Les roses de Juliette

Nous voilà perchés sur les coteaux de Moselle, sur l'un des itinéraires du GR5, au cœur du parc Naturel Régional de Lorraine. Au loin, un aqueduc Gallo-Romain enjambe les vignes. Nous sommes tout près de Metz, dans un village vigneron typique qui figure sur le tracé de la route des vins de l’AOC Moselle. 

Dans un parc paysager romantique à l'anglaise se dresse un ancien relais de poste napoléonien. Le jardin est dominé par son chêne pluri-centenaire et habité par une famille de hérissons, des salamandres, et de très nombreux oiseaux. Quant aux Hommes … il semblerait qu’ils y aient élu domicile dès l’époque romaine.

Les coteaux qui l’entourent, de nos jours majoritairement à l’abandon ont eux aussi connu une histoire florissante. Au début du 20e siècle, la fraise de plein champ était un emblème mosellan. Son parfum exceptionnel était réputé dans toute la France et en Allemagne. Mirabelles de Metz, quetsches et pêches de vigne faisaient aussi la saveur oubliée de ces collines.  Voici l’écrin de mon projet, un patrimoine naturel, culturel, paysager et architectural lorrain rare, à restaurer, préserver et mettre en valeur.

Je m’appelle Juliette, j’ai 34 ans, et c’est dans ce lieu que ma mère et ma grand-mère avant elle, m’ont transmis la passion et les gestes du jardin. Et c’est là que j’ai rencontré les ROSES et que j’ai compris le mot « d’émerveillement », qui mêle l’éblouissement à la fascination.  En vase, séchée, distillée, sous toute ses formes, la rose est porteuse d'amour et de rêve parfumé. Plante glorifiée pour ses vertus apaisantes et sa beauté fragile depuis l'Antiquité, j'y vois un symbole fort de la réinvention de nos liens au vivant. 

La rose je la rencontre aussi quand j’ai une dizaine d’années, du bout des lèvres, dans les gâteaux de Pierre Hermé alors que ma mère est en train d’écrire son premier livre Plaisirs sucrés. A cette époque, il crée l’Ispahan qui associe avec génie la rose, la framboise et le litchi.  

Aujourd’hui, je souhaiterais écrire une nouvelle page de Rongueville en franchissant le pas de l'installation agricole afin de retrouver la splendeur de ce petit domaine et de vous le faire partager.  Et le défi n’est pas mince : rachat de friches et plantations, entretien du parc et des grands arbres dépérissants, reconstruction des murs d’enceinte en pierre sèche et de l’orangerie, rénovations lourdes du bâti avec la création d’un laboratoire de transformation des fruits, d’une distillerie et d’un séchoir pour plantes aromatiques et médicinale, et enfin l’ouverture d’un magasin à la ferme … 

La première étape de ce projet passe par la plantation de champs de roses parfumées, à partir desquelles je pourrai dans quelques années produire une eau de roses anciennes véritablement unique au monde. Un orchestre à 1000 cordes où près de 200 variétés de roses différentes composeront un assemblage d’exception, un véritable champagne fleuri ! En plus de la production de fleurs et de fruits, ce verger fleuri pourra également faire office de conservatoire des roses à parfum.

Ce précieux écrin, je m’efforcerai de le préserver au maximum en cultivant selon les principes de l’agriculture biologique. Je voudrais montrer qu’une horticulture locale, qui se passe d’intrants de synthèse, respectueuse des êtres-vivants, du sol, et de l’eau, peut encore exister.  Une équipe d'oies, ici Honda, se charge de la gestion de l'herbe ! 

Cette sensibilité envers les équilibres dynamiques du vivant je l’ai confortée en travaillant près de 10 années en tant que chercheuse en sciences de l’environnement au CNRS puis à l’INRAE. J'ai notamment mené des recherches sur les relations entre pratiques agricoles et qualité de l’eau.  Aujourd'hui je fais partie du laboratoire ouvert Tous Chercheurs Nancy.

J’ai fait aussi quelques pas dans l'enseignement agricole avec la volonté d'accompagner une nouvelle génération en transition vers l'agroécologie. 

Et en 2020, je suis retournée en tant qu'élève sur les bancs de l'école, au centre de formation de Courcelles-Chaussy pour passer un Brevet Professionnel de Responsable d'Entreprise Agricole (BPREA) et effectuer plusieurs stages dans les quelques fermes qui font encore perdurer le savoir-faire de la culture et de la distillation des roses en France.

Aujourd’hui je suis prête pour faire vivre ce projet, mais les besoins en investissements sont lourds et je n’ai pas encore accès aux aides agricoles car je n’ai pas le statut d’agricultrice. Pour l’avoir il me faudrait justifier d’un revenu agricole minimum d’ici 4 ans, or les rosiers et arbres fruitiers doivent se développer avant de pouvoir produire. 

C’est pourquoi je fais appel à vous et à votre générosité !

Depuis 3 ans, je multiplie les rosiers du jardin de ma grand-mère pour sélectionner des plantes résistantes, adaptées aux conditions de sols et de climat lorrain. 

Mais pour accroitre la diversité cultivée, et vous proposer un produit unique au monde, je fais le tour des meilleurs pépiniéristes d'Europe (France, Allemagne, Belgique) pour retrouver des variétés anciennes et oubliées de roses à parfum et les mettre en culture. 

L'an passé les premières plantations ont beaucoup souffert de la sécheresse et il me faut en remplacer une partie. J'ai réussi à acquérir une deuxième parcelle qui me permet d'agrandir ma collection et de produire. Ces deux premières parcelles serviront de pépinière conservatoire pour élargir la production dans un second temps et permettre la multiplication de rosiers de bouture pour vos jardins. 

Pour assurer la viabilité de l'exploitation, je suis également à la recherche de nouvelles parcelles sur les coteaux. Les seules parcelles disponibles à la vente sont à l'état de friches, et avec un coût important pour les remettre en culture (débroussaillage, abattage, dessouchage ...).

UTILISATION DES DONS

Palier 1 : 8 000€ - Achat des rosiers

Palier 2 : 10 000€ -  Achat des plantes compagnes et couvre-sols (lavandes, alchémilles ...)

Palier 3 : 15 000€ - Défrichage et clôtures de nouvelles parcelles, Irrigation

Palier 4 : 18 000€ - Participation à la création et à l'équipement du laboratoire de transformation et mille autres idées !

Vous pouvez aussi directement envoyer vos dons en espèce ou par chèque par voie postale à 

Juliette Anglade, 2 rue Bernard Toussaint, 57130 Ancy-Dornot