des parcours de montagne (landes et sous bois), en Agriculture Biologique. 

  Nous avons repris une petite ferme dont personne ne semblait vouloir dans un secteur difficile mais aux paysages grandioses et très adaptés pour les chèvres qui adorent gambader dans les rochers et manger varié.

Nos chèvres sortent toute l'année, en fonction de la météo. Soit en parcs de plusieurs hectares où elles font leurs propres trajets sous la protection de notre chienne Panda, soit en parcours gardé, avec nous, sur les périodes où nous arrivons à dégager du temps.

Elles sont soignées en priorité avec des méthodes alternatives, en particulier la gemmothérapie. Un gros travail est fait sur le développement de leur résistance et de leur immunité naturelle pour utiliser le moins possible de traitements. 

La sélection et le choix des races vont aussi dans ce sens. Soucieux d'avoir des chèvres parfaitement adaptées à leur territoire et capables d'affronter au mieux le dérèglement climatique, nous avons testé certains croisements avant de trouver la race qui nous semble la plus adéquate.

De l'Alpine à la croisée Anglo-nubienne pour apporter du gabarit et éviter les pertes d'état en lactation dans nos déclivités. Un peu de Poitevine pour la rusticité. Pour finalement trouver la race "parfaite" pour nous, la Cabra Florida espagnole, qui allie plusieurs avantages : une morphologie charnue qui permet de garder son état en lactation, une petite taille qui la rend plus leste dans nos pierriers, une grande résistance, en particulier aux conditions climatiques difficiles (chaud et froid) et un lait très riche (protéines et gras). 

Tous les animaux de la ferme ont un nom, y compris, bien sûr, les chèvres. Et elles y répondent. C'est le péché mignon de Christel, à chaque nouvelle saison de chercher des noms aux chevrettes de l'année, en cohérence avec la famille de sa mère et la lettre millésime. C'est ainsi que Nefret a trois filles prénommées Petra, Qumram et Tillia Tepe. Et que les filles de Petra s'appellent Tikal, Uruk et Urkesh. Par exemple.

L'intégralité du lait produit sur notre la ferme est transformée en fromages divers (différentes variétés de lactiques, caillés doux et tomme) et yaourts, par Christel, qui sont ensuite vendus sur des marchés ou livrés en AMAP, par Fabrice. 

Le petit plus de nos fromages, c'est qu'ils sont fabriqués avec un lait produit avec amour, et nous sommes sûrs que ça fait toute leur saveur, outre la flore diversifiée du lieu.

Une année normale, outre payer les charges de la ferme, nous, arrivons à rembourser les échéances de notre emprunt initial et à vivre de notre activité avec environ un SMIC pour deux. 

Nous investissons le reste en matériels divers (remplacement de l'obsolète et équipements complémentaires) afin d'améliorer nos conditions de travail et la qualité de nos produits, sans passer par de nouveaux crédits qui pourraient mettre en péril l'équilibre financier de la ferme dans un contexte actuel très aléatoire (climat, crise économique...). 

Le but étant aussi de transformer un lieu sur lequel il était au départ très compliqué de travailler en outil de travail transmissible, le jour où nous choisirons de partir ou d'arrêter, afin que l'élevage perdure dans ce petit bout de montagne.

Pour affiner et conserver nos fromages, nous avons deux caves, l'une pour les lactiques, l'autre pour les tommes, qui demandent des conditions différentes (température et hygrométrie). L'installation est ancienne et mal faite, et nous avions prévu il y a déjà un moment de la remplacer. Mais la dépense étant importante, nous attendions d'avoir la somme à disposition pour cela. Sauf que nous venons de traverser deux années très difficiles (2021 avec une grosse baisse de la consommation, en particulier sur la vente directe et 2022 avec l'explosion de toutes les charges), qui ne nous ont pas permis de budgéter la somme nécessaire, et pire, nous on contraints à entamer une partie de la trésorerie pour les dépenses courantes.

2023 devait être notre année de reprise... sauf que les groupes froids ont décidé de nous abandonner, à l'arrivée de l'été, il y a presque un mois. Un diagnostic a été fait, et il faut tout changer, ou presque. En attendant, nous essayons de tenir nos fromages avec des climatiseurs, mais cela occasionne une surconsommation d'électricité, et nous n'arrivons pas à obtenir les bonnes conditions avec ce type de matériel. Et nous craignons de voir baisser la qualité de nos produits, voire d'en perdre.

A noter, pour l'anecdote, que la seconde passion de Christel est la photo, à laquelle elle consacre une bonne partie de son temps libre pour partager avec tous et toutes son quotidien et la beauté de l'environnement de la ferme. Ce sont certaines de ses photos que vous retrouverez en contrepartie.

N'oubliez pas de nous laisser vos coordonnées afin que nous puissions vous envoyer vos contreparties et vous remercier pour votre don.

A bientôt !

Après avoir sollicité divers frigoristes, nous avons enfin un devis qui nous paraît acceptable (avec remplacement du matériel défectueux et conservation du reste, dont l'ancien compresseur), mais qui reste très élevé pour une petite ferme comme la nôtre. Sachant que nous avons déjà eu plus de 800€ de frais (déplacement d'un premier frigoriste et achat d'un climatiseur de secours).

En effet, le montant s'élève à un peu plus de 9 000€, ce qui représente plus de 11% de notre chiffre d'affaires sur une année normale, et nous sommes dans l'incapacité de le financer intégralement sans mettre en danger notre stabilité financière. D'autant qu'il y a un risque que le vieux compresseur lâche quand le reste aura été changé, et qu'il faille le remplacer aussi.

Faire un crédit, d'autant plus à cette période où les taux explosent, nous paraissait déraisonnable, car nous n'avons aucune certitude que les années à venir nous permettront de le rembourser. Et ne pas effectuer les travaux aurait signé à terme la fin de notre activité.

Nous avons donc décidé de prendre sur notre trésorerie et de vider notre "caisse de secours" pour avancer une partie de la somme et les référents d'une de nos AMAP nous ont avancé le reste, mais il faudra bien entendu les rembourser. Et pour cela, certains de nos clients et notre entourage nous ont suggéré de faire une cagnotte de participation à ces frais qui nous permettrait d’alléger la facture.

C'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui, gênés de vous demander votre aide, afin de pouvoir rembourser la somme qu'on nous a prêtée, voire renflouer notre trésorerie et notre caisse de secours (qui est indispensable car en élevage les avaries et accidents sont malheureusement chose courante). Mais il en va de la pérennité de notre ferme et de l'avenir de nos biques...

Nous avons fixé un premier palier à 5 000€, qui permettra de rembourser au plus vite les personnes qui nous ont généreusement avancé de l'argent (4000€) et de renflouer un peu la trésorerie.

Le deuxième palier est à 10 000€, qui permettront en plus de renflouer la trésorerie, refaire une caisse de secours pour être prêts lors de la prochaine avarie matérielle, tout en tenant compte des frais liés à la présente campagne.

Et si grâce à une générosité extrême, ce second palier était franchi, il nous reste encore à changer la pompe et le moteur de la machine à traire, acheter une armoire frigo et divers investissements matériels car l'outil de travail peut toujours être amélioré.

Si vous préférez, vous pouvez aussi nous soutenir en nous envoyant un chèque libellé à l'ordre de Fabrice TONELLI, à envoyer à l'adresse suivante : Les Brus, 09320 Soulan.

Vous pouvez aussi venir nous rencontrer à la ferme (sur rendez-vous, pour être sûr de ne pas nous manquer) ou sur nos marchés (Saint-Girons en Ariège ou Léguevin et Montesquieu-Volvestre en Haute-Garonne). Nous nous ferons un plaisir de vous parler de nos biques et de vous faire goûter nos fromages.

Concernant les contreparties. Les photos présentes sur les marque pages, les magnets et les calendriers, sont issus de la collection de photos réalisées par Christel depuis des années. Les cure-ongle en os sont offerts par nos amis artisans, Arielle et Jean de Silicorne Vallée. Les produits contenus dans les assortiments gourmands seront pris chez des collègues locaux. Et l'artiste ariégeoise Emilie Passal offrira une œuvre originale pour remercier les personnes qui nous ont avancé la somme permettant d'accélérer les travaux. 

Nous vous remercions à l'avance pour votre soutien, qu'il soit financier, ou tout simplement le fait d'avoir pris le temps de lire cette page et de vous être intéressés à notre situation. Car nous, petits producteurs, nous ne pouvons continuer à exister que grâce à vous, famille, amis, collègues, consommateurs, ou simples personnes attentives aux autres.