L'éthique cochon de Vince

Bonjour à toutes et à tous !

Je m'appelle Vincent, 30 ans en poche, je suis originaire du Jura et plus particulièrement de la belle petite ville de Dole dont je me suis éclipsé à l'âge de 18 ans. Après avoir exploré pendant 6 ans les méandres de la fac et de la vie lyonnaise, je suis revenu dans notre bonne vieille Franche Comté avec une envie de créer mon propre avenir dans cette région. On trouve désormais dans mon sac à dos plein de belles rencontres, une licence d'anthropologie, un passage chez les compagnons du bâtiment en charpente, mais aussi une formation de conducteur d'engins T.P... Bref, super enrichissant tout ça, mais la passion enfantine ne cesse de vous rappeler son souhait d'être enfin exaucée.

Ayant prononcé pour premier mot de mon existence "tateur" comprenez tracteur, il y avait comme quelque chose d'évident pour la suite. Les années passent et je décide de mettre en œuvre ce que j'avais appris étant gamin et ado dans une ferme où je passais l'intégralité de mon temps, pendant les vacances scolaires. C'est ainsi que j'obtiens des validations d'acquis et commence à travailler dans de multiples fermes aux multiples productions.

Alternant ainsi des jobs d'ouvrier agricole et conducteurs d'engins T.P. mon envie de créer ma propre ferme ne cesse de grandir. C'est ainsi qu'il y a deux ans, je décide de retourner à l'école pour obtenir un diplôme agricole me permettant de devenir responsable d'exploitation agricole. Toutes les billes sont dans mon sac.

Je me mets ainsi en quête de trouver ma future ferme ou du moins un petit peu de foncier pour mes futurs cochons, mais la tâche est rude, très rude surtout lorsque vous ne faîtes pas partie du milieu agricole. Mais ma volonté est sans faille (celle de ma conjointe aussi qui me pousse et me soutient), je vais trouver!

Et c'est ainsi qu'après deux années de recherche, de simulation, de découragement, d'encouragement, de remise en question, d'engouement, de rêve, d'espoir, de volonté de changer les choses ; que nous trouvons une petite maison en lisière de bois avec 13ha à louer..."ON Y EST " comme on dit chez nous !

Mon projet est ainsi de créer une ferme de A à Z où j'élèverai des cochons que je vendrai et transformerai en direct. Nous en sommes effectivement "aux fondations" du projet. Nous avons investi nos économies dans l'achat d'une petite maison située en face de ma future nurserie et à 400m du futur parc d'engraissement. La proximité de notre habitation (que nous avons rénovée entièrement de nos mains) est essentielle pour mener à bien mon élevage et surtout être présent et disponible à n'importe quel moment pour mes animaux. L'objectif est de faire raisonner les termes biologique, local, éthique, écologique, agro forestier.

La ferme se situe dans le petit village forestier de Chatelay (39380) en lisière de forêt. Rien de tel pour un projet en agroforesterie et surtout pour nos futurs cochons et leurs conditions d'élevage ! L'intérêt de s'installer aussi dans cette contrée est que nous sommes situés aux pieds des montagnes du Jura et cette plaine bénéficie de terres à grande capacité agronomique pour la culture de céréales notamment.

Après les fondations on peut dire que le premier rang des murs est monté pour mon projet ; on dira que j'ai fait le plein de potentiel ! A partir de ces bases, la place de l'éleveur est comme centrale dans l'organisation de toutes ces ficelles. Pour moi la notion d'humilité et de remise en question perpétuelle fait partie intégrante du métier. Je ne suis que le façonneur de ces différents éléments appartenant à la nature, à notre planète. L'objectif est donc assez simple : créer un cercle vertueux entre condition animale, condition humaine, écologie, alimentation de qualité, lien producteurs/consommateurs, production locale, vente directe, paysannerie, agroforesterie.

Mon projet va donc s'articuler autour de 13ha de prairies en lisière de bois composé d'une parcelle de 3ha et d'une deuxième parcelle de 10ha :

• Les 3ha accueilleront mon troupeau de reproducteurs ainsi que les porcelets jusqu'à leur sevrage. Effectivement la condition animale m'importe énormément et c'est pour cela que les cochons bénéficieront du double de surface préconisé par le cahier des charges bio. 
• Les 10ha accueilleront les porcelets sevrés jusqu'à leur stade adulte et la fin de leur engraissement. 

Dans la globalité de mon projet, je mets l'accent sur l'aspect "extensif" de l'élevage. Effectivement, l'idée est de créer un réel lien à la terre. Un cochon ne se nourrit pas essentiellement de céréales mais aussi d'herbe, d'insectes, de verres de terre, de racines, de branches.

Tous mes cochons seront logés dans des cabanes individualisées ou en groupes ; construites par mes soins avec des matériaux locaux (bois). Aucun animal ne sera élevé en bâtiment (de toute façon je n'en ai pas), car je considère qu'un cochon n'a rien à faire dans un milieu bétonné. La liberté de mouvement de l'animal est essentielle ! Les cochons pourront ainsi développer leur comportement instinctif grégaire, mais aussi mener comme ils le souhaitent leur existence (ouvrir le frigo et manger à 2h du mat, faire une sieste à 10h du mat).

Comme je l'ai exprimé précédemment, j'ai la volonté d'inscrire totalement mon élevage au niveau local. C'est pour cela que la totalité des céréales que les cochons consommeront seront produites en bio est dans le village d'à coté. Dans mon aliment j'utiliserai aussi du tourteau de tournesol et du tourteau de colza, car le céréalier qui produira mes céréales possède une huilerie artisanale et par conséquent les résidus de cette production sont disponibles. Par la suite l'apport de petit lait et de drèche de bière seront ajoutés, car produites aussi dans un rayon de 10 km.

Je ne souhaite pas utiliser d'engins lourds dans mes prairies pour ne pas les détériorer surtout en hiver et c'est donc pour cela que je n'investirai pas dans un tracteur, mais dans un engin léger pour déplacer mes cabanes et aussi amener l'aliment dans les parc sur une petite remorque tirée par un quad.

Voilà, on a fait le tour de tout ce qu'il faut pour mes groinsgroins, mais faudrait il encore que je vous les présente.

Mon futur troupeau de reproducteurs sera donc composé de 9 truies de race Naima et d'un verrat de race Duroc. J'ai déjà travaillé avec ces deux races et je trouve par expérience qu'elles correspondent le mieux à mon projet et surtout aux conditions du plein air. Effectivement, les truies Naima ont un caractère très maternelle et ont un tempérament assez calme ce qui permet une manipulation assez simple pour l'éleveur.

Pour le verrat, j'ai choisit la race Duroc, car elle possède de bonnes caractéristiques pour la viande et ainsi les produits finis. De plus, ce cochon brun à un caractère plus vif ce qui permet aux porcelets d'être plus actifs et vigoureux lors de la première semaine suivant la mise bas. 

La première fois que j'ai pu voir un élevage de cochon c'était dans les Pyrénées et c'était en porcherie. Je me souviens avoir été complètement interloqué par cette méthode d'élevage et vraiment beaucoup de questions s'étaient présentées à moi. Est-ce la place d'un cochon? Ne serait-il pas mieux dehors ? Est-ce conscient de couper les queues et les dents des porcelets, est-ce visionnaire d'injecter des antibiotiques en préventif ? Bref, j'ai par la suite eu la chance de visiter un petit élevage de porcs en plein air chez un ami et ce fut le déclic ! C'est cette voix là qu'il faut prendre ! Manger moins de viande, mais de bonne qualité et élevée dans les meilleures conditions possibles ! L'élevage du cochon est passionnant et mérite vraiment d'être reconsidéré avec de nouvelles techniques et nouvelles conditions. Ce suidé ne cesse de me faire dévorer tous les livres portés à son égard !

Je ne cesse de me former à la découpe et à la transformation du porc et utiliserai ainsi un labo de découpe située à 1km de la ferme (oui oui toujours local).

Je compte ainsi sur votre aide pour participer à la création de cette ferme paysanne, artisanale, locale, bio, agroforestière où tous les éléments formeront un formidable cercle vertueux pour une agriculture saine, respectueuse et éminemment moderne !

 

Pour le deuxième objectif voici le type de remorque magasin que je souhaite financer pour vous retrouver sur les marchés.

 

J'ai donc besoin de vous pour lancer mon projet en attendant la date officielle de mon installation prévu pour début Mai.

Voici ainsi un aperçu des contreparties :

Je vous propose ainsi de me donner un coup de main pour que toute l'infrastructure soit prête lorsque je vais recevoir les cochons.

Pour cela, il faut installer une clôture d'enceinte pour protéger les cochons des prédateurs, mais aussi des sangliers qui pourraient transmettre de nombreuses maladies. 

Réaliser un forage pour l'eau et installer la totalité du réseau d'eau avec les abreuvoirs et les douchettes.

Puis je vous sollicite enfin pour pouvoir créer mon troupeau et ainsi acheter les 9 truies et le verrat. Ce projet est avant tout le mien, mais aussi le votre et je souhaite ainsi vous faire contribuer aux bases même du projet et dans la durée.

Effectivement, la clôture et le réseau d'eau sont prévus pour une durée minimale de 20 ans. De même pour le troupeau reproducteur, il s'inscrira dans le temps et l'évolution de la ferme.

Voici ainsi les besoins pour lesquels je vous sollicite:

• Réalisation d'un forage par un puisatier : 4 300€ HT
• 1 Kit de pompage solaire avec cuve tampon : 4 600€ HT
• Achat de 500 piquets d'accacia : 1 400€ HT
•  52 rouleaux de grillage : 2 900€ HT
•  2000 isolateurs : 800€ HT
• 16 bobines de fil galva : 1 000€ HT
•  3 barrières de prairie : 400€ HT
•  9 truies : 3 100€ HT
• 1 verrat : 1 500€ HT
• 1 remorque magasin 6800€ HT

Je dois financer en priorité la réalisation du forage, le kit de pompage, les piquets ainsi que le rouleaux de grillage. Ensemble, nous pourrons atteindre ces 13 200€ ! 

Si la collecte est un succès, nous pourrons aller encore plus loin et financer le reste des besoins. Nous pourrons nous donner un nouveau défi à et fixer un nouvel objectif à 20 000€ !! 

Une contribution par envoie de chèque est aussi possible au:

Vincent Perrin

18 rue du Bois

 39380 CHATELAY